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jeudi 17 octobre 2013

vendredi 4 octobre 2013

Les systèmes fondés sur les rapports de domination ont atteint leurs limites

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Dans les principaux mécanismes de régulation actuels, un dominant (votre supérieur hiérarchique) va juger votre action et déterminer si elle est bonne ou mauvaise. Il n’y a pas pire système, car il engendre une amplification de la domination, avec tout ce que cela sous-entend de flagornerie, de dissimulation, d’intrigues… Plus vous allez ajouter de contrôles venant du haut de la pyramide, plus vous risquez d’amplifier les problèmes. On s’obstine, avec notre esprit cartésien, à vouloir trouver des indicateurs objectifs à la qualité de l’Homme. Or rien de pire que les indicateurs objectifs, rien de plus facile à manipuler, à truquer. Comme le disait Albert Einstein, « Ce qui compte ne peut pas toujours être compté, et ce qui peut être compté ne compte pas forcément.  ».

.... Cette proximité entre « complexe » et « compliqué » a créé une sorte de malentendu, que les grands diffuseurs de la pensée complexe n’ont par réussi à dissiper en dépit de leurs efforts ininterrompus depuis plus de 40 ans pour sensibiliser les décideurs et leurs concitoyens à la nécessité de la pensée globale. A travers mon livre, j’ai tenté d’expliquer ce concept avec des mots simples et des exemples parlant, en puisant principalement dans l’univers que je connais le mieux : la médecine et la santé.Par ailleurs, l’approche interdisciplinaire est « anticonformiste ». Elle entre en conflit avec notre vision cartésienne du monde. Comme l’ont très bien expliqué avant moi les penseurs de la systémique, nous avons été éduqués depuis notre plus jeune âge à appréhender, penser les choses de manière compartimentée. Que ce soit à l’école ou dans la vie sociale et professionnelle, nous n’apprenons pas à étudier le monde et les objets dans leur complexité, dans leur globalité, c’est-à-dire à la fois dans leur environnement, dans leur fonctionnement, dans leurs mécanismes de régulation ou leurs interactions.
Il existe bien quelques tentatives pour tenter d’échapper au conformisme ambiant, et ces dernières années par exemple, le concept d’agilité a fait son apparition au sein des entreprises avec un certain succès. Pour le dire très simplement, c’est la complexité à la sauce des informaticiens. L’expérience leur a montré que la conception d’un programme informatique ne pouvait se faire à partir d’un cahier des charges rédigé une fois pour toutes par le client. Ce dernier doit l’adapter au fur et à mesure de l’évolution du projet. C’est aux développeurs de s’adapter à cette réalité en accompagnant l’évolution de la demande induite par l’avancement du projet.
Il faut aussi se rendre à l’évidence : tant que l’ancien système fonctionne encore, rares seront ceux qui accepteront de l’abandonner pour un nouveau. Il faut donc que l’ancien monde s’écroule pour pouvoir changer de paradigme et bâtir un nouveau monde sur les ruines du précédent. Je crains que la France ne soit pas prête à accepter les changements de société qui impliquent la complexité ou la cybernétique. Comme dans La théorie des catastrophes de Thomas Kuhn, je crois que le changement de paradigme ne pourra se faire que dans la crise.

....DD : L’hôpital magnétique (magnet hospitals) est cet hôpital « aimanteur » expérimenté en Amérique du Nord, qui attire le personnel soignant qui ne veut plus le quitter. Ce modèle est la preuve vivante que les valeurs d’avenir ne résident ni dans les procédures, ni dans les actions de planification, mais bien dans des structures plus humaines, qui réconcilient productivité et épanouissement personnel et gérées comme un système complexe. On y encourage l’utilisation d’outils transversaux, la coopération, l’écoute, l’empathie, la solidarité, l’autonomie, l’entraide, la valorisation réelle des compétences et la créativité. Les gens se parlent et s’écoutent à tous les niveaux, et la direction est attentive aux suggestions de ses employés et les encourage à innover pour améliorer les méthodes de travail. Les structures magnétiques sont un état d’esprit. On parle d’« hétérarchie  ». Un système qui privilégie la multiplicité des liens et des interdépendances entre les salariés, qui choisit la transversalité plutôt que les hiérarchies pyramidales. Naturellement, ces hôpitaux où il fait bon travailler sont aussi ceux où il fait bon être soigné…

