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mardi 5 juillet 2016

Il nous faut bien plus qu'une loi de travail

Par Henri Isaac, Président de Renaissance Numérique.


Une nouvelle régulation pour une protection sociale plus inclusive 

Dans une société marquée par des pratiques collaboratives en voie de généralisation et la révolution technologique, il est urgent d’amorcer une réflexion sur la régulation du travail post-salarial afin de protéger une partie des travailleurs qui n’entrent pas dans le cadre du salariat et qui, de ce fait, ne disposent pas des mêmes protections ou des mêmes droits qu’eux. C’est un fait, les institutions et le Code du travail sont aujourd’hui calibrés sur le couple entreprise-salarié. Ainsi, le marché du travail est fracturé entre deux camps : celui des salariés protégés par leur statut et les autres, sans-emploi, Interim, CDD et contrats précaires. Anticiper les métamorphoses du travail, c’est agir pour résorber cette dichotomie qui, sinon, ne fera que que gonfler les inégalités dans le pays.
Aussi, les transformations actuelles du travail appellent bien plus que la loi travail telle que discutée en l’état. Les évolutions technologiques en cours portant en elles une profonde révolution sociétale, c’est davantage un projet de société dont nous avons besoin que d’une simple loi sur le travail !

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lundi 26 mai 2014

Comment sont calculés les chiffres du chômage ?

1/ Comment Pôle emploi évalue le chômage ?
2/ A partir de quand un chômeur est-il comptabilisé par Pôle emploi ?
3/ Pourquoi certains chômeurs ne sont-ils plus comptabilisés par Pôle emploi ?
4/ Tous les chômeurs sont-ils comptabilisés dans les statistiques nationales ?
5/ Pourquoi les méthodes de calcul des chiffres du chômage évoluent-elles ?
6/ Comment le Royaume-Uni calcule-t-il les statistiques de son marché du travail ?


1/ Comment Pôle emploi évalue le chômage ?

L’explication:

Pôle emploi publie, chaque mois, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi
au niveau de la France entière (métropole et Outre-mer), qu’ils soient indemnisés ou non. Cette publication concerne les 5 catégories de demandeurs d’emploi.

L’exemple :

Par exemple, en décembre 2013, Pôle emploi et la DARES comptabilisaient 3 307 300 demandeurs d’emploi (catégorie A). Ce chiffre reflète le nombre de demandeurs d’emploi sans emploi inscrits à Pôle emploi. Un chômeur n’est, en effet, pas forcément inscrit à Pôle emploi.
L’INSEE, de son côté, calcule le taux de chômage en France au sens du bureau international du Travail (BIT). Pour ce faire, l’institut procède chaque trimestre à une enquête auprès de
108 000 personnes. Ainsi, l’INSEE a déclaré que le taux de chômage en France représentait, en décembre 2013 également, 10,2 % de la population active, soit 2 788 000 chômeurs.
C’est parce que les statistiques de l’INSEE permettent des comparaisons internationales que celles-ci sont régulièrement reprises. La méthode de calcul de Pôle emploi, définie selon la loi française (cf. point 5), permet de fournir des indications précises sur la situation française, mais chaque pays définit ses propres règles en matière de calcul du nombre de demandeurs d’emploi, ce qui rend les comparaisons internationales impossibles. Ainsi, Pôle emploi intègre les demandeurs non-indemnisés quand le Royaume-Uni ne les comptabilise pas dans ses statistiques nationales.

Les ressources :

2/ A partir de quand un chômeur est-il comptabilisé par Pôle emploi ?

L’explication :

Un chômeur est comptabilisé en tant que demandeur d’emploi lorsqu’il est inscrit à Pôle emploi.

L’inscription à Pôle emploi se fait en deux étapes :

- Préinscription
- Inscription formelle

Lorsqu’un individu souhaite s’inscrire à Pôle emploi, il établit d’abord sa préinscription en ligne ou par téléphone. A cette étape, cet individu n’est pas encore formellement inscrit à Pôle emploi et n’est donc pas comptabilisé dans le nombre de demandeurs d’emploi.
Suite à cette première étape, l’individu est reçu en rendez-vous par un conseiller de Pôle emploi. Son inscription est alors validée. C’est à ce moment-là que cet individu est comptabilisé comme demandeur d’emploi.

