Illustrations. Un patron qui lance à une jeune collaboratrice : "Vous noterez ça dans le compte rendu de la réunion", la prenant à tort pour une secrétaire; un dirigeant qui s'interroge : "Pourquoi les femmes devraient gagner autant ? Elles sont susceptibles de maternité."
Pour lutter contre le sexisme ordinaire, L'Entreprise a recueilli vos témoignages.
Paternalisme et "poules pondeuses"
La palme du paternalisme déplacé revient à la réflexion entendue par Roxane : "Vous me faites un café ? Vous serez mignonne..."Autre grand classique, l'assimilation femme-grossesse. Combien de femmes ont, à l'image de ce que rapporte Groquick, entendu des remarques aussi fines que : "Ah, donc, vous êtes encore enceinte? C'est le numéro combien, celui-là? Et votre mari, il ne regarde jamais la télé le soir?" Un préjugé qui se retrouve également lors des entretiens d'embauche : "Non, on ne va pas pouvoir vous embaucher. Vous savez, vous êtes jeune, mariée, vous venez de déménager en province et vous avez acheté : on n'est pas dupes, vous n'allez pas tarder à faire un enfant. Revenez nous voir après."
Certains le disent encore plus crûment, quitte à y aller franchement dans la discrimination : Aainsi, pour un poste vacant, Pseudo 4 a entendu un chef affirmer sans ciller: ''A compétences égales, je préfère que ce soit un homme."
"Vous êtes une femme, vous savez retenir les trucs et nous les ressortir quand il faut..."
Mention spéciale à cette remarque lancée par le chef de Rama, ingénieur : "Je te mets sur le fonctionnel, vous les filles, vous aimez ça." Au rang des préjugés, Suzie, elle, s'est entendu rétorquer, à l'issue d'une présentation : "Votre exposé m'a surpris: d'habitude les femmes n'osent rien dire mais vous aviez l'air assez sûre de vous."Dans le même registre, celui des traits de caractère supposés être liés au sexe, Emilie relate sur le blog Vie de meuf, un échange téléphonique professionnel. "Mon interlocuteur me demande si je me souviens de lui. Après lui avoir redéroulé notre précédente conversation, il me répond : - Ah oui, vous êtes une femme, vous savez retenir les trucs et nous les ressortir quand il faut..."
Blagues déplacées
Et que dire de l'ambiance caserne ou "bonnes blagues" viriles - parce que certains croient encore que l'humour habille la bêtise - que doivent supporter certaines femmes. Ainsi, Christine, toujours sur le blog Vie de meuf, raconte la scène suivante : "Lors d'une réunion professionnelle où je suis la seule femme présente, nous nous demandons comment améliorer les relations entre collègues. L'un d'eux propose une "tournante". Je blêmis, tous les autres hommes présents rigolent, un seul s'excuse d'avoir ri."Loin de nous l'idée de faire de quelques cas singuliers une règle générale mettant tous les hommes dans le même panier. En ce 8 mars, c'est à la misogynie quotidienne qu'il convient de "faire sa fête".
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