DD : Il serait évidemment réducteur et caricatural de limiter les relations humaines à des rapports de domination-soumission ! Au-delà de cette distinction, j’ai essayé d’expliquer pourquoi nos organisations et les relations sociales étaient insatisfaisantes, et à qui cet état de fait profitait. Cette lutte sans pitié pour la domination, servie par des organisations hyper hiérarchisées, profite à la minorité qui tente d’accaparer le plus de richesses et de pouvoirs. La structure hiérarchique de domination a permis à Homo Sapiens de dominer le monde et, si c’était à refaire, je le dis avec force : il serait impossible de faire autrement. C’est grâce à cet instinct de domination et à la capacité d’Homo Sapiens à s’adapter à toutes les situations en sachant créer des outils efficaces que l’Homme de l’ère moderne (qui n’a de moderne que le nom, tant notre système fondé sur des rapports dominants-dominés est archaïque) a fini par devenir le maître du monde.
Aujourd’hui, les systèmes fondés sur les rapports de force ou de domination ont atteint leurs limites. L’Homme moderne se heurte à un mur et quand un système est bloqué, il faut imaginer autre chose pour pouvoir continuer à avancer. Et d’est l’association entre dominés (dont beaucoup sont des dominant prédateurs potentiels).
et dominants sociaux (ceux qui oeuvrent pour le bien commun tout en parvenant à acquérir une position satisfaisante dans l’échelle sociale) qui le permettra. Les dominants prédateurs (ceux qui cherchent à accaparer à leur profit le plus de pouvoirs et de richesses par tous les moyens) n’y ont évidemment aucun intérêt… Il faut donc, parmi les dominants, identifier les dominants sociaux qui réussiront à leur imposer ou à les convaincre de changer.
Selon une étude[4] américano-canadienne récente, plus la classe sociale élevée, plus on observe de comportements non éthiques. Dans les milieux où la cupidité est une valeur forte, il existe un sentiment de puissance et d’impunité qui favorise ces comportements. La position sociale agirait, selon cette étude, comme le principal déterminant. Est-ce que le fait d’être riche rend moins éthique ou devient-on riche parce qu’on est moins moral et prêt à tout pour s’enrichir ? Est-ce le désir de puissance qui rend cupide et facilite l’ascension sociale ?

Il apparaît que c’est l’instinct de domination, qui est la cause principale de ces mauvais comportements. A ce propos, la découverte des travaux du Pr Laborit a été un vrai choc pour moi ! Ce grand scientifique, qui a inspiré le film d’Alain Resnais, Mon oncle d’Amérique, ne parle pas de « génétique de la domination », mais il explique que le cerveau est une machine à dominer et que la morale a été inventée pour contrôler la domination exercée par les dominants prédateurs. Mais ceux qui sont en situation de puissance et de domination ont tendance à chercher à contourner les lois et la morale. Le mythe selon lequel une personne qui occupe une fonction sociale élevée serait plus éthique ou plus fiable que les autres a vécu, comme tend à le démontrer les résultats de l’étude américano-canadienne. Dans les faits, ce serait même plutôt le contraire !



http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/dr-dominique-dupagne-les-systemes-117874 

jeudi 3 octobre 2013

Mon image est le contraire de ce que je suis


"Je ne suis pas très à l'aise en entretien de recrutement, j'ai souvent l'impression d'être le contraire de ce que l'on imagine.. J'ai l'air sûr de moi et pourtant, je ressens chaque doute comme une aiguille plantée dans ce qu'il y a de plus fragile en moi... J'ai l'air de maîtriser mon sujet et pourtant, plus j'avance dans mon expertise et plus mes fondements, mes certitudes semblent fondre comme neige au soleil... J'ai l'air de savoir ce que je veux, et pourtant, je suis incapable de l'exprimer clairement, c'est confus, sans but..."

