Traduction

dimanche 12 mai 2013

Téléphone et convivialité

Assistance services élargie ses compétences en développant un atelier de recherche d'emploi et d'apprentissage d'un meilleur usage des outils du net pour une plus grande visibilité et d'efficacité, tout au long de la vie active. Ce site "assistance emploi" informe sur l'entreprise, le recrutement, la formation ect...

Téléphone et convivialité

vous pouvez nouer une vraie relation par téléphone, mais vous devez vous assurer que la relation s'établit. Vous ne pouvez pas le vérifier en observant le langage corporel de votre interlocuteur puisque vous ne le voyez pas. Vos seuls indices sur ses pensées et ses impressions passent par ses paroles et le ton de sa voix. De son côté, ce sont aussi les seuls éléments dont il dispose sur vous. Vous devez donc veillez à votre intonation et à votre expression.

Rappelez-vous que lorsque vous êtes anxieux, votre voix peut traduire votre tension et se communiquer à votre interlocuteur. Si la personne que vous appelez est importance pour vous, prenez le temps d'adopter une attitude positive avant de prendre le téléphone.
convaincre en 2 minutes. Nicolas Boothman - Poche Marabout

vendredi 10 mai 2013

Développer son esprit de synthèse en six leçons

Résumer une note technique, écrire un compte-rendu, présenter un argumentaire, faire un "elevator pitch"... Vos interlocuteurs ont peu de temps. L'information est abondante et complexe. Comment restituer l'essentiel et condenser vos propos pour convaincre ? La méthode d'Isabelle Oggero, fondatrice-dirigeante de la société de formation Ikio.