L’exemple :

Suite à un licenciement, Mathieu se préinscrit à Pôle emploi début janvier 2014.
A cette étape, il ne sera pas comptabilisé dans le nombre de demandeurs d’emploi publié fin janvier 2014 mais dans ceux de fin février 2014.
Chaque mois en effet, sont publiées les statistiques du mois précédent.
Par la suite, début février 2014, Mathieu obtient son premier rendez-vous avec son conseiller Pôle emploi. Son inscription est alors validée. Mathieu sera alors comptabilisé dans le nombre de demandeurs d’emploi dans les prochains calculs du nombre de demandeurs d’emploi.

Les ressources :

3/ Pourquoi certains chômeurs ne sont-ils plus comptabilisés par Pôle emploi ?

L’explication :

Une fois inscrits à Pôle emploi, tous les demandeurs d’emploi sont tenus d’informer Pôle emploi, chaque mois, de leur recherche active. C’est « l’actualisation » mensuelle. Toute personne qui déclare toujours être à la recherche d’un emploi lors de son actualisation est alors comptabilisé dans le nombre total des demandeurs d’emploi.
A contrario, lors de son actualisation mensuelle, si un demandeur d’emploi informe Pôle emploi qu’il a trouvé un travail, s’il n’actualise pas son statut, s’il ne remplit plus les conditions pour demeurer inscrit (expatriation,…), ou qu’il est radié administrativement (cf. raisons ci-dessous), il sort des listes de Pôle emploi. Il n’est alors plus inscrit sur les listes de Pôle emploi et n’est donc plus comptabilisé parmi les demandeurs d’emploi.

Entre ces deux cas, certains demandeurs d’emploi sont dispensés temporairement de recherche active d’emploi : c’est la catégorie D des demandeurs d’emploi.
Bien qu’ils ne soient pas en recherche active, ces demandeurs d’emploi sont également comptabilisés dans le nombre total des demandeurs d’emploi calculé par Pôle emploi et la DARES.

L’exemple :

Sophie est inscrite à Pôle emploi depuis 3 mois. A ce titre, elle est donc comptabilisée dans le nombre de demandeurs d’emploi. Cependant, 4 mois après son inscription, Sophie n’actualise pas son statut auprès de Pôle emploi. Même si Sophie est encore en recherche d’emploi, elle sort donc des listes de Pôle emploi.
Elle n’est alors plus comptabilisée en tant que demandeur d’emploi dans les statistiques nationale.

Les ressources :

4/ Tous les chômeurs sont-ils comptabilisés dans les statistiques nationales ?


L’explication :

Chaque mois, la DARES et Pôle emploi publient l’ensemble des statistiques concernant les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi, ainsi que les offres collectées par Pôle emploi.

Les demandeurs d’emploi sont en effet classés en 5 catégories en France : A, B, C, D et E. Les demandeurs d’emploi inscrits dans les catégories A, B et C sont ceux tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, les autres en sont dispensés momentanément.
L’intégralité des demandeurs d’emploi, quelle que soit leur catégorie, est toutefois comptabilisée dans les statistiques nationales de Pôle emploi.

L’exemple :

Benoît est inscrit à Pôle emploi depuis 6 mois. Pendant ces 6 mois, Benoît n’a pas travaillé et n’est pas dans une situation particulière le dispensant de recherche d’emploi (stage, arrêt maladie…). Il est donc inscrit en catégorie A.
Durant le 7ème mois suivant son inscription, Benoît commence une formation. En informant Pôle emploi de sa situation, il passe de la catégorie A à D. Il n’est donc plus tenu de rechercher un emploi.
Malgré son changement de catégorie, il reste inscrit à Pôle emploi. Il est donc toujours comptabilisé comme demandeur d’emploi dans les statistiques nationales de Pôle emploi.

Les ressources : 

5/ Pourquoi les méthodes de calcul des chiffres du chômage évoluent-elles ?