Cela vous dit quelque chose ? Oui ? Alors bienvenue chez les humains ! Avez-vous remarqué comme nous sommes attirés par ce que nous repoussons, comme nous repoussons ce qui nous attire.. eh oui, l'un fonctionne souvent avec l'autre, rendant parfois difficile la lecture de nos objectifs, de nos décisions, de nos pensées... Finalement, c'est plutôt bon signe !

Ce qui nous rend unique, c'est souvent ce savant mélange, une formule composée de moteurs, d'obstacles et de motivations : MOM


  • Les moteurs proviennent souvent de notre culture, notre éducation (merci papa, merci maman), de ce que nous croyons grâce ou à cause de notre expérience, ou de l'image que nous en retenons...
  • Les obstacles touchent notre propre personne, ce qui nous fait peur, la façon dont on s'organise, l'environnement que l'on se constitue..
  • Les motivations : elles tournent autour de ce qui nous attire, c'est le carburant, une forme d'énergie pure, surtout si elle est bien utilisée..


Vous admettrez que cette formule peut être composée d'éléments paradoxaux, contraires mêmes.. Des petites choses que l'on se cache parfois, occultant tel ou tel aspect. Je vous invite à accepter de faire le point et de vous pencher sur tous les éléments de votre MOM, ceux là mêmes qui vous mettent en mouvement, en arrêt mais aussi en phase ou en décalage avec ce que vous voulez faire de votre vie, vous savez, là, au creux du vente...

L'enjeu est bien là, avoir les idées suffisamment claires pour arrêter de se mentir et ne plus risquer  d'enchaîner les échecs, quel qu'en soit le niveau. N'oublions pas qu'un positionnement a toujours plusieurs conséquences, les unes directes (ennui, suractivité, "ramollissement" intellectuel...), les autres, indirectes (conflits, tensions, colère, démission..) et ce, tant sur le plan professionnel que personnel.
Vous voulez vous rendre service ? Observez sereinement ce que vous êtes, accueillez vos paradoxes et prenez conscience, en responsabilité, de votre fondement authentique pour construire votre projet professionnel plutôt que sur l'image convenue envoyée à tout ce qui vous entoure.

Haut les Coeurs !!!

* N"hésitez pas à me contacter au 06 51 75 66 05 pour tout travail d'approfondissement. A bientôt !


lundi 30 septembre 2013

VIDEOS. Tous pour l'emploi : «Le Parisien»- «Aujourd'hui en France» se mobilise

«Le Parisien»-«Aujourd'hui en France» se mobilise pour l'emploi. Avec l'opération Tous pour l'emploi, en collaboration avec BFM Tv, chaque jour de la semaine retrouvez reportages, témoignages, conseils pratiques qui vous donnent les pistes pour identifier les secteurs, les métiers et les régions qui recrutent.

Catherine Gasté | Publié le 30.09.2013, 06h49
Chelles (Seine-et-Marne), le 8 novembre 2012. François Hollande à l’occasion de la signature des premiers contrats emplois d’avenir, destinés à lutter contre le chômage des jeunes.

Chelles (Seine-et-Marne), le 8 novembre 2012. François Hollande à l’occasion de la signature des premiers contrats emplois d’avenir, destinés à lutter contre le chômage des jeunes. | MaxPPP / Chesnot

Zoom
Inverser la courbe du à la fin de l’année… Tout juste élu en juillet 2012, a fait cette promesse. Malgré la hausse inexorable des demandeurs d’emploi, un chômage à plus de 10% explosant tous les records, lui et ses ministres s’entêtent. Chaque mois, ils martèlent : « On va y arriver car toutes nos forces sont tendues vers ce seul but. » Un message en boucle, comme pour conjurer le sort. Et faire taire les économistes rabat-joie, qui répètent à l’envi depuis des mois : pas de croissance, pas de baisse du chômage.

