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mardi 21 juin 2016

Licenciement économique, allongement du CDD… : ce que veulent vraiment les chefs d’entreprise


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, par Mélanie Maudieu

La Délégation sénatoriale aux entreprises a publié un rapport d’information qui a pour objectif de relayer les besoins des entreprises en matière de réforme du droit du travail. Le 1er juin, la Commission des affaires sociales du Sénat a reçu le projet de Loi Travail. Certains amendements ont été intégrés, reprenant quelques préconisations du rapport.
Près d’une centaine de chefs d’entreprise ont répondu aux questions de la Délégation sénatoriale, afin que leurs besoins en matière de réforme du droit du travail soient entendus. Les licenciements économiques et la lutte contre la segmentation du marché du travail font partie des préconisations des entrepreneurs.

Les chefs d’entreprise adoptent quelques points de la Loi Travail

Les entrepreneurs interrogés préconisaient de consacrer le rescrit en droit du travail pour les entreprises de moins de 300 salariés. Le gouvernement a proposé dans le projet de loi travail, une disposition qui garantit le droit à l’information des employeurs des TPE-PME. L’article 28 vise à inscrire dans le code du travail, le droit d’obtenir une information précise de l’administration, dans un délai raisonnable, pour les employeurs des entreprises de moins de 300 salariés.

Les chefs d’entreprises  ont le sentiment que le droit du travail, au lieu de les aider à surmonter les périodes de crise, les contraint davantage. Ils recommandent d’imposer des « efforts raisonnables » à l’employeur en matière de reclassement lors d’un licenciement pour motif économique. Le code du travail impose des obligations de reclassement et prévoit que le licenciement économique ne peut intervenir « que lorsque tous les efforts de formation et d’adaptation ont été réalisés ». Le terme « tous » a souvent été interprété de façon très exhaustive par le juge. Le droit prévoit aussi des « délais raisonnables », il paraît donc juste d’imposer des « efforts raisonnables », afin que les efforts de reclassement soient considérés en fonction des possibilités de l’entreprise

samedi 25 janvier 2014

L'entreprise au service de l'humain: l'enjeu des sociétés du XXIe siècle

Parce que la recherche exclusive du profit a montré ses limites, certaines entreprises se tournent vers des objectifs plus larges et assument leurs responsabilités dans l'émergence d'un monde meilleur.

L'entreprise au service de l'humain: l'enjeu des sociétés du XXIe siècle
L'entreprise au service de l'humain est l'enjeu des sociétés du XXIe siècle
 
A une période critique de notre civilisation, les modèles traditionnels des entreprises exclusivement centrées sur le profit ont montré leurs limites. Aujourd'hui, certaines sociétés ont compris le rôle central qu'elles avaient pour contribuer à l'émergence d'un monde meilleur.
Des responsabilités environnementales et sociales
L'entreprise a de fait un impact sur l'environnement, par les matériaux qu'elle utilise et les modes de production qu'elle choisit. Elle a un impact sur les salariés qu'elle emploie dans la mesure où elle peut choisir de les faire progresser et de favoriser leur épanouissement. Elle a enfin un impact évident sur ses clients dans la mesure où les produits qu'elle fabrique peuvent participer à l'amélioration du bien-être individuel et collectif. Devant l'importance de ces enjeux, les entreprises se doivent d'assumer leurs responsabilités. Et elles sont de plus en plus nombreuses à la faire, comme le montre la place croissante prise par la RSE (Responsabilité sociale des entreprises) dans les organisations aujourd'hui.
L'humanisme au coeur de l'entreprise
De plus en plus de dirigeants sont eux-mêmes en recherche personnelle ou spirituelle et tentent d'appliquer leurs valeurs humanistes dans la gestion de leur société. Pour eux, l'entreprise peut être aussi un lieu où vivre respect de ses semblables, service à l'autre, recherche du bien commun et non du profit à court terme. Et ils assument, voire revendiquent, une vision qui aurait autrefois surpris ou choqué. Les temps changent! Autre signe fort du changement d'état d'esprit : l'essor grandissant de l'économie sociale et solidaire, qui a pour credo une recherche de profit limitée, une gestion démocratique et participative et une utilité collective ou sociale de son activité.
La technologie, instrument du progrès et de la connaissance
La technologie est elle-aussi un formidable outil pour faire avancer la connaissance. Accéder plus vite, plus simplement et plus largement à l'information, c'est le meilleur moyen de progresser et de sortir de l'isolement. Et certaines entreprises de technologie, au-delà de l'aspect strictement commercial de leur business, intègrent ce but ultime de leur activité : la technologie n'est pas une fin en soi mais un moyen au service d'un but plus large : donner aux hommes les outils dont ils ont besoin pour travailler, communiquer, et inventer le monde de demain.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/l-entreprise-au-service-de-l-humain-l-enjeu-des-societes-du-xxie-siecle_1261413.html#GLX2TMfYZ9XEPFX7.99