L’explication :

La production des statistiques du marché du travail, incluant les statistiques du chômage, est définie par la loi. En l’occurrence, la loi prévoit que Pôle emploi transmette, chaque mois, les statistiques du marché du travail au ministère chargé de l’emploi (souvent, le ministère du Travail).
Les modalités de cette production sont définies par une convention entre la DARES, une direction des statistiques qui dépend du minis tère du Travail, Pôle emploi et l’INSEE.
Si une nouvelle loi et / ou une nouvelle convention venait à être adoptée, la production des statistiques du marché du Travail et les modalités de celle-ci pourraient changer.

Les ressources :

  • Les missions de Pôle emploi
  • L’article du Code du travail qui précise les missions de Pôle emploi


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    6/ Comment le Royaume-Uni calcule-t-il les statistiques de son marché du travail ?

    L’explication :


    Comme en France, le Royaume-Uni calcule les chiffres du chômage de deux façons :

    • Le taux de chômage, calculé via les standards internationaux (comme l’INSEE en France). Pour ce faire, une enquête est régulièrement menée auprès de 60 000 personnes pour leur demander s’ils sont au chômage et s’ils recherchent un emploi.

    • Le nombre de demandeurs d’emploi, calculés uniquement sur la base des chômeurs indemnisés. Précisons que l’indemnisation au Royaume-Uni ne peut dépasser 6 mois d’allocations.

    Le taux de chômage est donc calculé de la même façon qu’en France (via des enquêtes régulières).

    En revanche, la méthode de calcul du nombre de demandeurs d’emploi est très différente. En France, le nombre de demandeurs d’emploi concerne tous les demandeurs d’emploi, qu’ils soient indemnisés ou non (cf. point 1), alors qu’Au Royaume-Uni, seuls les chômeurs indemnisés sont comptabilisés.

    Les ressources :

lundi 3 février 2014

suivi des travailleurs précaires




Désormais, nous débutons l'année 2014 en sachant que la courbe du chômage est en hausse, les mal logés sont plus  nombreux. Une autre courbe qui  augmente de 50% depuis 2001, celle des sans-domicile-fixe. Nous pouvons ajouter aussi l'augmentation des prix et les impôts.

Malgré les prévisions pessimistes, relevons le défi ! Tous les avis alimentent la réflexion.
Évidemment, il est plus confortable de garder le silence ou de baisser les bras en attendant une meilleure conjoncture internationale. Mais alors, si tous les gouvernements faisaient pareil d'où viendra la solution. Peut-être du peuple qui se mobilise. Mais comment et pourquoi faire ?
Discutons-en !

La participation des personnes en situation de précarité nécessite une véritable ingénierie.
Par exemple, l’adéquation des droits et devoirs ; connaître ses droits et devoirs et aide à leur acquisition. Car nous assistons, en ce moment, à l’insuffisance de suivi, des changements fréquents de référent, le faible nombre de proposition d’emploi ou de formation. En contrepartie, d’une demande d’assiduité sans faille, une multiplication des démarches administratives, l’acceptation de toutes les offres qui se présentent et même les plus inadaptées. Tout cela revient à stigmatiser le pauvre puisqu’il est soumis aux « droits au mérite ».

Les travailleurs ou les employés peu qualifiés peuvent avoir un rôle important, car ils ont souvent des commentaires pertinents à faire, étant au plus près de certains problèmes de terrain pour lesquels ils connaissent souvent des solutions appropriées. Mais ne sont jamais écoutés.

En conséquence,
  1. Comment adapter l’information et la formation  à ce public ?

  1. Comment jongler avec les contraintes administratives et budgétaires pour aider à progresser, et offrir des opportunités ?

  1. Pourquoi ? Pour développer la « capabilité » des travailleurs nomades et des précaires.

Et pour commencer, avant de transformer le site dédié à l’échange, je vous propose de donner votre avis sur la fonctionnalité et les applis futurs ?  http://jeanmelody.com/lydia

Solidairement votre,

Lydia Vergerolle

Présidente d'Assistance services

mercredi 27 novembre 2013

Mobilité professionnelle et satisfaction ?

