Eberhardt Unger
Les problèmes du surendettement public dans les pays industrialisés ont atteint une nouvelle dimension des deux côtés de l'Atlantique. Aux Etats-Unis, les discussions concernant le nouveau budget fédéral et le plafond de la dette, s'intensifient. Dans la Zone euro, la volonté de consolidation budgétaire diminue dans plusieurs pays et le FMI appelle même à une mutualisation des dettes publiques afin que celles-ci soient garanties par l'ensemble des pays de la Zone.
Selon le FMI, cette intégration budgétaire accrue pourrait combler les lacunes de l'architecture du système actuel. L'union bancaire renforcée par une union budgétaire permettrait de réduire l'incidence et la gravité des crises futures en renforçant la discipline budgétaire et éviterait les phases de très forte récession.
Cette intégration devra passer par des mécanismes d'application rigoureux. Toujours selon le FMI, la discipline budgétaire, conjuguée à un système de péréquation entre les différents pays est une meilleure stratégie que celle consistant à soutenir tel ou tel pays membre lorsque les crises ont déjà éclaté.
Ces propositions de réforme ne trouveront que peu
d'écho dans les pays membres de la Zone euro. Pas un Etat, qu'il soit fortement
ou faiblement endetté, n'est prêt à réduire sa souveraineté budgétaire. Et
évidemment, ce sont les pays dont la dette publique se situe au-dessous de la
moyenne de la Zone euro (95,5% du PIB en 2013) qui sont le plus hostiles à ces
propositions.
Les appels à une union transfrontalière ont de dangereux effets secondaires. Ils réduisent encore plus une volonté de réformer déjà en baisse dans de nombreux pays. Les coupes budgétaires et/ou les hausses d'impôts pour réduire les déficits budgétaires deviennent de plus en plus difficiles et rencontrent opposition grandissante.
La possibilité, même minime, qu'une partie d'une dette nationale soit prise en charge par la communauté va sonner le glas de la volonté de réforme des gouvernements. Si bien que les pays qui peuvent aider les autres vont devenir de plus en plus réticents à le faire...
Contrairement à la Zone euro, les Etats-Unis n'ont qu'eux pour prendre en charge leur déficit budgétaire. C'est la Fed qui a, très généreusement, financé le déficit public via les QE. Toutefois le résultat est le même. La volonté de réformer a fortement diminué et, une fois de plus le plafond de la dette doit être relevé. Rien ne change et la dette publique continue d'augmenter plus vite que le PIB.
Conclusion : la dette publique a atteint une telle ampleur qu'elle est hors de contrôle dans de nombreux pays. A l'issue d'un tel processus, il ne reste que deux solutions : l'abandon de créance ou l'inflation.
Les appels à une union transfrontalière ont de dangereux effets secondaires. Ils réduisent encore plus une volonté de réformer déjà en baisse dans de nombreux pays. Les coupes budgétaires et/ou les hausses d'impôts pour réduire les déficits budgétaires deviennent de plus en plus difficiles et rencontrent opposition grandissante.
La possibilité, même minime, qu'une partie d'une dette nationale soit prise en charge par la communauté va sonner le glas de la volonté de réforme des gouvernements. Si bien que les pays qui peuvent aider les autres vont devenir de plus en plus réticents à le faire...
Contrairement à la Zone euro, les Etats-Unis n'ont qu'eux pour prendre en charge leur déficit budgétaire. C'est la Fed qui a, très généreusement, financé le déficit public via les QE. Toutefois le résultat est le même. La volonté de réformer a fortement diminué et, une fois de plus le plafond de la dette doit être relevé. Rien ne change et la dette publique continue d'augmenter plus vite que le PIB.
Conclusion : la dette publique a atteint une telle ampleur qu'elle est hors de contrôle dans de nombreux pays. A l'issue d'un tel processus, il ne reste que deux solutions : l'abandon de créance ou l'inflation.
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