mardi 5 novembre 2013

«La France a créé une machine à trier entre les jeunes diplômés et les autres»

 


       
INTERVIEW - Comment la France divise sa jeunesse diplômée ou non... C’est le question à laquelle se propose de répondre la deuxième édition de La Machine à trier ouvrage d’Andre Zylberberg, directeur de recherche au CNRS, coécrit avec Pierre Cahuc, Stephane Carcillo et Olivier Galland.
 
 
Le Figaro - 1,9 millions de jeunes ont décroché. Ils ne suivent pas d’étude. Ils ne se forment pas. Ils n’ont pas d’emploi. Pourquoi la France n’arrive-t-elle pas à donner un avenir aux jeunes sans diplôme?
Andre Zylberberg - Ces jeunes qu’on appelle les décrocheurs sont sans diplôme et sans qualification. Ils multiplient au mieux des emplois très précaires entre deux périodes de chômage. Ils n’arrivent pas à s’insérer dans le monde du travail contrairement aux jeunes titulaires d’un diplôme même modeste. En regard de leur productivité, le coût du travail est trop élevé en France pour le type d’emploi qu’ils sont susceptibles d’occuper. L’hexagone est le deuxième pays en Europe pour le coût du travail non qualifié. Un seul pays le devance, le Luxembourg. La crise n’est pas responsable de leur situation. La France a créé une machine à trier entre les jeunes diplômés et les autres.

Le gouvernement a mis en place les contrats d’avenir qui vise les jeunes peu ou pas qualifiés. Est-ce efficace?
C’est a priori une bonne idée. Mais cette mesure ne peut pas marcher car il faudrait d’abord former ces jeunes qui sont très éloignés de l’emploi. Il faut leur apprendre des compétences de base, parfois lire, écrire, savoir répondre au téléphone, avoir une attitude pro-sociale vis à vis des personnes qui les entourent. L’échec est tel que certaines collectivités locales ont dû se séparer de jeunes en contrat d’avenir. Il est question d’ouvrir ces contrats d’avenir à des jeunes diplômés. Cela ne sert à rien. Toutes les études montrent que financer des emplois aidés dans le secteur public sans former les gens coûte très cher et ne les aide pas à retourner vers des emplois «réguliers». Cela permet seulement au gouvernement en place de faire baisser, à court terme, les statistiques du chômage.

Et les contrats de génération?
C’est encore pire. Je n’ai pas compris la logique économique de ces contrats .L’entreprise bénéficie d’une aide de 4000 euros par an à condition qu’elle embauche un jeune et s’engage à conserver l’emploi d’un senior. Comme cette mesure ne cible pas les jeunes qui ont le plus besoin d’être intégrés dans le monde du travail, elle va se traduire par de formidables effets d’aubaine dans l’immense majorité des cas.
 
Faut-il mettre en place un salaire minimum pour les jeunes?
Cette solution a fait ses preuves à l’étranger. Plusieurs pays ont choisi de mettre en place des smic dont le niveau est faible ou ont pris des mesures particulières en faveur des jeunes. La France refuse ce choix pour des raisons culturelles. Elle défend un smic national qui est le même pour tous quelle que soit l’âge, la région et la qualification. C’est contre-productif et explique pourquoi la France a un tel niveau de chômage de jeunes non qualifiés.