. Analyse de certains critères de satisfaction et d’adéquation
Nous interrogeons ici différents critères de satisfaction déclarés par les anciens chômeurs,
certains font référence à la correspondance avec la formation et l’expérience de la personne,
d’autres expriment leur satisfaction – ou non – sur un certain nombre d’items (tableau 5).
La correspondance avec la formation : toutes choses égales statistiquement par ailleurs, les
chômeurs embauchés par des entreprises de travail temporaire considèrent plus souvent que
l’emploi retrouvé ne correspond pas à leur formation. Au niveau des secteurs d’activité, cette
inadéquation ressort peu par rapport au commerce, hormis dans l’IAA. Dans les secteurs de
l’industrie automobile, des biens d’équipement, de l’énergie, de la construction, des
transports, des activités financières, des services aux entreprises et aux particuliers ou encore
de la santé, de l’éducation et de l’action sociale, les chances d’obtenir un emploi qui
correspond à la formation augmentent significativement par rapport au commerce. Les
anciens chômeurs dont la trajectoire est la plus éloignée de l’emploi stable, soit par leurs
parcours précaires et/ou marqués par le chômage, soit par l’exercice d’activités réduites de
courte durée ou encore car « non indemnisés » sont les plus touchés par cette cause
d’inadéquation. Il en est de même pour les jeunes, pour les manoeuvres et ENQ. En revanche,
les techniciens et les cadres ont plus de chances de trouver un emploi qui correspond à leur
formation.
La correspondance avec l’expérience professionnelle : les chances d’être embauché sur un
emploi qui correspond à l’expérience professionnelle antérieure diminue si l’employeur est
une entreprise de travail temporaire, dans le secteur d’activité des IAA ou de l’agriculture. En
revanche, dans les secteurs de l’énergie, des biens intermédiaires, de la construction, des
services aux particuliers et de la santé, de l’éducation et de l’action sociale, ces chances
augmentent. Le fait d’être indemnisé exerce le même effet tandis que les jeunes et ceux de
niveau Bac voient leurs chances diminuer. Un parcours marqué par le chômage ou l’absence
d’emploi joue aussi négativement.
La correspondance avec le secteur d’activité : les chances que l’emploi retrouvé soit dans
le secteur d’activité où la personne souhaite travailler augmentent si elle s’est mise à son
compte ou a été embauchée par l’État et elles diminuent si l’employeur est une ETT. Cette
correspondance augmente si la personne était indemnisée. Un parcours marqué par l’emploi
stable avant le chômage est ici aussi discriminant. Les personnes non qualifiées (manoeuvres,
OS et ENQ) ont moins de chances de trouver un emploi dans le secteur souhaité. Il en est de
même pour les jeunes et ceux de niveau Bac. Les activités réduites de courte durée réduisent
aussi cette probabilité.
La correspondance avec le métier : les chances trouver un métier qui correspond à celui que
l’on souhaite exercer augmentent lors des « mises à son compte » et se réduisent si
l’employeur est une ETT. Ce motif d’insatisfaction est plus fort dans les secteurs de
l’agriculture et de l’IAA par rapport au commerce (la correspondance est meilleure dans les
autres secteurs). Les anciens chômeurs qui étaient indemnisés ont plus de chances de trouver
un métier qui leur convient. L’effet du parcours « hors emploi stable » est ici aussi négatif, de
même pour les activités réduites de courte durée. Les jeunes retrouvent moins souvent un
métier qui leur convient.
La satisfaction en termes de type de contrat : les personnes à leur compte ne sont pas
satisfaites de leur statut, de même pour ceux embauchés en intérim ou par l’État. Le contrat de
travail correspond plus souvent aux attentes dans l’industrie, la construction ou les services
aux particuliers que dans le commerce. Les parcours chaotiques ont aussi un effet négatif. Les
chômeurs indemnisés sont plus satisfaits de leur contrat de travail. Il en est de même pour
ceux ayant exercé des activités réduites longues, pour les hommes et les jeunes. À partir des
Documents de Travail du Centre d'Economie de la Sorbonne - 2013.71 halshs-00881202, version 1



mercredi 6 novembre 2013

Du chômage à la reconversion des cadres

Les plans sociaux, les licenciements, les restructurations d’entreprises et les sièges d’usines font la une des médias. Mais que savons-nous de la vie d’après le chômage de la population des cadres naufragés de notre époque? Dans « Pour nous la vie va commencer » (Les Arènes), un récit fictionnel porté par l’optimisme, Carine Hahn, coach et psychanalyste, leur donne chair dans les coulisses d’un cabinet de Ressources Humaines et montre que la rupture avec l’emploi peut être, pour eux, l’occasion d’un vrai nouveau départ. 

