Cela n'étonnera personne, mais de l'autre côté de l'Atlantique, on peut être stagiaire et gagner beaucoup plus que le revenu médian. Mais, démontre une étude publiée vendredi par le site spécialisé dans la recherche d'emploi Glassdoor, les étudiants et jeunes professionnels n'ont plus besoin de travailler dans une banque ou un fonds d'investissement pour cela. Aujourd'hui, ce sont les entreprises de haute technologie - principalement les géants californiens - qui paient le mieux leurs aspirants salariés.
Selon les chiffres compilés par l'étude, les mastodontes du Net et de l'informatique trustent les 7 premières places du classement. Exxon Mobil, premier représentant de la "vieille industrie" n'apparaît qu'en 8ème position. Et il faut dérouler la liste jusqu'à la 17ème place pour retrouver un acteur de Wall Street, le courtier BlackRock.
Palantir Technologies, société basée à Palo Alto (Californie) et qui met au point des logiciels et fournit des services, essentiellement pour le gouvernement américain, est en tête du classement avec en moyenne 7 012 dollars (5 090 euros) mensuels versés à ses stagiaires. VMware, qui édite lui aussi des logiciels à Palo Alto, paie à peine moins, 6 966 dollars. Suivent des noms plus connus, Twitter, LinkedIn, Facebook, Microsoft, eBay... Les entreprises du secteur occupent 19 positions sur les 25 premières du classement.
Surtout, ces 25 sociétés paient toutes un salaire qui équivaut, si l'on calcule le salaire à l'année du stagiaire, à surpasser le revenu médian américain par foyer, estimé par le Census Bureau à... 53 046 dollars mensuels (4 420 dollars sur 12 mois).
De quoi faire réfléchir les étudiants sur les campus américains, dont beaucoup ont été élevés à la dure entre des stages en banque fort bien payés mais éreintants (la mort d'un stagiaire de Bank of America l'été dernier avait refroidi quelques vocations) et d'autres, tout aussi éreintants mais non payés, notamment dans le secteur des médias (critiqué pour sa politique de stages, le groupe CondéNast (Vogue, The New Yorker, Vogue...) a décidé l'an dernier de mettre fin à son programme).
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