Alors s’inversera, s’inversera pas? Dans deux mois, une chose est sûre, François Hollande aura des comptes à rendre. « On est tout près du but », assure le chef de l’Etat. Et les 50000 chômeurs de moins en août sont « un chiffre encourageant » vu de l’Elysée.

Des métiers et des filières embauchent encore !

Hollande serait-il en train de gagner son pari? Une hirondelle ne fait pas le ont rétorqué les sceptiques. Pour qu’une inversion soit durable il faut qu’elle dure plusieurs mois. Et rien n’est moins sûr. Car le fait est que l’économie n’est pas en mesure, aujourd’hui, de faire baisser le chômage.

Alors d’où vient cette certitude présidentielle? Croissance ou pas, le gouvernement dispose d’un atout majeur : les contrats aidés qui vont tourner à plein régime d’ici à la fin de l’année. Une recette centrée sur le secteur non marchand (collectivités locales ou associations) et censée absorber une partie de la hausse du chômage quand les entreprises privées continuent à détruire des emplois. Mais ces fameux emplois aidés, de quoi s’agit-il précisément? Emplois d’avenir, contrat unique d’insertion, contrat de professionnalisation, contrat de génération, emplois francs… Comment ces dispositifs fonctionnent-ils? A qui s’adressent-ils? Dans le cadre de notre opération Tous pour l’emploi, menée avec BFMTV, notre journal vous aide à y voir plus clair et vous présentera tout au long de la semaine les diplômes, les métiers ou les filières qui constituent aujourd’hui un passeport pour l’emploi.

http://www.leparisien.fr/une/tous-pour-l-emploi-le-parisien-aujourd-hui-en-france-se-mobilise-30-09-2013-3182313.php?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter 

vendredi 20 septembre 2013

Mon job, je l'aime


Abdelhamid NIATI
Chargé d'emploi et relation entreprises, Mission locale Archimède
France
Sur l'invitation de Lydia, je vous propose de découvrir mon métier de Chargé d'Emploi en Mission Locale. Tout d'abord si je devais le résumer je prendrais ctte pharse de mon profil : J'aide le public dans ses recherches d'emploi et d'alternance. Je participe à la mise en place de divers forums sur la partie sud des hauts de seine. J'anime également des sessions de coaching en mission locale.



Tout d'abord sur l'emploi, il est nécessaire pour moi de recenser les besoins du public que je reçois. Je devais pouvoir répondre à cette demande. C'est pourquoi, j'ai commencé à prospecter les entreprises en fonction des corps de métier à savoir :

- Grande Distribution -Vente
- Comptabilité-Finance
- BTP- TP
- Industrie-Logistique
- Informatique
- Santé -Social


Cela m'a permis de constituer un portefeuille conséquent que j'alimente en permanence car les "têtes" changent au sein des entreprises. Les besoins de mon public aussi. Et c'est pour cette dernière raison que les secteurs du marketing et de la rh sont venus s'ajouter à la liste. Trouver des entreprises n'est pas une fin en soit, encore faut-il pouvoir satisfaire public et les entreprises. Il est nécessaire de savoir ce qui bloque dans une recherche d'emploi. Aussi, je commence toujours par voir avec les personnes que je reçois leur cv, leur lettre de motivation, ainsi que leur prospection afin de pouvoir y apporter des corrections nécessaires. Dans le même temps, je les prépare aux entretiens d'embauches à travers des simulations que je fais en individuel ou en groupe. Et pour apporter un plus, j'ai transposé les méthodes de coaching d’entreprises à la Mission Locale. Un seul mot : enrichissant.
Et pour couronner le tout, il y a le "parrainage", un dispositif État-Région qui permet à des demandeurs d'emploi, d'alternance, ou même de réponses, d'être accompagnés dans leurs démarches par des actif ou des retraités de différents corps de métiers. Je participe à la mise en place de divers forums sur la partie sud des Hauts de Seine (forum emploi le 16/11 à Bagneux et jobs d'hivers le 13 octobre à Fontenay Aux Roses)

Concernant l'alternance, c'est un peu comme pour l'emploi, sauf que les organismes de formation se joignent à nous. Il a fallu également les démarcher, créer du lien, et réduire les distances entre nous. Ce qui nous a permis cette année d'organiser "les rencontres de l'alternance" cette année à Malakoff avec entreprises et centres de formation. Ce qui à fortement mobilisé les équipes et fait bouger 200 jeunes. nous avons également utilisé un questionnaire de satisfaction afin de pouvoir quantifier celles des CFA et celles des entreprises. Bilan : l'année prochaine, on remet ça.