Hannah Blumm, la narratrice de « Pour nous la vie va commencer », est consultante en transition de carrière dans un grand cabinet de conseil en Ressources Humaines à Paris. Elle accompagne des femmes et des hommes brisés par le chômage. Ils sont cadres, cadres supérieurs ou dirigeants. Comme les autres, ils sont aujourd’hui licenciés économiques ou volontaires au départ, crise économique et nouvelle stratégie d’entreprise obligent. Antoine, Jean, Sylvie et les autres sont issus de milieux privilégiés, ont fait une bonne école et ont suivi un parcours sans faute dans la hiérarchie de grands groupes internationaux. Mais un jour, leur entreprise les a remerciés et s’est dédouanée en leur finançant un accompagnement dans un cabinet spécialisé.

Un récit humain et optimiste
Alors, Hannah les reçoit, écoute leur souffrance, celle d’être du jour au lendemain jeté par le système qu’ils ont si bien servi pendant de longues années. Et la souffrance n’est pas moindre, loin de là, parce qu’ils sont cadres et, que sur le papier, ils ont tout pour s’en sortir rapidement. Beaucoup ont fait de grandes écoles et ont un carnet d’adresses fourni. Mais l’incompréhension, la perte de l’estime de soi, l’angoisse du lendemain bouchent leur horizon. Et puis, une fois le deuil de leur vie d’avant fait, accompagnés pas à pas dans un questionnement qu’ils n’avaient jamais pris le temps de mener, ils construisent le projet de leur nouvelle vie, souvent à 360 degrés de la précédente. Ils retrouvent sens à leur existence. Mais la roue tourne toujours et Hannah, elle aussi, va traverser la tourmente dans sa propre entreprise. Mise en abîme d’itinéraires initiatiques.
Le sujet est inédit. Les livres théoriques sur le « Comment être un bon manager ? », sur le bonheur dans l’entreprise pullulent. Mais la voix de ceux qui en sont éjectés n’avait jamais été portée avec autant de force et sincérité. Pourquoi ? Sans doute parce qu’évoquer le sort des « privilégiés » du système en ces temps de froidure économique peut faire sourire la masse salariale. Sans doute aussi parce qu’ils représentent les piliers du même système et que si eux aussi sont atteints, c’est dire s’il est mal en point. Mais enfin, à 50 ans, eux aussi sont condamnés à la précarité. Ceux qui retrouvent une activité professionnelle ne la pratiquent d’ailleurs souvent plus qu’en tant que manager de transition pour des contrats à durée déterminée.
Plutôt que de sombrer dans le pessimisme actuel, Carine Hahn, forte de ses expériences exceptionnelles avec ces profils, choisit de faire porter à ses personnages, une histoire résolument positive. Elle prend sciemment le parti de dire que rien n’est jamais fini, même à 50 ans. Même par ces temps de crise dans une entreprise vidée de sa fibre humaine. Car la vie d’un être humain commence, s’arrête moult fois, se poursuit, se fissure, se reconstruit et recommence. Comme l’écrivait Ralph Waldo Emerson, « L’homme est grand, non par ses buts, mais par ses transitions. »