La seule mesure efficace à court terme est-elle de baisser le coût du travail?
Jouer sur le coût du travail est la seule mesure efficace rapidement. Dans un premier temps, on pourrait continuer à abaisser les charges au niveau du salaire minimum. Mais cela ne suffira pas. Il faut également proposer des mesures à plus long terme en misant sur la formation des jeunes peu qualifiés. Car il faut du temps pour remettre à niveau des gens qui ont perdu tout repère dans le monde du travail. Il faut concentrer les moyens sur les personnes qui en ont le plus besoin et arrêter de proposer à tout le monde des stages ou des emplois aidés dans le secteur non marchand qui ne sont d’aucune utilité à moyen terme. Les Danois, les Hollandais, les Allemands ont mis en place des systèmes de formation efficace qui s’adressent aux personnes les moins qualifiées et qui, couplés avec un faible coût du travail, ont permis de faire baisser le chômage.

http://etudiant.lefigaro.fr/stage-emploi/actu/detail/article/la-france-a-cree-une-machine-a-trier-entre-les-jeunes-diplomes-et-les-autres-2916/

lundi 28 octobre 2013

Comment réussir son intégration salariale (employeur et nouveau salarié) ?




Bonjour à toutes et à tous,
Afin d’éviter de faire des allers/retours, ce billet se lit au 1er abord « côté employeur ». Mais il se lit également côté nouvelle recrue… Cela signifie que si vous commencez prochainement dans une nouvelle structure, il faudra bien veiller au fait que vous ayez un parcours d’intégration salariale SINON la gestion interne des ressources n’est pas tout à fait humaine…

Comment accompagner votre nouveau salarié sur son poste ?
 
« Rien ne sert de bien sélectionner, il faut aussi savoir intégrer à point !».
L’intégration salariale ne se limite pas à la phase d’accueil. Un accompagnement s’avère indispensable pour qu’il devienne opérationnel dans les meilleurs délais. Il repose sur la formation du salarié au poste de travail et la mise en place d’un suivi.
Ce suivi est assuré par le tuteur sous la responsabilité du supérieur hiérarchique du nouveau salarié.

Rappelez-lui ce qu’on attend de lui en repérant, éventuellement à l’aide d’une fiche de poste, les différentes activités qu’il aura à effectuer.
- Évaluer le temps nécessaire à la maîtrise de l’activité.
- Répertorier pour chaque activité, les informations et les savoir-faire mobilisés.
- Réfléchir aux meilleurs moyens pour développer les compétences : travail en binôme, observation par le salarié des gestes à réaliser, sessions de formation hors poste de travail…
- Favoriser la coopération avec les collègues : vous pouvez organiser des équipes anciens/nouveaux, faciliter l’entraide et l’échange de savoir-faire opérationnels. Il est intéressant également de le mettre en relation avec les membres les plus positifs de votre équipe.
Il est essentiel d’instituer un suivi grâce à la planification de rencontres régulières (hebdomadaire par exemple) et à la réalisation d’un support de travail permettant de conserver une trace. Le suivi est assuré par le tuteur sous la responsabilité du supérieur hiérarchique.

Un bilan final doit intervenir avant la fin de la période d’essai, pour confirmer l’embauche définitive de part et d’autre.
Ce suivi a pour but de :
-Mesurer sa progression et évaluer les activités maîtrisées par le salarié.
-Identifier les difficultés qu’il rencontre et mettre en place des actions correctives (formations complémentaires, …).
-Connaître son intérêt pour l’emploi et l’entreprise.
-Recueillir ses remarques et ses suggestions concernant les améliorations possibles du poste.
Il ne faut pas oublier que la période d’essai est valable pour l’employeur mais aussi pour le candidat. Ne vous laissez pas submerger par la « peur du 1er jour ». Dites-vous que c’est du gagnant/gagnant…

Le prochain billet : « Comment se préparer pour un entretien de recrutement avec les outils pour arriver le plus sereinement possible !! »…Tout un programme !




mardi 15 octobre 2013

Un recrutement météoritique chez LG


Après Heineken et son fameux recrutement de stagiaire, c’est autour de LG de nous faire une belle video de recrutement à buzz. Plus de 9 millions de vues à ce jour pour ce recrutement que l’on va qualifier de « météoritique ». ;)


La video drôle sur le moment peut aussi être jugée d’un gout douteux. Se moquer des candidats dans le contexte actuel est-il pertinent ? Certes au départ c’est d’abord une publicité mais l’impact sur pour la marque employeur existe aussi. Je trouve la démarche Heineken plus subtile. A vous de juger !

