Par La Rédaction, le Lundi 03 Juin 2013
Antoine Morgaut, CEO Europe et Amérique Latine chez Robert walters.
Il est de plus en plus question de CV truqués mais est-ce réellement un phénomène nouveau ? D’aucuns
diront que la conjoncture actuelle (chômage, période de crise)
justifient certains “petits mensonges” sur les CV. Le point de vue
d’Antoine Morgaut, CEO Europe et Amérique Latine chez Robert Walters.
Dans un monde de forte compétitivité où la méfiance et la peur dominent, tout le monde devient suspect. D’ailleurs, les élites ne sont pas toujours là pour montrer la bonne marche à suivre : dopages, mensonges, plagiats, comptes cachés... les exemples ne manquent pas dans l’actualité pour illustrer ce malaise. Plus les masques tombent, plus la méfiance gronde !
Le monde professionnel subit de plein fouet cette paranoïa. Circulation accélérée des CV, démocratisation de l’accès à l’information, explosion d’Internet et des réseaux sociaux professionnels n’ont fait qu’amplifier la pratique du CV truqué. Internet est une plateforme contributive et ouverte, transparente et désinhibée où tout est possible, où tout peut être dit. Certains, grisés par cette apparente facilité, profitent de la banalisation du principe de “mensonge tolérable”. Et le monde dirigeant est, là encore, loin de donner l’exemple.
Un outil marketing
Il est cependant important de faire le distinguo entre CV truqués et arrangements mineurs avec la réalité. Il y a en effet une différence importante entre le candidat qui va enjoliver son parcours en rallongeant la durée de son stage de quelques mois et celui qui va aller jusqu’à s’inventer une expérience, des compétences ou un diplôme. Le CV est, il ne faut pas l’oublier, un outil marketing pour le candidat.
Afin de s’assurer de la véracité d’un CV, les recruteurs possèdent de nombreux outils. Notamment les cabinets de recrutement qui peuvent aisément vérifier les informations fournies par recoupements (bases de données qualifiées dans le temps, réseaux sociaux professionnels, profils publics sur Internet) ou lors des entretiens, en demandant des références, des documents officiels et en faisant passer des tests.
Un risque pour la carrière
En tout état de cause, les candidats qui trichent prennent le risque de compromettre leur carrière. Dans la durée, c’est un pari dangereux qui peut nuire à la majorité des candidats optant pour l’honnêteté.
Aujourd’hui, le marché de l’emploi a besoin de confiance pour gagner en fluidité. Je reste optimiste sur ce point car j’observe déjà un progrès dans les modes de communication, qui deviennent de plus en plus transparents. Le retour aux valeurs essentielles, la responsabilisation et la prise de conscience sont en marche !
http://www.courriercadres.com/emploi/conseil-en-recrutement-et-recherche-d-emploi/enjoliver-son-cv-le-reflexe-du-siecle
Dans un monde de forte compétitivité où la méfiance et la peur dominent, tout le monde devient suspect. D’ailleurs, les élites ne sont pas toujours là pour montrer la bonne marche à suivre : dopages, mensonges, plagiats, comptes cachés... les exemples ne manquent pas dans l’actualité pour illustrer ce malaise. Plus les masques tombent, plus la méfiance gronde !
Le monde professionnel subit de plein fouet cette paranoïa. Circulation accélérée des CV, démocratisation de l’accès à l’information, explosion d’Internet et des réseaux sociaux professionnels n’ont fait qu’amplifier la pratique du CV truqué. Internet est une plateforme contributive et ouverte, transparente et désinhibée où tout est possible, où tout peut être dit. Certains, grisés par cette apparente facilité, profitent de la banalisation du principe de “mensonge tolérable”. Et le monde dirigeant est, là encore, loin de donner l’exemple.
Un outil marketing
Il est cependant important de faire le distinguo entre CV truqués et arrangements mineurs avec la réalité. Il y a en effet une différence importante entre le candidat qui va enjoliver son parcours en rallongeant la durée de son stage de quelques mois et celui qui va aller jusqu’à s’inventer une expérience, des compétences ou un diplôme. Le CV est, il ne faut pas l’oublier, un outil marketing pour le candidat.
Afin de s’assurer de la véracité d’un CV, les recruteurs possèdent de nombreux outils. Notamment les cabinets de recrutement qui peuvent aisément vérifier les informations fournies par recoupements (bases de données qualifiées dans le temps, réseaux sociaux professionnels, profils publics sur Internet) ou lors des entretiens, en demandant des références, des documents officiels et en faisant passer des tests.
Un risque pour la carrière
En tout état de cause, les candidats qui trichent prennent le risque de compromettre leur carrière. Dans la durée, c’est un pari dangereux qui peut nuire à la majorité des candidats optant pour l’honnêteté.
Aujourd’hui, le marché de l’emploi a besoin de confiance pour gagner en fluidité. Je reste optimiste sur ce point car j’observe déjà un progrès dans les modes de communication, qui deviennent de plus en plus transparents. Le retour aux valeurs essentielles, la responsabilisation et la prise de conscience sont en marche !
http://www.courriercadres.com/emploi/conseil-en-recrutement-et-recherche-d-emploi/enjoliver-son-cv-le-reflexe-du-siecle