Nous travaillons également sur le logement et pour cela, toutes les structures de la commune se sont mobilisées pour monter un forum logement avec jeunes, moins jeunes, bailleurs sociaux, bailleurs privés. Nous avons un rôle informatif.

En bref, je conseille les jeunes, mais également les moins jeunes et quelques personnes ici sur viadéo.

Voilà mon métier en résumé, si je devais tout écrire, je changerais de nom pour TOLSTOI.
 

jeudi 12 septembre 2013

Comment la société produit des métiers «inutiles»




Selon David Graeber, anthropologue américain, l'économie contemporaine créerait une multitude de métiers «inutiles» notamment dans le secteur des services (consulting, management, RH, communication...) Il estime aussi que ces travailleurs en seraient conscients.

Notre métier sert-il réellement à quelque chose? Ressentez-vous parfois une inutilité profonde lorsque vous excécutez les tâches que vous êtes sommés d'effectuer au travail? En pleine période estivale, la tribune de l'anthroplogue américain David Graeber intitulée «Du phénomène des jobs à la con» a eu l'effet d'une bombe. Selon lui, le monde du travail actuel regorge de métiers inutiles, qui découlent directement des progrès technologiques. Le secteur de métiers visés: les services. Ressources humaines, management, consulting, finance, conseil et une grande partie des emplois de «bureau»... Des métiers qui ne sont pas indispensables mais qui sont pourtant créés en masse. La cause principale? La tertiarisation de l'économie et l'augmentation de la part prise par les postes plus qualifiés.
L'anthropologue cite l'économiste anglais John Maynard Keynes , qui avait prédit dans une fiction - dès 1930 - que l'on pourrait se contenter de travailler 15 heures par semaine un siècle plus tard et que l'on s'ennuierait tellement que le principal problème collectif serait de répartir le travail.



David Graeber, qui se définit comme anarchiste, critique en fait le principe même de la division du travail. En substance, on pourrait donc penser que sa perception du travail et de l'emploi est manichéenne, avec d'un côté les métiers indispensables, qui «servent» véritablement à quelque chose (tous les métiers manuels ou pragmatiques; les boulangers, les médecins, les éboueurs...) et de l'autre les métiers non indispensables qui ne sont que des postures et qui servent uniquement à nous «occuper». Mais tout en affirmant ses propos, David Graeber indique qu'il n'a - comme tout le monde - aucune légitimité pour qualifier certains boulots d'utiles et d'autres d'inutiles.

Créer du sens dans son travail

David Graeber estime également que les personnes concernées sont conscientes de l'inutilité de leurs tâches. «La plupart des gens qui font ces métiers en sont en fin de compte conscients. Il y a une classe entière de salariés qui, quand vous les rencontrez à des soirées et leur expliquez que vous faites quelque chose qui peut être considéré comme intéressant, éviteront de discuter de leur métier. Mais donnez-leur quelques verres et ils se lanceront dans des tirades expliquant à quel point leur métier est stupide et inutile» a-t-il déclaré.
Pour la sociologue du travail Danièle Linhart, le point de vue de Graeber est trop radical et ne reflète pas la réalité de l'état d'esprit qui anime les personnes travaillant dans les métiers concernés. Pour elle, ces employés ne sont pas conscients de faire un métier «inutile», et ne se résigneront en aucun cas à l'admettre. «Déjà, il est déplacé de qualifier d'utile ou inutile des métiers qui composent la société. Ensuite, cette vision du travail est très pessimiste et n'est pas en adéquation avec ce que pensent les salariés, et les cadres, plus particulièrement.»
S' il est effectivement fréquent que les cadres aient le sentiment d'être intellectuellement insatisfaits de leur travail, et d'avoir fait le tour de leur secteur d'activité, leur état d'esprit ne passe pas pour autant aux extrêmes des lamentations et de la résignation. Au contraire. «En cas cas d'ennui profond ou d'insatisfaction, ils chercheront alors soit à faire autre chose et à changer d'air, soit à trouver une utilité symbolique, du sens à leur travail. Il me semble peu pertinent de dire qu'aujourd'hui, les cadres se sentent inutiles. Je pense au contraire qu'ils ont de grosses capacités pour trouver et retrouver du sens à leur travail» analyse Danièle Linhart.