Si vous voulez voir d’autres videos de recrutement réussies ou ratées le site de Qapa en propose quelques unes.

Pour revoir la video de recrutement chez Heineken c’est ici.

http://www.altaide.com/blog/un-recrutement-meteoritique-chez-lg/ 

lundi 7 octobre 2013

La piste des emplois non pourvus

Conférence sociale, acte deux : les rencontres entre gouvernement et partenaires sociaux ont de nouveau mis en lumière cette semaine le paradoxe des emplois non pourvus en France. Le dossier, ancien cheval de bataille de Nicolas Sarkozy, est une épine dans le pied du gouvernement au moment où les prévisions de l'Insee ont douché les espoirs d'une baisse du chômage fin 2013. Le pays compte désormais 3,26 millions de demandeurs d'emploi sans activité. Or, "Parmi les 470 000 offres d'emplois retirées en 2012, environ 126 000 n'ont pas été pourvues faute de candidats", explique ainsi Hélène Paris, directrice des statistiques et de l'évaluation à Pôle emploi.
"Les difficultés à recruter anticipées par les employeurs se réduisent" de plus de 2 points, mais un employeur potentiel sur deux (50,4%) en anticipe toujours affirme l'enquête Besoins en main-d'oeuvre (BMO) 2013 publiée par Pôle emploi en avril. Si les employeurs peinent à embaucher de la main-d'oeuvre dans la restauration, l'entretien ou l'aide à domicile, le recrutement de cadres donne également du fil à retordre dans certains secteurs. Selon l'enquête BMO, les ingénieurs informatiques et de la R&D se hissent à la 5e place du top 10 resserré des métiers les plus recherchés (hors saisonniers) - derrière les personnels d'aide à domicile et de la restauration. Le métier d'informaticien apparaît aussi comme celui affichant "la plus forte difficulté de recrutement", avec 67,2% de projets jugés difficiles par les services de Ressources humaines. Cette proportion augmente en moyenne de 5 points par an selon Pôle emploi. Les nouveaux métiers, notamment ceux de la transition énergétique présentent eux aussi un vivier potentiel d'emplois, à condition que les nouveaux salariés verts soient bien formés.
Le "profil inadéquat" des candidats (86%) est la première cause de difficulté de recrutement, devant la pénurie de main-d’œuvre dans certains domaines (60%), les conditions de travail (32%) ou une image dégradée de l'entreprise ou du métier (18%), selon BMO.
Le président Français Hollande a ainsi annoncé un plan d'urgence pour pourvoir les "200 à 300 000" offres d'emploi qui ne trouvent pas preneurs chaque année, en permettant à des demandeurs d'emploi de se former "rapidement". A suivre.
Nathalie Alonso © Cadremploi.fr

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mercredi 2 octobre 2013

Pourquoi le recrutement ne devrait plus exister ?

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En matière de recrutement, les innovations ne manquent pas pour tenter d’en améliorer tantôt l’efficacité, tantôt le vécu, si possible les deux… Et pourtant la satisfaction n’est pas au rendez-vous, côté recruteur et candidat.
La multiplication des espaces de recherche (on line et on land) ou encore des outils de sélection conduit à un sentiment de complexité accrue pour une efficacité équivalente.
Nous avons relevé plusieurs explications possibles :
- les améliorations proposées sont partielles. Elles ne concernent qu’une partie du processus et sont donc insuffisantes pour en percevoir la valeur ajoutée.
- les innovations sont essentiellement liées aux outils et ne modifient pas en profondeur l’approche. On fait du neuf avec du vieux…
Ou encore : Les recruteurs et les candidats n’ont pas les mêmes besoins en matière de recrutement. Sont-ils si divergents qu’ils ne permettent pas d’élaborer cette solution optimale ?
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Quels sont les besoins des candidats ?