Par Marie-Madeleine Sève pour LEntreprise.com, publié le
L'information est abondante et complexe. Six techniques pour développer un esprit de synthèse et restituer l'essentiel
L'information est abondante et complexe. Six techniques pour développer un esprit de synthèse et restituer l'essentiel
istock
Le manager est souvent amené à prendre brièvement la parole en public et à rédiger des mémos courts pour ses équipes ou ses supérieurs. L'esprit de synthèse relève des compétences transversales qu'on exige de lui. Or, tout le monde n'est pas doué en ce domaine. Pas de panique, avec de la rigueur, de la logique et du bon sens cela s'apprend. Six techniques pour dominer une matière hétérogène.
.1- Connecter son cerveau droit
Avant de se lancer, il s'agit de se mettre en condition en débranchant son hémisphère cérébral gauche, siège des concepts, des symboles, de l'analyse, du langage. Son activité entraverait le travail de synthèse. Au contraire, mobilisez l'hémisphère droit qui innove, combine, met en image, diffuse émotions et sensations. Il s'intéresse au concret et à la globalité des choses. Pour vous échauffer, élaborez déjà trois phrases clés sur votre sujet avec un vocabulaire quotidien, réaliste, évocateur, percutant.
2- Cadrer sa réflexion.
Dés la préparation pensez à captiver l'auditeur ou le lecteur. Votre exposé, s'il veut être succinct, portera sur un seul message, l'objectif. Et il doit pouvoir être entendu ou lu en 3, 5 ou 10 minutes, la durée. Deux garde-fous qui éviteront les textes-fleuve. Une façon de se discipliner consiste à découper sa thématique en trois parties et à y adjoindre une poignée de termes signifiants.
Exemple : j'expose à l'équipe le futur déménagement. Mon objectif : en présenter les avantages. Mes parties : 1/ le nouveau quartier... "restaurant", "transports", "salles de sport", "pelouses". 2/ les nouveaux bureaux... "clarté", "climatisation", "décloisonnement". 3/ d'autres façons de travailler... "logiciel Z", "mobilier ergonomique", "espace", "cafeteria".
Le plus : noter l'objectif et la durée sur un papier qui servira de corde de rappel avant et durant la rédaction ou le déroulé du speech
3- Bâtir des plans simples
Gare à ne pas partir d'une page blanche sinon c'est l'imagination qui prendra le dessus. Il s'agit de trouver une trame, un fil rouge qui aidera à organiser votre pensée. Il existe trois types de plan. 1/"Le plan par opposition", qui liste les "plus" et les "moins" d'une question. 2/"Le plan scientifique" qui dresse l'état des lieux, le pourquoi de la situation, les solutions envisageables. 3/"le plan par catégorie", qui valorise des items : fournisseur, direction, clients etc. Après, il suffit de remplir les cases. Une tâche qui ne doit pas dépasser la demi-heure.
Le plus : mixer "catégories" et "oppositions" pour clarifier vos propos
4- Ecrémer les informations
Adoptez la technique du survol. Inutile de creuser les dossiers pour en saisir la portée générale. L'idéal, c'est de parcourir la documentation en ayant en tête des buts précis. Si vous regardez un cahier des charges, par exemple, vous pouvez avoir trois grilles de lecture.1/ comment je réponds, avec quelles propositions ? 2/quel est l'état d'esprit de celui qui a écrit ce pensum ? 3/quels sont les mots qui ont du sens au regard du sujet ? A capter sur le papier (ou l'écran).
Vous aurez au final une vue d'ensemble pertinente.
Le plus : se minuter à une demi-heure de lecture panoramique par thème à traiter
5- Réaliser une carte mentale
L'exercice, dit aussi "mind mapping" est en général conseillé pour booster sa créativité. Il est toutefois intéressant pour cartographier un projet, car il est ludique et facile. La représentation devient alors une sorte de pense-bête sur les actions à mener avant le jour "J" (déménagement, lancement etc.). Des actions regroupées sur cinq ou six branches principales par le procédé associatif, grâce aux substantifs ou verbes concrets, aux schémas, dessins etc. Efficace pour rassembler ses idées.
Le plus : afficher cette carte sur un mur avant de formaliser son topo.
.6- Sortir du perfectionnisme
"Sois parfait" est l'une des injonctions internes qui motivent l'individu selon les experts de l'analyse transactionnelle (1). Et le stress est un facteur aggravant. Si vous faites partie de ce groupe, méfiez-vous. Pas question d'entrer dans les détails ou les arcanes d'un dossier, même alambiqué. Interrompez-vous régulièrement et interrogez-vous : Là, suis-je dans le superflu ? Est-ce utile à mon interlocuteur ? Est-ce que je perds mon temps ?
Le plus : proscrire les définitions, annexes et justifications ; se limiter à une seule relecture
(1) Théorie de la personnalité et de la communication

mardi 7 mai 2013

4 règles d’or pour offrir ses compétences 1 à 3/4

Daniel PARAISO
Coach en relations interpersonnelles
CESSON, France
Le chômage bat des records et avec le printemps, les forums pour l’emploi fleurissent, innovants à reproduire les mêmes effets au fil des années.
Mettons nous à la place d’un demandeur d’emploi ; ah, premier problème, je devrais plutôt dire d’un offreur de compétences ; en effet, il s’agit bien d’offrir ses compétences, sa motivation, sa valeur ajoutée pour occuper le poste adéquat. Parmi les pistes possibles, nous avons envisagé 4 règles d’or pour devenir un leader à ce poste dès demain :
1. Définir son objectif
Que je sois jeune diplômé, en reclassement ou en reconversion, c’est peut-être le moment ou jamais de refaire le point sur mon objectif de vie et mon objectif professionnel : quel est mon idéal pour l’avenir, dans 10 ans, dans 5 ans ? Quels sont mes ambitions profondes ? Et est ce que je veux réellement réussir ?...
Plus concrètement, il s’agit de définir ses priorités face à ses enjeux et à ses contraintes personnelles, familiales ou environnementales. En d’autres termes quel est mon projet de réussite ? Suis-je prêt à mettre toute mon énergie, bien employée, pour y arriver ?
Il s’agit de bien prendre conscience que le 1er moteur de notre évolution comme son 1er frein, c’est nous, nos comportements et nos attitudes.
Mon objectif est cadré ? » Je vais alors commencer par rédiger un CV global ; c’est un CV qui n’est pas destiné à être transmis, alors quel est son but ? Ne ne rien omettre de tout ce qui fait ma personnalité, mes compétences, ma valeur ajoutée ; autant de données que je saurais décliner le moment venu selon l’emploi visé.