Pour un nouveau contrat social
Ce livre donne aussi l’occasion de réfléchir à l’entreprise de demain. Une entreprise plus humaine. Et, sans tomber dans un angélisme primaire qui ne ferait que prôner la naissance de « boîtes » où le dialogue s’instaurerait à nouveau entre la tête et les jambes, il invite à prendre le temps de poser les jalons d’une entreprise carrefour d’un nouveau contrat social entre employeur et salarié.
Et si nous récupérions le bébé jeté avec l’eau du bain des entreprises des années 70 ? Celles qu’on qualifie aisément aujourd’hui de paternalistes, celles où le patron parlait directement à ses salariés. Sans revenir à cette époque, nous pourrions en effet opter pour une nouvelle entreprise où le « patron » dirait à celui qu’il embauche : « Vous signez pour trois ans chez nous, vous vous engagez à nous donner le meilleur de vous-même pour atteindre les objectifs et je m’engage à vous accompagner pendant ces trois années dans votre développement professionnel. Vous pourrez vous former et monter en compétences pour atteindre vos propres objectifs. » Et, trois ans plus tard, chacune des parties se prononcerait pour la reconduite ou non du contrat.
A l’heure où la question de l’engagement professionnel se pose dans les plus grandes « boîtes », qui plus est avec les générations montantes, l’entreprise aurait tout à y gagner et ne renoncerait plus aussi facilement à ses salariés, qu’ils soient jeunes porteurs d’espoir ou seniors porteurs d’expérience.
Quant aux DRH, souvent contraints aujourd’hui à mener des plans sociaux et à se licencier dans la foulée, managers de transition chargés de faire le sale boulot dans le cadre de fusions, ils retrouveraient sens au métier qu’ils ont choisi avec cœur et humanité : celui d’accompagner le salarié dans son évolution professionnelle. Forts, eux aussi, de leur belle expérience de senior.

Par RH info

http://www.rhinfo.com/actualites/article/details-articles/enm/21056_79-du-chomage-a-la-reconversion-des-cadres

jeudi 17 octobre 2013

mardi 8 octobre 2013

Viadeo lance son nouvel espace « Jobs & Formations »

Avec une refonte complète et de nouvelles fonctionnalités de la rubrique « Jobs & Formations », le réseau social professionnel, qui compte désormais 8 millions de membres en France, enrichit son offre « Recruteurs » pour mieux accompagner les entreprises.

Parmi toutes les entreprises présentes sur Viadeo, nombreuses sont celles utilisant l’espace « Jobs & Formations » pour diffuser leurs offres d’emploi et adresser ainsi plus de candidats potentiels. Viadeo a rénové sa rubrique afin de mieux valoriser ces offres et ce, pour être encore plus efficace et plus proche des besoins de recrutement des structures présentes sur le premier réseau social professionnel français.
La refonte de l’espace compte en effet des innovations en termes de fonctionnalités et d’ergonomie :
- Toujours plus près ? Les entreprises qui renseigneront leur adresse verront celle-ci automatiquement publiée sur les offres d’emploi et géolocalisées. Sur le détail de l’offre, les candidats pourront visualiser en simultané le temps de trajet, une carte interactive par rapport à leur domicile et le meilleur itinéraire pour s’y rendre. Alors que 46 % des français actifs seraient prêts à changer de travail pour se rapprocher de chez eux[1] et que pour 80 % des membres sondés² la situation géographique est un critère déterminant dans leur recherche d’emploi, Viadeo permet donc aux recruteurs de recevoir des candidatures toujours plus qualifiées. De quoi considérer sérieusement l’envie de faire un bout de chemin ensemble…
- Toucher plus de candidats ? C’est possible grâce à la possibilité de postuler directement via son profil. On sait que certains candidats en poste n’ont pas forcément le temps de refaire un CV détaillé. En postulant via leur profil numérique, ils peuvent se positionner facilement et rapidement. C’est donc l’occasion pour les recruteurs de sourcer de nouveaux profils.
- Enfin, pour aller plus loin dans la mise en avant de la rubrique emploi sur Viadeo, les nouvelles offres bénéficient d’un meilleur référencement sur Viadeo ainsi que sur les moteurs de recherche. Une passerelle relie désormais la page Entreprise et les offres que cette même entreprise publie dans l’espace Jobs & Formation, ce qui multiplie la visibilité de la structure qui recrute. Le bénéfice est double : la marque employeur est consolidée, et les candidats ont un accès immédiat à toutes les informations délivrées par la Page Entreprise.
L’objectif de cette refonte ? Mettre toujours plus d’outils au service d’une plus grande fluidification du marché du travail en multipliant les possibilités de prises de contact. Des évolutions supplémentaires sont à venir dans les prochains mois offrant de nouvelles perspectives en faveur de l’emploi.

