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lundi 17 février 2014

Action d'insertion professionnelle par une mission à l'étranger

f i c h e e x p é r i e n c e -

la présentation d’une action expérimentée depuis deux ans, menée par le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) du Val d’Oise en lien avec plusieurs collectivités locales, visant à renforcer le caractère formateur des mesures de Travaux d’Intérêt Général à exécuter par de jeunes majeurs,
- la parution de l’ouvrage « Le décrochage scolaire. Enjeux, acteurs et politiques de lutte contre la scolarisation », Thierry Berthet et Joël Zaffran, (sous la dir.) éd. Presses Universitaires de Rennes, février 2014, 190 p....

Est Val d’Oise
 





Une action d’insertion professionnelle déclinée à l’international par la mission locale de l’est du Val d’Oise et ses partenaires.



Sénégal, ville de Louga, : depuis 2 mois, 12 jeunes de l’est du Val d’Oise y ont monté une unité de production de conditionnement de produits alimentaires, et formé les acteurs locaux à son utilisation. Sur leur carnet de bord d’avril, on peut lire : mise en place de commissions étude de marché, gestion, commercialisation… « Ces
jeunes (10 garçons, 2 filles), sont accompagnés par la mission locale. Leur action s’inscrit dans le programme TRACE, dont l’objectif est d’accueillir des jeunes de 16 à 25 ans en très grande difficulté, avec une visée d’emploi au bout de 18 mois », explique Amaria Sékouri, directrice de la mission locale. Loin d’une simple action humanitaire, " Agir et apprendre à l’international " est
l’aboutissement d’un projet initié par la commission emploi, l’une des instances créées dans le cadre de TRACE.
Motivation, mobilisation, ténacité

Cette commission, composée notamment des directeurs des agences pour l’emploi, d’un représentant du comité de bassin d’emploi du Val d’Oise, de la mission locale, des services économiques des villes…, a été créée pour imaginer des réponses spécifiques pour un public qui ne dispose généralement pas de projet professionnel. Au cours des échanges, le principe d’une action à l’étranger est lancée. Agroform, organisme de formation et membre de la commission a déjà mené une expérience au Sénégal.

L’idée intéresse mais deux conditions préalables sont définies : l’action doit répondre à un besoin identifié des acteurs sénégalais, et surtout, s’inscrire dans une dynamique professionnelle pour les jeunes. Or, une demande, émanant du comité des femmes de Louga,
existe : la région dispose de ressources alimentaires, mais
aucune installation ne permet de conditionner les surplus
pour prévenir la disette. Commande est alors passée à Agroform. L’organisme propose une formation pour les jeunes sur les métiers de l’agro-alimentaire, le montage et l’utilisation d’une unité de production. Autant de compétences qu’ils pourront mettre en pratique à Louga.
La formule du chantier-école est retenue.

Il s’agit ensuite de formaliser le dossier et de rechercher les financements. Celui-ci est coproduit de A à Z par tous les membres de la commission emploi. Mais l’obtention des financements est compliquée, le projet prend beaucoup de retard. L’enthousiasme de la commission et sa ténacité vont tout de même finir par porter leurs fruits. Le projet peut démarrer.

Un renversement des rôles

Des entreprises industrielles agro-alimentaires franciliennes sont contactées et sollicitées pour accueillir les jeunes en stage et pour des dons de matériel, afin de monter l’unité de production. Sur les 30 jeunes initialement sélectionnés, les 12 qui ont résisté aux aléas
du montage financier du projet vont bénéficier en février et mars 2000 d’ateliers découverte de métiers, de stages en entreprises, de formation sur la prévention santé…
Pôle de ressources départemental Ville et développement social - 8, place de France - 95200 Sarcelles tél. 01.34.04.12.12 - fax. 01.34.04.12.13

mél. poleressources.95@wanadoo.fr - site. http//www.poleressources95.org
« Nous avons toujours eu à l’esprit qu’au-delà du chantier

au Sénégal, l’action devait apporter une qualification ou un

emploi aux jeunes, et qu’elle pouvait être un facteur

déclencheur positif pour eux. Nous en sommes à présent

convaincus. Le projet a modifié leurs comportements,

transformé leurs perceptions de la vie, de leur vie, de leur

avenir. Tous aujourd’hui, ont un projet professionnel ».
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