2. Cultiver la pensée positive
J’ai la conviction d’avoir de belles choses à offrir à un futur employeur et je sais qu’une place en adéquation avec mes compétences m’attend quelque part ; à moi de me donner les moyens d’y parvenir et de segmenter mon approche : quel emploi ? Dans quel domaine ? Pour quel type d’entreprise ? Car un travail durable, même et surtout dans le contexte actuel, part d’un objectif, d’un projet et de plans d’action… Donc de se poser les bonnes questions pour son auto réalisation.

Vous pensez que vous êtes fait pour ce job ? Qu’il y a au moins une place à pourvoir ? Alors, partez de l’état d’esprit que cette place est pour vous ; le but ? Vous mettre dans un état d’esprit positif car, si vous n’êtes pas la première personne à croire en vous pour gagner, à qui confier cette tâche ?

3. Planifier son action
Il s’agit de se donner la bonne direction de recherche à son futur partenaire employeur et avec un délai juste et nécessaire pour y arriver. A ce niveau, je sais donc :
• Ce que je veux faire
• Dans quel domaine
• Avec quel type d’employeur et…
• Combien de temps je me donne pour y arriver !
Ces données vont me permettre de planifier un plan d’action en y incluant quelques balises de mesure :
• Une fois décidé le domaine d’activité, le secteur et le type d’entreprises qui m’intéressent, je vais chercher la meilleure méthode pour me rapprocher de ces entreprises : forums ou revues spécialisés, sites internet, etc. ainsi que comment y postuler.

100 jours pour entreprendre

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Comment participer ?

Rien de plus simple!

    Tu as entre 18 et 25 ans, une idée et plein d’énergie?
    Présente ton projet en une vidéo très simple et envoie la sur le sitebtn participer Comment participer ?
    Mets en place ta stratégie de buzz et fais voter ton réseau
    Tu as du 18 février au 25 mai 2013 pour obtenir le plus de votes.



Le 25 mai, les 30 projets ayant le plus de votes seront sélectionnés et passeront devant un jury composé de professionnels.

Le jury choisira les 10 meilleurs projets qui remporteront chacun Ma Boîte.

Le nombre de votes et la qualité du projet sont donc déterminants pour gagner.



*Pitch : = l’art de présenter et vendre son projet en quelques minutes pour susciter l’intérêt de son public : clients, partenaires, ou investisseurs potentiels.



Quelques conseils pour réaliser ta vidéo :

Savoir se présenter et vendre son projet est fondamental pour susciter l’intérêt de son public (banquiers, investisseurs, clients potentiels…)

Filme toi et présente ton projet simplement et clairement en 2 minutes. Tu peux être décalé ou fun…

    Présente ton projet de façon brève et concise en répondant aux 5 questions : qui es-tu, quel est ton projet, comment vas-tu le réaliser, et pourquoi les internautes doivent voter pour toi ? Respire et contrôle ton débit de paroles.
    Pour une meilleure qualité d’image, munis toi d’un camescope, camera HD, iphone, camera d’appareil photo.
    Filme toi dans une endroit calme et éclairé. Si tu te filmes en extérieur, fais attention au contre jour et évite les lieux trop bruyants (parc, rue…)
    Pour un bon cadrage, mets toi à 2 mètres environ de l’appareil et positionne ton buste au milieu de l’image. Evite de te filmer en marchant et privilégie les plans stables.
    Adopte une tenue vestimentaire professionnelle et décontractée. Evite d’avoir un maquillage trop chargé ou un look négligé.