http://www.lefigaro.fr/emploi/2013/09/11/09005-20130911ARTFIG00384-comment-la-societe-produit-des-metiers-inutiles.php?goback=.gde_3607825_member_272407707#!


mercredi 11 septembre 2013

L’Open Source, un levier de croissance pour l’économie numérique française ?


mardi 10 septembre 2013
Lors de l’inauguration des nouveaux locaux de Mozilla en juin dernier, Fleur Pellerin a réaffirmé son soutien au logiciel libre en le présentant comme « un véritable vecteur d’innovation et de changement » et un « gisement de productivité et de compétitivité ». Parmi les autres qualités vantées par la Ministre, la source de création d’emplois (10 000 supplémentaires dans les 3 ans à venir) et les coûts moindres. Philippe Montarges, Vice-Président de la thématique « THINK » de l’Open World Forum 2013, revient sur l’environnement économique de l’Open Source et explique les raisons du succès de ce nouveau modèle économique.


L’Open Source en entreprise : des économies budgétaires à moyen terme
Aujourd’hui les économies budgétaires liées à l’utilisation de solutions Open Source par les DSI des entreprises et du secteur public sont un des facteurs qui poussent à l’adoption de ce modèle. Dans les faits, mesurer précisément les impacts budgétaires et les réductions de coûts ne peut être fait sans tenir compte du profond changement de pilotage financier qu’implique le choix du logiciel libre.
Le logiciel libre repose sur un modèle de services et non de vente comme les logiciels propriétaires. Les budgets sont donc davantage consacrés au développement de projets et l’intégration de solutions plutôt qu’aux maintenances et aux achats de licences. En clair, vous passez d’un modèle de Capex majoritaire à un modèle d’Opex plus en prise réelle avec le niveau d‘activité des organisations. D’ailleurs, le choix de l’Open Source dans de nombreuses grandes entreprises, services de l’Etat ou services publics dépend très largement de cette stratégie d’investissement.
Pour une entreprise, concevoir ou déployer une solution informatique est un choix budgétaire à moyen terme qui permet de construire dans le temps, de se réapproprier son système et de le maîtriser. Ceci entraîne, à terme, des coûts moins importants que lorsqu’il y dépendance à un éditeur, des compétences rares donc chères ou à un constructeur qui sera davantage porté sur une politique commerciale qui n’est pas nécessairement celle de l’entreprise. En effet, la réappropriation du savoir-faire lié à l’Open Source permet une meilleure maîtrise des compétences et donc une baisse des coûts.


Un nouveau modèle économique… alternatif !
Le logiciel libre repose sur un modèle économique alternatif qui s’appuie sur une logique de contribution et de travail collaboratif avec les fondations et les communautés qui sont-elles mêmes sponsorisées par des grands acteurs de la communauté IT : derrière Linux, il y a entre autres IBM et derrière Android, on retrouve Google. Il peut aussi s’apparenter à une économie de type développement durable car il s’autoalimente. Ce modèle économique est alternatif par rapport au modèle de rente que proposent les éditeurs traditionnels de l’informatique et qui repose sur une tout autre logique qui est celle de : « j’investis, je développe un logiciel, j’en vends le plus possible, je fais financer la maintenance par les clients qui financent mes investissements à venir ».
Ce modèle économique, technologique et d’innovation s’appuie avant tout sur un vrai savoir-faire en matière d’«intelligence collective» qu’ont développé depuis plus de 20 ans les grandes fondations et communautés du logiciel libre avec l’appui et le sponsor de grands acteurs de l’IT.


