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jeudi 10 octobre 2013

Le travail des agriculteurs n'est pas sans risque

couverture

Le risque est dans le pré


Souvent, ils ont choisi ce métier d'agriculteur parce qu'ils aiment la nature, qu'ils sont épris de liberté et de vie au grand air. Et puis, quoi de plus noble que de nourrir la terre et les hommes ? Mais ça, c'était avant. Le travail agricole n'est plus ce qu'il était. 

Soumis à des contraintes productives renforcées, imposées en amont par les semenciers ou des normes de qualité et en aval par les coopératives agricoles ou la grande distribution, le travail s'est intensifié, standardisé, précarisé aussi. A une activité qui reste pénible physiquement, malgré la mécanisation, est venue s'ajouter une charge mentale élevée. Accusés de polluer les eaux et les sols avec les engrais, les agriculteurs sont souvent montrés du doigt quant à la piètre qualité de ce qui arrive dans nos assiettes. Difficile d'être fier de son travail quand les journaux de consommateurs font leur une sur les légumes sans goût, la viande bourrée d'antibiotiques et les fruits chargés de pesticides. Mais on oublie un peu vite que les travailleurs de la terre sont les premières victimes des produits phytosanitaires, et des cancers et maladies neurodégénératives qui vont avec. Un million de personnes travaillent dans l'agriculture aujourd'hui en France. Il serait peut-être temps d'inventer un modèle productif plus respectueux de l'environnement, de notre alimentation et de leur travail.

http://www.sante-et-travail.fr/page.php?lg=fr&id_publication=1256&id_article=65237&ogn=MODNL_275&prov=&cat= 

jeudi 25 juillet 2013

Quels liens entre le mode de recherche d’emploi et d’accès à l’emploi ?

Quels liens entre le mode de recherche d’emploi et d’accès à l’emploi ?

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Nous partageons aujourd’hui une analyse du CEE (centre d’études de l’emploi) que nous avons trouvé particulièrement intéressante parce qu’elle distingue le canal de recherche d’emploi activé par les chercheurs d’emploi et le canal effectif d’accès à l’emploi.
L’autre point intéressant de cette étude réside dans la corrélation recherchée entre le mode de sélection propre à chaque canal, le profil des personnes qui l’activent ou pas et son efficacité ou pas en matière d’accès à l’emploi.
L’étude est riche en chiffres. Nous en avons retenu les éléments suivants.
Les méthodes de recherche déclarée et les modes d’accès à l’emploi pris en compte sont :
  • La candidature spontanée
  • Le réseau relationnel (personnel et professionnel)
  • Les intermédiaires publics (Pôle Emploi)
  • Les intermédiaires privés
  • Les annonces
avec un canal d’accès particulier à noter que constitue la réembauche (à mettre probablement en perspective de la précarité et de la flexibilité, sujet à l’ordre du jour !)

mercredi 24 juillet 2013

SMS : bonjour vous êtes viré.

Le licenciement par SMS désormais légal

LE LICENCIEMENT PAR SMS DÉSORMAIS LÉGAL


Des cas de licenciement par texto ont aussi été signalés en France. Une société d'aide à la personne à Évreux a licencié ses 17 employés en novembre 2012 par le biais d'un texto. En 2010, une dizaine de salariés recrutés pour poser des compteurs électriques «intelligents» chez des particuliers ont appris leur licenciement par un SMS de convocation de leur employeur. Source figaro
La Cour de cassation a répondu par l'affirmative dans une décision récente portant sur le support à utiliser en cas de licenciement. Dans le code du travail français, l'article L.1232-6dispose que " lorsque l'employeur décide de licencier un salarié, il lui notifie sa décision par lettre recommandée avec avis de réception. Cette lettre comporte l'énoncé du ou des motifs invoqués par l'employeur."
Selon un avocat spécialiste du droit du travail interrogé par Le Figaro, la Cour de cassation considère désormais que la lettre recommandée ne reste qu'un instrument légal pour prévenir toute contestation de la date de licenciement, celui-ci n'étant valable que lorsque le courrier est remis en main propre.
Autrement dit, elle n'est indispensable sur la forme que pour dater la sanction disciplinaire. La Cour estime alors qu'une notification par voie électronique est possible du moment que l'on s'assure de la bonne réception par le salarié.
Dans cette perspective, l'employeur peut licencier un employé par voie électronique - SMS ou e-mail - s'il prouve que le message a bien été envoyé et reçu. Source direct matin….la question des réseaux sociaux revient de manière récurrente en conseil des Prud'hommes. C'est notamment le cas avec Twitter ou le flou autour des statuts Facebook jugés insultants envers l'employeur.
Cette décision de la Cour de cassation s'inscrit donc dans une adaptation constante du droit aux nouveaux supports numériques mais suscite déjà de nombreuses critiques, jugée sans tact et sans humanité. source direct matin