A toi de jouer …http://www.100jourspourentreprendre.fr/

dimanche 5 mai 2013

suite des emplois services

Le titre emploi-service entreprise (TESE)


Synthèse

Le titre emploi-service entreprise (TESE), institué par la loi n°2008-776 du 4 août 2008, permet aux employeurs de France métropolitaine qui en remplissent les conditions, de s’acquitter simplement des principales obligations administratives liées au recrutement et à l’emploi d’un salarié : déclaration unique d’embauche, établissement d’un contrat de travail, déclaration des cotisations sociales, établissement du bulletin de paie, etc.
Un
site spécifique est consacré à ce dispositif.
 
 

Le contrat de travail


Le contrat de travail

Un contrat de travail existe entre votre employeur et vous, qu’il soit oral ou écrit, dès l’instant où vous êtes tous deux d’accord sur trois points :
 
 la nature du travail à effectuer ;
le rapport de subordination entre votre employeur et vous ;
le paiement d’un salaire accepté par les deux parties.
 

Le contrat de travail écrit est une preuve qui permet d’éviter les litiges et les conflits. Il doit être rédigé en accord avec votre employeur, en deux exemplaires (un pour chacun) avant l’embauche.

Des périodes d’essai peuvent être prévues dans chaque convention collective.
 

Le contrat de travail ne peut pas être modifié par votre employeur sans votre accord écrit. En cas de désaccord, un licenciement avec indemnités peut être envisagé.
 

Si vous êtes payé en Cesu, le type de contrat peut être un CDD ou un CDI en fonction de la durée du contrat. Reportez-vous au tableau ci-dessus.
Lorsqu’il n’est pas rédigé de contrat de travail, il existe un contrat oral qui aux termes de la loi de 2005, équivaut à un CDD ou à un CDI à temps partiel dans les conditions ci-dessus. Cependant, dès lors que les conditions de durée sont dépassées (supérieure à 4 semaines ou supérieure à 8h par semaine), ce contrat oral persiste et devient un CDI.

Si votre employeur utilise un autre moyen de paiement, le contrat de travail doit être écrit. Il peut vous proposer un contrat de travail à durée déterminée dans certains cas précis (remplacement d’une employée de maison en congé de maternité ou de maladie par exemple). Le code du travail limite strictement le recours à ce type de contrat.
 

Vous pouvez télécharger un modèle de contrat de travail dans la convention collective qui correspond à votre emploi.
 

La déclaration préalable à l’embauche

Dans les 8 jours suivant votre embauche, votre employeur doit vous déclarer à l’URSSAF de votre département (www.urssaf.fr), sauf s’il vous paie en Cesu car dans ce cas, vous êtes automatiquement déclaré.




A l'embauche

Durée de travailDéclaration préalable à l’embaucheType de contrat de travailRédaction d’un contrat de travail écrit
Paiement en CesuMoins de 8 heures par semaineNonEquivalent d’un CDIFACULTATIF mais conseillé pour un emploi régulier

Plus de 8 heures par semaine
4 semaines en continu ou moins, non renouvelées pendant l’annéeNonEquivalent d’un CDDFACULTATIF mais conseillé
Plus de 4 semaines en continuNon Equivalent d'un CDI à temps partielOBLIGATOIRE

Autre moyen de paiement
OBLIGATOIRE Equivalent d'un CDI à temps partielOBLIGATOIRE

http://www.servicesalapersonne.gouv.fr/l'embauche-et-le-contrat-de-travail-(5233).cml 






 

Qu'est-ce qu'un contrat de service?

Contrat de service
 
Un contrat de service est un accord écrit ou verbal, explicite ou implicite, aux termes duquel:
• Une personne s'engage à employer un autre en tant que salarié, et
• L'autre personne accepte de signifier à l'employeur en tant qu'employé.