Globalement,
- Un accès facilité à une information qualifiée (opportunités d’emplois)
- Un dépôt de candidature simple et guidé (réussir la première étape de la sélection)
- Des méthodes de sélection explicitées (critères, délais pour évaluer ses chances, se projeter)
- Un retour sur l’évaluation de sa candidature (équité de traitement, employabilité, ajustement de la recherche…)
- Une relation humaine (des informations contextualisées,  mieux argumenter et valoriser sa candidature dans le cadre d’un échange, utilité de l’effet miroir, reconnaissance…).
Les besoins des candidats en matière de recrutement se caractérisent selon nous par : la facilitation, la relation humaine.

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Quels sont les besoins des recruteurs ?

- Attirer les bons profils (plus que les rechercher)
- Sécuriser la performance future du candidat (évaluation)
- Des modes opératoires reproductibles (diversité, coût…)
Les besoins des recruteurs en matière de recrutement se caractérisent, selon nous, par : l’efficacité et la standardisation.
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La véritable innovation ?

Nous avons donc d’un côté des besoins qui se caractérisent par la facilitation et la relation humaine et de l’autre par l’efficacité et la standardisation. Pour le moins difficiles à concilier ??
Tout l’enjeu d’innovation en matière de recrutement nous semble résider soit dans une solution qui rejoint ces 4 dimensions, soit dans la transformation des besoins pour une meilleure convergence.
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Le recrutement via les réseaux sociaux avait pris, nous semble-t-il, le chemin de ces deux hypothèses en capitalisant à grande échelle sur la mécanique du réseau : coopération, confiance, proximité et donc efficience. Les faire converger en les faisant évoluer.
Deux éléments nous semblent avoir fait échouer à la fois la tentative de convergence et de refondation :
- les réflexes, voire l’éducation, des candidats construits sur des années de e-recrutement très codés et donc leur difficulté à appréhender une démarche réseau moins prévisible et plus engageante…
- les réflexes, voire la culture, des entreprises et des intermédiaires du recrutement basés sur la posture de l’offrant et du sélectionneur et donc leur difficulté à mettre en place les dispositifs de gestion d’une nouvelle relation, plus diverse, plus ouverte, elle aussi moins prévisible et plus engageante…
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La solution n’est-elle pas plus radicale ?
L’incertitude et la complexité qui caractérisent l’environnement de travail peuvent-elles rimer avec facilité et standardisation ? Rien n’est moins sur…
En revanche, les collaborations continues et qui se recomposent sont probablement une piste pour une bonne réponse.
La démarche de recrutement ne nous semble plus répondre aux besoins de recruter ou de chercher un emploi.
Ne faut-il pas abandonner l’idée même de recruter ou de rechercher un emploi ? Au profit d’une démarche de collaboration professionnelle plus large qui couvrira entre autres cet objectif ?
En somme, une nouvelle matrice des pratiques professionnelles à construire pour des objectifs Business et RH ?
De la science fiction ? Je ne crois pas des éléments dans d’autres domaines convergent vers une refondation du monde professionnel. Et vous qu’en pensez-vous ?
Auteur : Marie-Pierre FLEURY

7 réponses à “Pourquoi le recrutement ne devrait plus exister ?”

