Il y a un peu plus d’un an, Maxime Bernard a mis en place un réseau social d’entreprise au sein de son groupe industriel. "Nous sommes répartis sur 7 sites en France et nous avions besoin de communiquer plus facilement sur les projets de chacun, raconte ce responsable innovation. J’ai opté pour une solution gratuite sans demander l’autorisation des RH et de la hiérarchie. Aujourd’hui, plus de 600 personnes l’ont adopté sur des problématiques qui leur sont propres", se réjouit-il. Ce n’est pas la première fois que Maxime Bernard contourne les process de son entreprise pour parvenir à ses fins. "Déjà lors de mon premier entretien annuel d’évaluation il y a une dizaine d’années, il était fait mention de ma difficulté à m’adapter aux règles du management."
Ce comportement de trublion souvent mal perçu par les directions voire au sein même viadeod’une équipe, a désormais un nom: le "corporate hacking" ("piratage d’entreprise", littéralement), ou comment transgresser les règles établies de l’entreprise pour améliorer ses rouages, sa capacité d’innovation, et donc sa performance.http://www.challenges.fr/emploi/corporate-hacking-ou-piratage-d-entreprise-reelle-innovation-rh-ou-coquille-vide_429907