Un contrat d'apprentissage ou de l'accord est également considéré comme un contrat de service.
Un contrat de service peut être sous la forme d'une lettre de nomination / emploi.
L'employeur ne peut pas modifier les termes et conditions d'emploi sauf si l'employé y consent.
Les termes et conditions d'emploi, dans un contrat de service, qui est moins favorable que la disposition pertinente de la Loi sur l'emploi est illégale, nulle et non avenue. La disposition de la loi aura préséance sur une clause contractuelle particulière qui est moins favorable.
Différence entre un contrat de travail et un contrat de service
Un contrat de service diffère d'un contrat de service.
Un contrat de service est un accord par lequel une personne s'engage à utiliser l'autre comme un employé et l'autre accepte de servir son employeur en tant qu'employé. En vertu d'un contrat de travail, l'employeur doit contribuer PCF, et de fournir des prestations légales pertinentes telles que les congés annuels, les congés, etc malade pour ses employés engagés.
Un contrat de services, cependant, est un contrat par lequel une personne est engagée comme entrepreneur indépendant, comme un travailleur autonome ou un fournisseur engagé des frais pour mener à bien une mission ou d'un projet pour l'entreprise. Sous un tel régime de travail, il n'y a pas de relation employeur-employé et l'employé ne sont pas couverts par la Loi sur l'emploi.
Il n'ya pas de test concluant unique de distinguer un contrat de travail d'un contrat de services. Certains des facteurs à prendre en considération dans l'identification d'un contrat de travail comprennent:

jeudi 2 mai 2013

Semaine de l’emploi en Champagne-Ardenne

Du 04 au 08 juin 2012

Job dating, forum de l’alternance, découverte des métiers du sport, de la coiffure, du nettoyage, de l’industrie ... et bien d’autres manifestations tout au long de cette semaine !

« La semaine de l’emploi » est un lieu privilégié de rencontres, d’échanges et de partages. Au total, plus de 40 manifestations sont programmées dans la semaine sur l’ensemble de la région. Elles vont permettre une mise en situation directe avec des recruteurs et des professionnels de l’orientation et de la formation, dans un espace convivial et favorable au dialogue.
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Au total, plus de 40 évènements vous attendent ! Consultez le programme par département pour participer à cette semaine de l’emploi :
http://www.orientation-pour-tous.fr/Du-4-au-8-juin-2012-semaine-de-l.html 

Des CDI moins nombreux, des CDD plus courts


L’accord sur la sécurisation de l’emploi vise à sécuriser le CDI en perte de vitesse face au CDD. Mais sera-ce suffisant pour le contrat à durée indéterminée qui représente moins d’un contrat signé sur quatre aujourd’hui ?
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« Pour lutter contre la précarité, l’économie française doit donner une préférence collective au CDI », a commenté le ministère du Travailaprès la signature le 11 janvier dernier par les partenaires sociaux de l’accord sur la sécurisation de l’emploi. Présenté en Conseil des ministres le 6 marsavant sa discussion par l’Assemblée nationale en avril, le texte devenu projet de loi maintient entre autres dispositions les deux statuts de CDD et CDI. Mais il alourdit le coût des CDD les plus courts et introduit plus de flexibilité dans les CDI avec notamment des cotisations réduites pour  l’embauche de jeunes salariés.

Ces dispositions ont permis à la CFDT, à la CFE-CGC et à la CFTC de trouver un terrain d’entente avec le patronat, qualifiant l’accord d’équilibré alors que FO et la CGT ont refusé de le ratifier.

Mais cela suffira-t-il pour relancer le contrat à durée indéterminée ? Face aux embauches temporaires, il ne cesse de perdre du terrain. En 2011, sur 20,7 millions d’embauches hors intérim enregistrées, 84 % ont été des CDD et à peine 16  % concernent des CDI, note  l’Acoss, l’organisme collecteur des cotisations Urssaf.La proportion pour les CDI est encore plus faible si l’on intègre les 18,6 millions d’embauches en mission d’intérim.