Des ingénieurs toujours aussi prisés



Expertise, Production, Supply Chain, QSHE... Le cabinet de recrutement Robert Walters revient dans cette Tribune sur les opportunités de la rentrée, pour les ingénieurs, alors que certains secteurs comme l’Aéronautique, du Luxe ou encore de l’Oil & Gas continuent de recruter.
Elément moteur de l’économie française, l’industrie peine encore en France à recruter certains profils. Les ingénieurs sont ainsi toujours autant sollicités, notamment sur les zones industrielles historiques de notre pays comme la région Rhône-Alpes, l’Ile-de-France ou encore le bassin toulousain.

Les activités qui recrutent depuis 5 ans

Expertise, Production, Supply Chain et QHSE constituent depuis 5 ans les 4 activités enregistrant les plus fortes demandes de recrutement pour les ingénieurs.
Connaissant les plus forts volumes de recrutement, les postes en bureau d’études et en recherche & développement ont toujours le vent en poupe. L’expertise des ingénieurs, que ce soit en mécanique, électrotechnique, optronique ou encore électronique de puissance est toujours très recherchée.
En production, les postes en atelier comme les directeurs de production, directeurs d’usine, responsables amélioration continue, responsables maintenance, responsables d’unité autonome de production ou encore responsables méthodes et industrialisation font, comme l’an dernier, l’objet de recrutements conséquents.
Les besoins de recrutement en Supply Chain se concentrent quant à eux sur des postes en Achat ou en Logistique et Transports.
En fort développement depuis 3 ans, la fonction QHSE (Qualité Hygiène Sécurité Environnement) enregistre chaque année une forte demande de recrutement sur l’ensemble de ses fonctions. Cette évolution s’explique par un contexte de plus en plus réglementé et une professionnalisation du métier. Conscients de cette évolution, de plus en plus d’ingénieurs diplômés s’orientent vers cette fonction, qui était auparavant l’apanage de techniciens ayant évolué dans leur structure.

Pas de délocalisation des centres d’excellence

Si la tentation de délocalisation vers des pays low cost subsiste dans l’industrie européenne, elle concerne rarement les centres d’excellence comme la recherche & développement ou le design que les entreprises préfèrent conserver sur leur propre territoire, en tout cas pour les économies nationales les plus matures. Les profils experts en bureau d’études et en R&D font ainsi l’objet de toutes les attentions des recruteurs et peuvent prétendre à des niveaux de rémunération très attractifs.

Des secteurs industriels toujours très dynamiques en matière de recrutement

L’année 2013 a été marquée par la confirmation de la résilience de certains secteurs, peu voire pas du tout touchés par la crise. Les secteurs de l’Aéronautique, du Luxe ou encore de l’Oil & Gas illustrent bien cette réalité. Ces secteurs continuent à recruter massivement, dans certains cas sur des zones géographiques assez délimitées (le bassin toulousain et la région parisienne pour l’aéronautique par exemple) et dans d’autres cas sur des zones beaucoup moins urbanisées. Les grands du Luxe ont en effet pris l’habitude, depuis une dizaine d’années, d’installer leurs nouveaux ateliers de production dans des zones rurales, loin des grands centres
D’autres secteurs industriels peuvent présenter des disparités fortes, face à la crise. L’automobile, qui est un secteur très touché et fragilisé sur le territoire national (notamment sur les sites de production) va néanmoins continuer à embaucher des profils d’experts dans ses centres d’excellence dont le rayonnement est international !
Analyse Robert Walters © Cadremploi.fr

http://www.cadremploi.fr/editorial/actualites/actu-emploi/detail/article/des-ingenieurs-toujours-aussi-prises.html