  1. [...] la même veine sur une remise à plat des pratiques, Marie-Pierre Fleury se demande même si le recrutement ne devrait plus exister…des pratiques peu innovantes mais difficiles à standardiser, une équation impossible [...]
  2. Stephane dit :
    Avec l’explosion de l’utilisation des réseaux sociaux, les recruteurs sont aussi confronté au problème du tri : quelles sont les vraies candidatures et celles qui sont là pour avoir une présence « au cas où ».
    D’un côté, les recruteurs ont plus de données à traiter, de l’autre on demande de plus en plus souvent des candidats polyvalent sans compensation financière, après tout le savoir faire se paye. Dans ce contexte, les candidats entament leurs recherches avec un certaine méfiance, ce qui complexifie encore le travail du recruteur concernant les motivations. C’est dommage car c’est bien ces motivations qui poussent le recruteur à choisir un candidat plutôt qu’un autre, parfois même au détriment des compétences.
  3. Marie-Pierre FLEURY dit :
    Bonsoir Thierry, Merci d’avoir enrichi la réflexion par ces 2 éléments pertinents : le temps et le moment, si justes !
    Le premier est un constat qu’il serait intéressant de creuser davantage au-delà effectivement du recrutement, si on continue à recruter des salariés…
    Les choses peuvent changer si les logiques de missions se développent, une évolution peu favorable aux personnes individuellement, à l’exception de celles détenant des compétences rares ???
    Je crains que vous n’ayez raison sur le second… en dépit de la pression mise par les individus via les média sociaux ??
    A suivre et à poursuivre, merci pour votre contribution !
  4. Bonjour Marie-Pierre,
    Derrière l’accroche polémique, une vraie réflexion sur la refondation des rapports entre candidats et entreprises. 2 écueils toutefois : le temps et le moment.
    Le temps de l’entreprise qui est difficilement compatible avec le temps du candidat (2 mns pour candidater vs 3 semaines de traitement / Un besoin de compétences et de résultat immédiat vs l’investissement à moyen terme dans un potentiel / etc… ) et le moment de crispation autour de l’emploi, pas forcément favorable à la mise à plat mais plutôt à la fuite en avant…On peut le regretter et penser que c’est au milieu des crises que naissent les grandes disruptions. Je crains que celle-ci ne conforte le conservatisme…
  5. lecairn dit :
    Whaou merci Jean Marc , si à 40 berges t’es pas cité aux cotés d’Edgar Morin et de Christian Fauré sur le blog d’id carrières tu as vraiment raté ta vie…
    Quelques éléments complémentaires de réflexion :
    Arrêtons de penser produits finis quand on parle de recrutement , recrutons sur la capacité à faire et la capacité d’apprentissage plutôt que sur la connaissance et le savoir faire à un instant T , cela permet de se positionner dans une logique d’investissement long terme avec la personne recrutée et non sur une logique de « coup ».
    Dans la même logique, visons à faire de nos anciens salariés un vivier pour réintégrer une fois qu’ils auront pu faire un détour et étoffer leurs parcours ailleurs au lieu de considérer toute sortie comme définitive . En tous cas merci Jean-Marc pour cette minute de gloriole personnelle ;0) Vincent
  6. Marie-Pierre FLEURY dit :
    Bonjour Jean-Marc,
    Merci, impressionnée par les références citées et les compléments de réflexions apportées.
    Mon approche converge vers ta réflexion inspirée de Morin : stratégie et programme.
    Approcher un certain nombre de sujets en tenant compte des effets du réseau décuplés grâce aux TIC est une voie intéressante de recherche de nouvelles solutions…
    L’exemple que tu donnes est intéressant et pertinent. J’avais d’ailleurs fait une proposition à Pôle emploi dans ce sens en 2010… .
    Je rajouterai une précision : à condition que l’étape de préparation et notamment l’approche de type Bilan de compétences soit réalisée comme chez nous avec un esprit d’ouverture et de la créativité, pour ne pas enfermer le candidat mais au contraire pour qu’elles lui permettent d’explorer toutes les voies d’emploi possibles et cohérentes…
    Un grand merci à toi. Bonne journée !
    Si ces sujets vois intéressent, le blog de Jean-Marc : Code Formation http://code-formation.overblog.com/
  7. JmarcFJ dit :
    Bonjour Marie-Pierre
    Tout d’abord bravo pour cette invitation à la réflexion !
    9 Millions de personnes en situation de difficulté face à l’emploi
    5 Millions de chômeurs
    500 000 ou plus ou moins d’offres non pourvues
    Et pourtant comme tu le soulignes, chaque intermédiaire progresse, développe des solutions aussi bien du coté des candidats (les buzz CV, formation et conseil en recherche d’emploi, …) que des entreprises et les intermédiaires du recrutement (speed emploi, techniques des habiletés, recrutement social, mobile, etc…).