Moins de mobilité, plus de précarité

Certes dans les entreprises, on compte encore 84 % de salariés en CDI, qui rechignent à toute mobilité, de crainte de ne pouvoir retrouver un emploi avec un statut identique. Pour les autres, on note de nombreuses situations où les salariés disposent de plusieurs contrats simultanément (multi-activité), ou consécutivement dans une ou plusieurs entreprises au cours de la même année, lorsque les CDD se succèdent. « Ainsi, près d’un salarié sur cinq a eu au moins deux employeurs au cours de l’année », note l’organisme.

La tendance se prolonge dans le même sens. Pour le seul troisième trimestre 2012, les CDD ont représenté près de 82 % des contrats signésdans les entreprises de plus de 10 salariés, alors que cette proportion ne dépassait pas 67 % en 2000 et 70 % en 2007. Le CDI perd inexorablement du terrain.

Cette situation est le résultat de la crise et du manque de visibilité des entreprises sur leurs portefeuilles de commandes et leur plan de charge, ce qui ne les incite guère à proposer des emplois stables. Mais la précarité s’accentue, d’autant que les CDD eux-mêmes sont de plus en plus courts.

Par exemple, sur le quatrième trimestre 2012, alors que le nombre d’embauches en CDI reculait de 10,5 % par rapport à la fin 2011, le nombre de CDD de plus d’un mois baissait également de 3,4 %.Seul le nombre de CDD de moins d’un mois augmentait, de 7,7 %. Une bonne moitié des contrats à durée déterminée ne porteraient plus aujourd’hui que sur une semaine.

Globalement, c’est dans l’industrie que les embauches à plus d’un mois se sont le plus contractées, les entreprises de plus 20 salariés étant, sur l’ensemble des secteurs d’activité, les plus concernées. La précarité des emplois à durée limitée vient noircir le tableau déjà sombre du marché de l’emploi avec un chômage qui, touchant 3,17 millions de personnes sans aucun emploi en France métropolitaine, a progressé de 10,7 % en un an.

Plus de flexibilité pour mieux sécuriser ?

L’évolution du contrat de travail avec la flexibilitéintroduite dans l’accord pour la sécurisation de l’emploi a pour objectif d’infléchir la tendance et relancer le CDI. Le débat ouvert sur l’avenir du contrat à durée indéterminée montre que les Français y sont attachés : selon un sondage BVAréalisé en début d’année, 72 % des personnes interrogées sont contre la suppression du CDI.

Pas étonnant : dans la mesure où l’obtention d’un crédit bancaire ou l’accès à un logement en location dépend de la situation professionnelle du demandeur, un travail en CDI est souvent le sésame nécessaire pour faire aboutir une démarche. Le problème, alors, ne consiste pas seulement à remettre en question le CDI, mais tout l’environnement qui réclame un contrat de travail de cette nature.

Les entreprises qui réclamaient un élargissement du recours au contrat de mission et au contrat intermittent modifieront-elles leurs arbitrages entre CDI et CDD du fait des assouplissements introduits dans l’accord de janvier ? Les éléments de flexibilité sont bien réels. Mais les contrats à durée déterminée leur permettent d’adapter facilement leurs effectifs à leurs plans de charge. Les dispositions prises pour renchérir le coût des contrats les plus courts, qui ont été acceptées par le Medef, peuvent les inciter à opter pour des périodes de travail plus longues, sans revenir pour autant aux CDI.

Il faudra de toute façon le retour de la croissance et la capacité de disposer d’une vision de l’activité sur plus long terme pour analyser le comportement des entreprises en matière d’embauches. Dans l’immédiat, même l’intérim continue de plonger : il affichait fin janvier un recul de 10,3 %sur une année
.

Gilles Bridier – Slate.fr

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