mercredi 17 juillet 2013

"Quand on est caissière avec un bac +5, on apprend l'humilité !

Par 


"Quand on est caissière avec un bac +5, on apprend l'humilité", témoigne une internaute du Monde.fr

Depuis quelques années, les diplomés de niveau bac+ 5 sont de plus en plus nombreux à ne plus pouvoir obtenir un emploi correspondant à leur niveau de diplôme, comme le montre une enquête du Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq), sur l'insertion des jeunes en France, à paraître le 4 juillet. Ces résultats soulignent également que plus le niveau de formation est élevé, plus le risque de chômage est faible. 
Près de cinquante internautes du Monde.fr, titulaires d'un bac +5, ont répondu à l'appel à témoignages lancé mardi 18 juin sur notre site. Nous en publions une sélection. 
  • "Quand on est caissière avec un bac +5, on apprend l'humilité !", par Marion
"Je suis titulaire d'un master pro environnement écologie, obtenu dans une école d'ingénieurs réputée. Tout le long de mes cinq années d'études, on nous a encouragé à faire des stages : pour se 'professionnaliser', on nous a sans cesse répété que l'environnement, c'était le métier de demain. Malheureusement ce n'est toujours pas celui d'aujourd'hui, on ne fait que parler d'environnement, mais en vérité, cela représente une contrainte pour tout le monde, ça coûte de l'argent et les postes sont donc rares. Pour des raisons personnelles, je suis allée vivre dans une agglomération de taille moyenne, et devant l'absence totale d'offres d'emploi dans mon domaine et les vaines candidatures spontanées, j'ai dû me résoudre àchercher un "petit" boulot...  Petit boulot qui est peu à peu devenu MON boulot. Il faut bien vivre ! (...) Quand on est caissière avec un bac +5, on apprend l'humilité ! J'essaye de voir le positif, au moins je n'ai pas de responsabilités stressantes et ma vie personnelle s'en ressent forcément. Cependant, à 29 ans, je ne perds pas espoir qu'un jour ma vie professionnelle soit en accord avec mes aspirations !"
  • "Un sentiment de dépérissement m'envahit", par Oblomov, 25 ans, juriste
"Bac +7 , deux masters de droit dont un anglo-saxon dans des facultés de tête de tableau, de l'expérience internationale dans des directions juridiques de multinationales en France et à l'étranger, trois langues étrangères parlées couramment. Voici deux ans que je ne fais que des stages et que je n'imagine rien d'autre. Pour éviter le chômage, je dois tricher, comme tant d'autres je m'inscris à l'Institut d'études judiciaires (...) afin de pouvoir bénéficier d'une convention de stage qui me permettra de faire un boulot sous-payé où je stagnerai encore six mois de plus avant le prochain stage. Mes parents ne comprennent pas pourquoi personne ne m'a embauché et s'imaginent que je trouverai un CDI si je postule en ce sens. Pourtant la réalité est différente : on postule pour un stage, en espérant un CDD, en espérant un CDI, avant de changer de boulot. Pas de vacances. Pas de perspective d'évolution. Pas de motivation. Un sentiment de dépérissement m'envahit comme si autour de moi le monde bougeait et que moi je devenais vieux, vieux, vieux et inutile. A 25 ans je m'identifie déjà au personnage duCouperet de Costa-Gavras."
  •  "En attendant le Graal, je vends des sushis", par Rémi
"Je suis vendeur dans un pseudo restaurant de sushis à Bruxelles pour 9 euros de l'heure. Diplômé en mai de l'école de management de Strasbourg et titulaire d'une licence en langues étrangères appliquées (LEA), trouver un CDI en France s'est tout de suite avéré un défi kafkaïen. Cela ne suffit apparemment pas à postuler à des postes de junior en marketing. (...). Malgré une bonne cinquantaine de lettres de motivations et de CV envoyés, le pourcentage de retour de la part desentreprises frôle le néant (...). Après un mois passé à Pôle emploi (le sanctuaire de la bureaucratie inutile si vous avez dépassé la licence), j'ai décidé d'arrêter devivre aux crochets de mes parents pour partir vers des horizons 'meilleurs' où je sais que mon CV ne sera pas considéré avec dédain. Bref, en attendant le Graal, je vends des sushis..."