lundi 7 octobre 2013

La piste des emplois non pourvus

Conférence sociale, acte deux : les rencontres entre gouvernement et partenaires sociaux ont de nouveau mis en lumière cette semaine le paradoxe des emplois non pourvus en France. Le dossier, ancien cheval de bataille de Nicolas Sarkozy, est une épine dans le pied du gouvernement au moment où les prévisions de l'Insee ont douché les espoirs d'une baisse du chômage fin 2013. Le pays compte désormais 3,26 millions de demandeurs d'emploi sans activité. Or, "Parmi les 470 000 offres d'emplois retirées en 2012, environ 126 000 n'ont pas été pourvues faute de candidats", explique ainsi Hélène Paris, directrice des statistiques et de l'évaluation à Pôle emploi.
"Les difficultés à recruter anticipées par les employeurs se réduisent" de plus de 2 points, mais un employeur potentiel sur deux (50,4%) en anticipe toujours affirme l'enquête Besoins en main-d'oeuvre (BMO) 2013 publiée par Pôle emploi en avril. Si les employeurs peinent à embaucher de la main-d'oeuvre dans la restauration, l'entretien ou l'aide à domicile, le recrutement de cadres donne également du fil à retordre dans certains secteurs. Selon l'enquête BMO, les ingénieurs informatiques et de la R&D se hissent à la 5e place du top 10 resserré des métiers les plus recherchés (hors saisonniers) - derrière les personnels d'aide à domicile et de la restauration. Le métier d'informaticien apparaît aussi comme celui affichant "la plus forte difficulté de recrutement", avec 67,2% de projets jugés difficiles par les services de Ressources humaines. Cette proportion augmente en moyenne de 5 points par an selon Pôle emploi. Les nouveaux métiers, notamment ceux de la transition énergétique présentent eux aussi un vivier potentiel d'emplois, à condition que les nouveaux salariés verts soient bien formés.
Le "profil inadéquat" des candidats (86%) est la première cause de difficulté de recrutement, devant la pénurie de main-d’œuvre dans certains domaines (60%), les conditions de travail (32%) ou une image dégradée de l'entreprise ou du métier (18%), selon BMO.
Le président Français Hollande a ainsi annoncé un plan d'urgence pour pourvoir les "200 à 300 000" offres d'emploi qui ne trouvent pas preneurs chaque année, en permettant à des demandeurs d'emploi de se former "rapidement". A suivre.
Nathalie Alonso © Cadremploi.fr

cadremploi
      

lundi 30 septembre 2013

Le chantier de la formation professionnelle est ouvert

Le gouvernement veut réformer en profondeur la formation professionnelle. Un système considéré comme injuste et qui coûte 32 milliards d’euros à l’État. Les négociations avec les partenaires sociaux ont débuté ce mercredi 24 septembre. Elles seront longues.


 
Seul un chômeur sur cinq a pu bénéficier d'une formation professionnelle en 2011.  (Mathias Garibean - CC - Flickr)
Seul un chômeur sur cinq a pu bénéficier d'une formation professionnelle en 2011. (Mathias Garibean - CC - Flickr)
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Beaucoup d'argent pour très peu de résultats. C'est le constat partagé par le gouvernement et les partenaires sociaux. Patronat et syndicats se sont d'ailleurs réunis ce mardi 24 septembre pour dessiner les contours d'une réforme. Un projet de loi est attendu avant la fin de l'année.

Près de 32 milliards d'euros sont, en effet, dépensés chaque année pour financer la formation professionnelle. Une somme considérable pour des résultats décevants. Seulement 566.000 chômeurs ont suivi une formation en 2011 sur les plus de 3 millions que compte le pays, soit moins d'un chômeur sur cinq !

12% des fonds pour les chômeurs

C'est en fait toute la philosophie du système qui est à revoir. Le système a été créé en période de plein emploi avec pour objectif d'améliorer les compétences des salariés en poste. Et dans les faits, c'est toujours ce qui se passe : 62% des fonds de la formation vont aux salariés, et seulement 12,5% pour les chômeurs. Paradoxalement, ce sont les demandeurs d'emploi les plus qualifiés qui décrochent une formation.
C'est sur ce point que le gouvernement veut des résultats. La formation doit devenir un outil efficace de lutte contre le chômage. François Hollande s'est fixé un objectif chiffré : un chômeur sur deux doit se voit proposer une formation dans un délai de deux mois.

http://www.bfmtv.com/economie/l-executif-veut-revoir-profondeur-systeme-formation-professionnelle-609512.html 
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