Une étude de l’Apec montre que si les cadres ont commencé à investir les réseaux sociaux professionnels, ils estiment encore qu'ils sont peu performants pour trouver un emploi.
Les cadres se sont familiarisés avec les réseaux sociaux professionnels : c’est ce qui ressort de l’enquête de l’Apec, menée en avril 2012, qui vient d’être publiée. Ils sont désormais 53 % à être inscrits sur au moins un réseau social type Viadeo ou Linkedin,
et 49 % à les utiliser pour, le plus souvent, entretenir des contacts
professionnels existants (42 %), en nouer de nouveaux (39 %) et publier
leur CV (39 %). « Nous notons deux phénomènes. Le premier, c’est que
la génération Y a bien compris la nécessité d’être présente sur ces
réseaux : chez les moins de 30 ans, 77 % sont inscrits, précise Pierre Lamblin, directeur du département études et recherche de l’Apec. Le second, c’est que la population des cadres, dans son ensemble, est très au fait des enjeux liés à l’e-réputation. » Ainsi, 67 % des répondants disent porter une attention particulière à leur image sur internet
et 82 % reconnaissent avoir cherché des traces de leur passage sur la
Toile via des moteurs de recherche tel Google. La preuve que les
campagnes de sensibilisation commencent à porter leurs fruits.
Encore peu d'embauches à la clé
Si
ces outils sont jugés pertinents pour multiplier les opportunités
professionnelles (58 % des cadres estiment qu’ils sont utiles dans une
recherche d’emploi), ceux qui ont le plus la cote restent pourtant, et
de loin, les traditionnels sites d’emploi et autres CVthèques. Ainsi, 84 %
des cadres considèrent que répondre à des offres constitue une action
efficace pour trouver un emploi, alors qu’être inscrit sur un réseau
social professionnel n’est jugé efficient que par 36 % des répondants.
Et force est de constater qu’ils ont de bonnes raisons d’être
sceptiques : seuls 5 % des cadres embauchés depuis 2008 ont été recrutés
par ce biais (contre 44 % grâce aux offres d’emploi). Conclusion : « L’utilisation
de ces réseaux va continuer de se banaliser, mais l’offre d’emploi a
encore de beaux jours devant elle. Elle devrait rester le premier canal
de diffusion dans les quatre ans à venir », pronostique Pierre Lamblin.
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