Le gouvernement soutient le développement des solutions libres
En France, l’Open Source bénéficie du soutien plus ou moins actif des pouvoirs publics, soutien renforcé depuis l’arrivée de François Hollande. Ceci s’explique d’une part par une contrainte budgétaire évidente mais d’autre part par une volonté d’indépendance technologique vis à vis des stratégies commerciales des grands éditeurs mondiaux.
Depuis les années 90, on assiste à un développement spectaculaire du web. Il se généralise dans tous les domaines et touche tous les canaux (tablettes, Smartphones ...). Mécaniquement, les solutions Open Source montent en puissance (80% des serveurs sont aujourd’hui sous système d’exploitation libre). Ces solutions se développent aussi grâce au web 2.0 ou 3.0.
De nombreuses sociétés de logiciels libres sont des PME, des entreprises innovantes ou des start-up (Mozilla par exemple qui est, depuis, devenu une société internationale). De plus, l’Open Source est un facteur d’innovation et de création d’emplois, notamment d’emplois de proximité. Soutenir le choix du logiciel libre permet donc de favoriser l’émergence d’une économie numérique française et sa montée en puissance. C’était d’ailleurs le sens initial de la circulaire Ayrault annoncée en octobre 2012 qui invitait les administrations et Ministères à opter pour le logiciel libre et à contribuer à son enrichissement.
Aujourd’hui, chacun enrichit en permanence un écosystème reposant sur des communautés technologiques, des fondations, des entreprises et des communautés d’utilisateurs. La circulaire imaginait également une règle qui consistait à réinjecter systématiquement 5 à 10 % des coûts d’économie réalisée en France, sous forme de contribution ou reversement auprès des communautés de logiciels libres. Cette initiative est importante car elle choisit de faire vivre un modèle contributif. Bien entendu, il subsiste encore de nombreux freins dans les Ministères ou administrations publiques. Par exemple, le Ministère de la Défense a fait le choix d’un contrat cadre Microsoft Open Bar, ce qui est contre cette logique. Il y a encore beaucoup de batailles à mener mais l’impulsion est donnée.


Un levier économique de compétitivité sur le marché mondial
En 2012, le logiciel libre représente environ 10% des dépenses IT et la croissance du marché Open Source est plus rapide que la croissance du marché IT. En France, le logiciel libre représente aujourd’hui environ 30.000 personnes réparties chez les utilisateurs et clients majeurs (ministères, administrations etc.), chez les grands intégrateurs tels que Cap Gémini, Atos, Sopra ou dans l’une des 300 PME françaises.
La France est un pays leader en termes d’innovations numériques. Elle donne la priorité à ses ingénieurs et développeurs et fait émerger des créateurs de nouveaux projets qualitatifs comme « Talend », « Bonitasoft » et « Symphony » dernièrement.
Une étude réalisée en 2012 dans le cadre de l’enquête du CNLL/PLOSS (réseau des entreprises logiciel libre de Paris Région) révèle que 60% des besoins des entreprises en termes de recrutement concernent le développement de logiciel. Cela va permettre de créer des emplois de proximité dans les régions et villes de France et éviter une trop forte externalisation (off-shore) de ces projets et emplois vers des régions périphériques, des pays de l’Est ou des pays du Maghreb.
Au niveau européen se multiplient des politiques d’accompagnement fortes autour de l’utilisation de solutions Open Source, particulièrement en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie où il y a traditionnellement une volonté d’indépendance vis à vis des leaders IT américains ou asiatiques.
Le 1e éditeur mondial Open Source, « Red Hat », dépasse le milliard de dollars de chiffre d’affaires quand le 1e éditeur français, « Talend », fait une dizaine de millions d’euros. L’enjeu numéro un demeure toujours qu’apparaissent des « champions industriels de l’Open Source français » capables de satisfaire les exigences des grands donneurs d’ordre tout en tirant vers le haut l’ensemble de l’éco-systéme du logiciel libre français et européen.