    Et le constat ? ben pas terrible aussi bien aux dires des entreprises que des candidats.
    Edgar Morin sort de mon corps !
    Il y a peu j’ai écris un article sur le prestige de la formation professionnelle, qui est plus qu’en berne, et ma conclusion Macro est celle de Morin :
    La stratégie doit prévaloir sur le programme. Le programme établit une séquence d’actions qui doivent être exécutées sans variation dans un environnement stable, mais, dès qu’il y a modification des conditions extérieures, le programme est bloqué. La stratégie, par contre, élabore un scénario d’action en examinant les certitudes et incertitudes de la situation, les probabilités, les improbabilités. Le scénario peut et doit être modifié selon les informations recueillies, les hasards, contretemps ou bonnes fortunes rencontrés en cours de route. Nous pouvons, au sein de nos stratégies, utiliser de courtes séquences programmées, mais, pour tout ce qui s’effectue dans un environnement instable et incertain, la stratégie s’impose. Elle doit tantôt privilégier la prudence, tantôt l’audace et, si possible, les deux à la fois. La stratégie peut et doit souvent effectuer des compromis. Jusqu’où ? Il n’y a pas de réponse générale à cette question, mais, là encore, il y a un risque, soit celui de l’intransigeance qui conduit à la défaite, soit celui de la transigeance qui conduit à l’abdication. C’est dans la stratégie que se pose toujours de façon singulière, en fonction du contexte et en vertu de son propre développement, le problème de la dialogique entre fins et moyens.
    L’une des erreurs à mon sens, cette fois d’un point de vue Micro et Meso est le recours aux méthodes agiles comme point d’appui à une standardisation des pratiques que tu soulignes et dont je partage le même avis et cette fois c’est Christian Fauré qui a pris possession de mon esprit :
    « L’explication est presque mécanique : quand on est dans des logiques d’itération très rapides, avec des sprint de deux semaines, plus on multiplie les intervenants plus le rythme des itérations et la synchronisation nécessaire entre les individus devient ingérable ». Christian Fauré
    Appréhender la complexité croissance du recrutement en omettant ces deux points me semble conduire à un échec assuré ou du moins à la génération de déchets de part et d’autres.
    Une approche Bio (c’est à la mode pourquoi pas) serait le recyclage mais autant penser en amont pour limiter les déchets générés par les recrutements et les candidatures actuels sauf si l’on souhaite tirer profit en créant des filiales d’insertion sources de nouveaux profits mais pas de meilleurs candidats ni de meilleurs moyens pour recruter(c’est un peu codé comme message mais bon, j’ose)
    Du fossé que nous constatons tous entre les théories scientifiques pour mieux recruter et pour mieux faire acte de candidature, la formation ne sera pas (Pourtant je me déclare professionnel de la formation) l’unique solution et même avec le complément Coaching ou accompagnement cela ne sera toujours pas suffisant pour réduire les écarts que chacun constate malheureusement en dépit de ses connaissances, de ses envies, etc…
    Il faut aussi savoir laisser du temps au temps, il sait faire son œuvre.
    La solution existe-t-elle ?
    Oui. Penser stratégie et non programme ! Cela demande plus d’énergie au départ mais c’est plus rentable à l’arrivée et plus économique pour toutes les parties prenantes.
    Un exemple concret, peut-être ?
    Imaginons un instant, juste quelques secondes, que l’entreprise propose non pas des tests, des entretiens et toutes les innovations créées par les intermédiaires pour d’abord assurer leur CA (je n’ai pas pu m’en empêcher) mais un bilan de pré-embauche (Les outils ID-carrière bilan de compétences sont à recommander et font très bien l’affaire).
    L’entreprise dispose alors de toutes les informations nécessaires à un bon recrutement mais aussi pour déjà identifier la projectoire (pour reprendre l’expression de Vincent Rostaing alias lecairn) du candidat en adéquation avec l’évolution anticipée de l’entreprise.
    Le candidat lui indépendamment d’être pris ou non dispose alors d’informations lui permettant de mieux rebondir ou d’agir et non d’attendre 10 ans encore après que l’on réponde à son acte de candidature spontané ou suite à une annonce. La solution idéale n’existe pas mais c’est pas une raison pour maintenir des solutions dont on connait les échos sur le web (Marque Employeur, e-reputation, etc…)
    Cette synergie créée entre l’acte de candidature, les organismes d’aide à l’emploi supprimeront des redondances (certes parfois nécessaires) mais qui aujourd’hui exaspèrent toutes les parties.
    C’est une des solutions car comme disait Aristote : Il n’y pas une méthode pour étudier les choses.
    Voilà ma contribution
    Cette formalisation me permet d’avancer aussi et c’est grâce à ton invitation à la contribution
    Merci Marie-Pierre