  • "J'ai effectué trois stages, appris quatre langues, déménagé cinq fois",par Sarah, 24 ans, Vannes, assistante d'éducation
"J'ai obtenu mon diplôme de Sciences Po Toulouse en août 2012 (...). En cinq années d'études, j'ai effectué trois stages, appris quatre langues, déménagé cinq fois. J'ai choisi une spécialisation qui me passionne mais me rapportera peu : l'égalité des chances. Lors de mon premier rendez-vous Pôle emploi en septembre 2012, ma conseillère m'a déclarée "inexpérimentée" et m'a proposé des postes d'assistante administrative. J'ai été refusée en service civique parce que "trop qualifiée". En novembre, j'ai trouvé un emploi d'assistante d'éducation à mi-temps qui me rapporte 587 euros par mois et me permet de travailler un concours pour l'éducation nationale, que je cherche à rejoindre par conviction. Collée à l'oral en mai dernier, je repars pour une nouvelle année de bachotage, tout en cherchant cette fois-ci un "vrai" emploi, sans le concours de Pôle emploi (...). Je sais que mon prochain emploi ne correspondra pas non plus à ma qualification, ni même nécessairement à mes goûts : aujourd'hui, je cherche surtout à intégrer une structure par la petite porte pour ensuite y faire mes preuves. Si on me laisse essayer."
  • "On a besoin d'argent, alors on accepte n'importe quel travail", par Kyle, 23 ans, Tours, ex-étudiant et galérien
"Détenteur d'un master d'anglais depuis septembre, c'est tout heureux que j'ai quitté les études et me suis lancé sur le fameux 'marché du travail'. Las... Du travail, il y en a. Sauf qu'on demande systématiquement des années d'expérience au même poste. Ce qui n'est évidemment pas possible. Quant à la formation universitaire, elle ne sert à rien aux entreprises qui ne nous recherchent pas et elles nous le font très bien savoir. Du coup, on se retrouve à courir les différentes boîtes d'intérim, pour faire de la manutention. Et de l'usine, surtout. Quand une place est disponible... Ce qui a au moins le mérite de nous faire découvrir ce qu'est la 'vraie vie' de la plupart des gens, des pauvres, des ouvriers, qui ne sont que des statistiques pour les 'cadres' ou plus que nous étions censés devenir. Mais on a besoin d'argent, alors on accepte n'importe quel travail. Peu importe si nos qualifications supposées n'ont rien à voir. On se persuade qu'un jour on finira par trouver. Et on alterne une vie entre course à l'intérim éreintante, humiliations de Pôle emploi qui ne cherche même pas à nous 'caser' et entreprises qui nous repoussent sans se cacher du fait que 'l'université ne sert à rien'."
  • "Les stages ne sont pas comptabilisés dans la catégorie expérience professionnelle", par Mouna, 25 ans, Enghien-les-Bains
"Titulaire d'un master en marketing et d'un master en commerce international, je me retrouve vendeuse en intérim. Les postes en marketing sont très demandés et les jeunes diplômés sont rarement le premier choix d'une entreprise avec comme réponse perpétuelle : pas d'expérience. Malgré des stages, des contrats en alternance effectués durant toute ma scolarité, cela n'a pas suffit. En effet, pour les employeurs les stages ne sont pas comptabilisés dans la catégorie expérience professionnelle... Du coup, afin de ne pas rester les bras croisés, j'enchaîne les petits boulots d'intérim en vente, en espérant trouver le métier que je souhaite."
  • "Au fur et à mesure que les mois passent, je regrette mon choix d'orientation", par Najib, 24 ans
"Diplômé d'un master de droit public j'ai, comme beaucoup d'anciens étudiants, accepté d'occuper un poste qui ne répond pas réellement à mon cursus universitaire. Après de longs mois de recherche d'emploi au sein de la fonction publique, je me suis résigné à m'engager auprès d'une structure qui m'offrait un poste assez sous-évalué, en-deçà des perspectives d'avenir auxquelles nous ont longtemps fait croire nos professeurs successifs. Chargé des marchés publics au sein d'une structure publique, j'occupais en réalité une fonction bien moins étendue et valorisante que ne laisse présager son titre. Payé 1 300 euros net, et ne voyant aucune porte s'entrouvrir, je regrette, à mesure que les mois passent, mon choix d'orientation porté vers l'administration. Malgré tout je garde espoir, espérant que ce pas en arrière sera l'élan nécessaire pour mieux franchir les obstacles futurs."