A propos de l’Open World Forum:
Cet événement, fondé en 2008, est le premier sommet européen rassemblant politiques, décideurs et experts pour débattre de l'impact technologique, économique et social des technologies libres et ouvertes .Il se tient désormais annuellement à Paris avec plus de 200 orateurs venus de 40 pays et une audience internationale de 2100 personnes en 2012.
L'Open World Forum est organisé par le pôle Systematic Paris-Region, assisté d’un comité d’organisation, et en partenariat avec toutes les grandes communautés internationales du Logiciel Libre et les grands acteurs du numérique.

lundi 9 septembre 2013

Chômage des cadres : la CFE-CGC lance un avertissement au gouvernement


La CFE-CGC menace de passer au privé si la négociation d’assurance chômage devait aboutir à un abaissement du plafond d’indemnités - AFP
Lors de sa conférence de presse de rentrée, la présidente de la CFE-CGC, Carole Couvert, a tenu un langage de fermeté à l’intention des pouvoirs publics. Et lancé ne « alerte au gouvernement et aux collègues patronaux » les prévenant que si la négociation d’assurance chômage devait aboutir à un abaissement du plafond d’indemnités versées aux salariés (6.200 euros mensuels), « cela nous amènerait à nous questionner sur le dispositif de solidarité nationale que nous avons en France ».
Et de préciser que dans un tel cas, « nous allons étudier un dispositif de cotisations privé » pour l’ensemble de la protection sociale. « Ce serait regrettable » car ce n’est « pas le souhait de la CFE-CGC » a encore précisé la numéro un de la centrale syndicale.
Selon elle, « l’encadrement et les classes moyennes contribuent de plus en plus aux dispositifs de protection sociale et nous voyons progressivement que les reversements se font de moins en moins ». « Trop c’est trop, il faut arrêter de plumer l’encadrement! », a-t-elle lancé.

Attendre que le dossier retraite soit terminé

La présidente de la CFE-CGC a par ailleurs estimé qu’il serait préférable « d’attendre que le débat sur le dossier retraite soit terminé avant d’ouvrir, dans un climat un peu plus serein, les négociations sur l’assurance chômage » Ce qui revient a demander un report des négociations assurance chômage d’un trimestre, à début 2014. Un report déjà souhaité la semaine dernière par le numéro un de la CFDT, Laurent Berger. Mais le gouvernement n’y semble pas prêt et souhaite que celà soit fait comme prévu avant la fin de l’année, comme vient de le rappeler le ministre du travail, Michel Sapin .
L’actuelle convention d’assurance chômage, signée en mai 2011, expire au 31 décembre mais les syndicats et le patronat peuvent décider d’en prolonger l’application pour la durée qu’ils veulent, en attendant d’entamer sa renégociation.
Le plafond autorisé 6.200 euros d’indemnités chômage - le plus élevé d’Europe - n’est touché que par 1.600 personnes, selon une estimation de l’Unédic

lundi 2 septembre 2013

Pour relever les défis de la conquête économique des pays du nouveau monde.

jeudi 11 juillet 2013
Frederic Lacave
Haut Fonctionnaire, Administrateur Civil des Ministères économiques et financier
PARIS, France
« La force d’inertie d’une haute fonction publique corporatiste, archaïque et arrogante -"Noblesse d'Etat" post révolutionnaire arc-boutée sur ses privilèges - constitue le principal frein à la compétitivité de la France, principalement à l’international.
Il faut réformer au plus vite le modèle de formation des élites de notre pays en osant supprimer l'exception culturelle dépassée de l’Ecole Nationale d’Administration et en imaginant un « Harvard » européen au cœur de la stratégie et de l'innovation compétitive pour réhabiliter l'entreprise et mieux relever les défis de la conquête économique des pays du nouveau monde. »
Frédéric LACAVE Ex Coordonnateur Ministériel à l'Intelligence Economique

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