    http://www.id-carrieres.com/blog/2013/06/11/pourquoi-le-recrutement-ne-devrait-plus-exister/ 

lundi 30 septembre 2013

VIDEOS. Tous pour l'emploi : «Le Parisien»- «Aujourd'hui en France» se mobilise

«Le Parisien»-«Aujourd'hui en France» se mobilise pour l'emploi. Avec l'opération Tous pour l'emploi, en collaboration avec BFM Tv, chaque jour de la semaine retrouvez reportages, témoignages, conseils pratiques qui vous donnent les pistes pour identifier les secteurs, les métiers et les régions qui recrutent.

Catherine Gasté | Publié le 30.09.2013, 06h49
Chelles (Seine-et-Marne), le 8 novembre 2012. François Hollande à l’occasion de la signature des premiers contrats emplois d’avenir, destinés à lutter contre le chômage des jeunes.

Chelles (Seine-et-Marne), le 8 novembre 2012. François Hollande à l’occasion de la signature des premiers contrats emplois d’avenir, destinés à lutter contre le chômage des jeunes. | MaxPPP / Chesnot

Zoom
Inverser la courbe du à la fin de l’année… Tout juste élu en juillet 2012, a fait cette promesse. Malgré la hausse inexorable des demandeurs d’emploi, un chômage à plus de 10% explosant tous les records, lui et ses ministres s’entêtent. Chaque mois, ils martèlent : « On va y arriver car toutes nos forces sont tendues vers ce seul but. » Un message en boucle, comme pour conjurer le sort. Et faire taire les économistes rabat-joie, qui répètent à l’envi depuis des mois : pas de croissance, pas de baisse du chômage.

Alors s’inversera, s’inversera pas? Dans deux mois, une chose est sûre, François Hollande aura des comptes à rendre. « On est tout près du but », assure le chef de l’Etat. Et les 50000 chômeurs de moins en août sont « un chiffre encourageant » vu de l’Elysée.

Des métiers et des filières embauchent encore !

Hollande serait-il en train de gagner son pari? Une hirondelle ne fait pas le ont rétorqué les sceptiques. Pour qu’une inversion soit durable il faut qu’elle dure plusieurs mois. Et rien n’est moins sûr. Car le fait est que l’économie n’est pas en mesure, aujourd’hui, de faire baisser le chômage.

Alors d’où vient cette certitude présidentielle? Croissance ou pas, le gouvernement dispose d’un atout majeur : les contrats aidés qui vont tourner à plein régime d’ici à la fin de l’année. Une recette centrée sur le secteur non marchand (collectivités locales ou associations) et censée absorber une partie de la hausse du chômage quand les entreprises privées continuent à détruire des emplois. Mais ces fameux emplois aidés, de quoi s’agit-il précisément? Emplois d’avenir, contrat unique d’insertion, contrat de professionnalisation, contrat de génération, emplois francs… Comment ces dispositifs fonctionnent-ils? A qui s’adressent-ils? Dans le cadre de notre opération Tous pour l’emploi, menée avec BFMTV, notre journal vous aide à y voir plus clair et vous présentera tout au long de la semaine les diplômes, les métiers ou les filières qui constituent aujourd’hui un passeport pour l’emploi.

http://www.leparisien.fr/une/tous-pour-l-emploi-le-parisien-aujourd-hui-en-france-se-mobilise-30-09-2013-3182313.php?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter 
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