  • "Un très beau CV, mais 'pas assez d'expérience'", par Dorothée, 26ans
"Je suis double diplômée (master 2 + MBA) d'une école de commerce et d'une université dans le domaine du tourisme. Endettée sur dix ans pour pouvoir payerces belles études. Résultat : un très beau CV, mais "pas assez d'expérience". Me voilà à travailler à l'étranger, dans un call center, pour l'équivalent de 850 euros par mois. Ça valait le coup !"
  • "A quoi bon faire des études aujourd'hui ?", par Jorge, 25 ans
"Installé en France il y a cinq ans, j'ai obtenu l'an dernier un bac +5 dans un domaine qui se présentait prometteur avant la crise. Maintenant, un an plus tard, après des tas de petits boulots, j'ai accepté (ou mieux, dû accepter) un poste dans le BTP, qui n'a aucun rapport avec mon parcours et qui, bien évidemment, est nettement moins payé qu'un poste de cadre. Je repense à mes diplômes et aux cinq langues que je parle couramment et je me demande à quoi bon faire des études aujourd'hui. Il faudrait surtout éliminer l'hypocrisie qui règne dans le système scolaire, faisant croire aux lycéens qu'il faut absolument avoir un bac S, et enchaîner avec cinq ans d'études universitaires."
  • "Mon travail d'étudiant provisoire est devenu mon emploi véritable",par Théo, 28 ans, Orléans, employé dans la restauration rapide
"Je suis titulaire d'un master en philosophie et je suis employé dans la restauration rapide depuis cinq ans. J'ai été vacataire dans l'éducation nationale pour des petits remplacements et j'ai dû renoncer à cette voie à cause de l'absence de postes. J'ai donc trouvé la stabilité de l'emploi uniquement dans le travail étudiant provisoire que j'avais, qui est devenu mon emploi véritable. J'ai pu sortir de la précarité étudiante, mais en sacrifiant mes aspirations professionnelles premières."
  • "Il faut aussi savoir se 'brader' en début de carrière", par Franck
"Titulaire d'un master de droit public, j'ai réussi à obtenir un concours de la fonction publique, mais catégorie B (contrôleur des douanes, minimum niveau bac) (...). Le niveau de diplôme ne veut pas forcément dire grand chose à un instant T. Il faut parfois aussi savoir se 'brader' en début de carrière, pour pouvoir, ensuite, prétendre bénéficier d'un salaire en adéquation avec notre niveau d'étude. A vouloir être exigeant trop tôt en termes de rémunération et ce, malgré un bon cursus universitaire type bac +5, on passe certainement à côté de belles opportunités. Ma rémunération va osciller les première années entre 1 800 et 2 100 euros net par mois, alors que je pourrais légitimement prétendre à 2 500 euros par mois minimum. A l'heure où être actif est déjà une victoire, à l'heure oùobtenir un emploi dans la fonction publique est devenu un exploit, je préfère largement gagner un peu moins (pendant quelques années) que ce que je pourrais espérer, plutôt que de pointer à Pôle emploi."
  • "Enchaîner les emplois sous-payés m'a permis de rebondir", par Julien, 26 ans, Londres
"Diplômé en septembre 2011 d'un master en développement international des PME/PMI, je viens de décrocher un VIE au Royaume-Uni. Mais avant ce 'happy ending', quel parcours du combattant ! Pendant un an et demi, j'ai alterné les périodes de chômage, au RSA car sans activité salariée auparavant, et les travaux sous-qualifiés et en particulier de call center. Pendant six mois, j'ai vendu des assurances par téléphone, payé au smic, 33 heures par semaine. Cependant, j'avais la chance d'avoir mes parents pour m'héberger et enfin j'ai pris cela du bon côté, en me disant que cet emploi me permettait au moins de me perfectionner en techniques de vente et dans une moindre mesure, en négociation. Depuis, une PME française m'a embauché en VIE pour un an. Le fait de ne pas avoir de trou sur mon CV et cette expérience de télévente ont été des facteurs clés de mon embauche. En conclusion, enchaîner les emplois sous-payés et sous-qualifiés m'a aussi permis de rebondir sur le marché du travail."

