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mercredi 17 avril 2013

Emploi : pourquoi ça coince ?


112 088 postes non pourvus au troisième trimestre 2012: c'est ce que révèle le nouveau baromètre " Tendance emploi compétence " (TEC), dévoilé ce mardi 16 avril par le Medef qui entend s'attaquer aux dysfonctionnements du marché du travail. Avec à la clef, quelques pistes pour y remédier.

Par Anne Bariet pour LEntreprise.com, publié le
4% des entreprises sondées par le Medef ont abandonné leurs recrutements faute de candidats au dernier trimestre 2012. Un paradoxe évident alors que le taux de chômage du pays caracole à plus de 10 % de la population active et que les annonces de plans sociaux se succèdent semaine après semaine. C'est pourquoi, l'organisation de Laurence Parisot, à quelques semaines de la fin de son dernier mandat, cherche à expliquer les difficultés rencontrées par les entreprises.
Outil d'intérêt général. Outre les intentions d'embauche, le baromètre vise, en effet, à décrypter les dysfonctionnements du marché du travail en expliquant pour chaque métier (191 fiches y figureront à terme), les raisons des difficultés rencontrées par les employeurs ainsi que leurs techniques pour y remédier. Parmi les solutions, le recours à une formation pour les nouveaux salariés, à un contrat d'alternance, à un contrat court, voire à une réévaluation des salaires... " Il s'agit d'un outil d'intérêt général et d'une puissance considérable ", s'est ainsi félicitée Laurence Parisot.
Absence de savoir-être. L'urgence est réelle : 7% des entreprises sondées avouent avoir rencontré des difficultés pour boucler leurs recrutements. Pis : 4% des entreprises ont abandonné leurs recherches, faute de candidats au dernier trimestre 2012. Comment expliquer cette inadéquation entre les postes à pourvoir et le profil des candidats ? 22% des recruteurs mettent en avant l'absence de savoir-faire technique. Mais le manque de formation n'explique pas tout. L'absence de savoir-être est citée dans 17% des cas !
Mouton à cinq pattes. L'enquête passe, en revanche, sous silence les raisons qui tiennent au comportement des employeurs eux-mêmes qui peinent à trouver la perle rare. Car pour être tout à fait exhaustif, ce baromètre devrait également mentionner le manque d'anticipation, la volonté que le nouvel embauché soit opérationnel " dès demain " ou encore la recherche du clone de l'ancien salarié... Soit autant de critères chers aux recruteurs. De même, la qualité des offres proposées (horaires atypiques, salaires planchers, contrats très partiels...) est un paramètre que les demandeurs d'emploi prennent en compte avant de se positionner.
Reste que toutes les entreprises n'ont pas ce type de problème. 28% des entreprises sondées ont embauché, fin 2012, 250 000 personnes et 17% avaient l'intention de le faire au premier trimestre 2013.
Bonus-malus. L'enquête Tec doit être réactualisée régulièrement par le Medef. Son rythme, trimestriel ou semestriel, n'est pas encore arrêté. En attendant, Laurence Parisot espère que cet outil sera utilisé à la fois dans le cadre de la conférence sociale de juin mais aussi lors de la négociation sur l'assurance-chômage, qui débutera en septembre 2013. Et avance ses pions. " Nous souhaitons que les entreprises qui forment le plus de salariés payent moins de cotisations. " Un nouveau bonus-malus à négocier avec les organisations syndicales.
(1) Ses résultats sont extrapolés des 24 000 réponses reçues parmi les 39 566 entreprises sondées du secteur privé.
lentreprise.com

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