vendredi 7 juin 2013

Stress au travail : " J'ai été mis au placard en 10 secondes "

En retraite depuis deux ans, Alain Fleuriat, ex-chef de projet national informatique chez France Télécom est amer. Pour avoir alerté que le projet dont il s'occupait était mal engagé, en 10 secondes, il en est évincé. Personne ne le soutient dans l'entreprise. Et ses collègues se sont peu à peu détournés de lui.

Par Nathalie Samson pour LEntreprise.com, publié le
" Alors que je m'occupais de la généralisation d'un projet informatique conséquent chez France Télécom, en juin 2004, lors de la phase préliminaire, je me suis rendu compte que ça se présentait mal. Lors de la réunion bimensuelle de projet, j'ai dit qu'on ne serait pas prêt dans les temps. J'étais obligé de le signaler. J'ai suggéré un audit informatique et un renforcement de la direction de projet.
Sans aucune explication, en 10 secondes on m'a dit qu'on me retirait le projet. Je n'en revenais pas car mon responsable venait d'arriver. Il est vrai que, pendant ces réunions, on discutait de tout et de rien, des 35 heures, des nominations des nouveaux chefs de projet...
Pendant un an et demi, j'ai fait des tableaux de bord sur Excel pour un autre service, un truc sur lequel je n'étais pas confirmé. Lorsque je présentais mes résultats, ils me disaient que ça n'allait pas. Je n'ai pas changé de bureau mais je n'avais plus aucun contact avec quiconque.
J'ai vu la RH mais c'était un dialogue de sourd. En 2006, j'ai engagé une procédure auprès du tribunal administratif. Celui qui m'avait succédé sur le projet étant en congés de fin de carrière, je l'ai invité à déjeuner pour qu'il témoigne en ma faveur. Je me suis dit qu'il n'y avait pas de risque. Lorsque j'ai abordé la question au milieu du repas, il est s'est soudainement levé et est parti.
J'ai contacté les syndicats maison, le CHSCT et fait des pieds et des mains pour retrouver un poste en interne mais personne n'a bougé. Quand j'ai dit à mes collègues que j'intentais une action, ils se sont détournés de moi. Je déjeunais seul. J'ai continué à assister aux réunions de projet pour ne pas me mettre en porte à faux. C'étai pénible.
Ensuite, on m'a envoyé en mission à droite à gauche, toujours sur des trucs que je ne connaissais pas. Le tribunal administratif a rendu son jugement en 2009. Comme je savais que c'était perdu, pendant l'audience, je me suis levé. Tout le monde se demandait ce qui se passait. J'ai alors dit tout haut : '' Je tiens à manifester mon soutien aux gens qui sont harcelés, à ceux qui se sont suicidés en observant une minute de silence. ''
Quelques mois plus tard, j'ai pris ma retraite.

http://lentreprise.lexpress.fr/ressources-humaines/stress-au-travail-mis-au-placard-en-10-secondes_30066.htmlhttp://lentreprise.lexpress.fr/ressources-humaines/stress-au-travail-mis-au-placard-en-10-secondes_30066.html
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