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jeudi 4 juillet 2013

Burn out : une réalité mortelle dans les SSII

Par Marie Varandat le 05/06/2013 - indexel.net
 
Burn-out

Dans un ouvrage consacré au burn out, une jeune cadre revient sur la souffrance au travail, phénomène de plus en plus répandu dans les entreprises françaises.

 
Effets collatéraux des 35 heures (faire plus en moins de temps), forfait jour (explosion du nombre d'heures), accélération du rythme et disparition entre vie privée et professionnelle induites par les outils modernes de communication (mail, périphériques mobiles, etc.), combinaison de différents facteurs... le burn out fait des ravages. Symptôme consécutif à l'exposition à un stress permanent et prolongé, il est particulièrement présent dans les SSII où les consultants sont ballotés d'entreprise en entreprise et soumis au régime du forfait jour. Pour preuve, un représentant de la fédération FO à l'occasion d'une matinée consacrée à cet état de santé déclarait il y a quelques mois : "Dans une SSII, nous avons recensé deux AVC et un infarctus en six mois qui se sont soldés par deux morts".

Identifier les symptômes

"Quand le travail vous tue : histoire d'un burn out et de sa guérison", ouvrage d'Aude Selly, revient sur ce phénomène qui touche de plus en plus de personnes. Si le récit n'est pas un témoignage en soi, il n'en souligne pas moins à quel point la souffrance au travail est une réalité qui pourrait être enrayée si les entreprises se donnaient les moyens de "voir". En tirant les leçons d'incidents et de situations concrètes, cette jeune cadre propose une grille de lecture pour identifier les symptômes de cet épuisement professionnel. Maladie professionnelle non reconnue par la sécurité sociale, le burn out peut en effet prendre différentes formes, pas forcément évidentes à identifier si les managers ne sont pas attentifs, avant que le salarié n'implose.

Exercer sa responsabilité d'employeur

Même non reconnu par la sécurité sociale, le burn out relève de la responsabilité des entreprises comme le souligne Frédéric Chhum (photo), avocat au barreau de Paris : "L'employeur a une obligation de résultat vis-à-vis de la santé des salariés et différents arrêts de la cour de cassation ont entériné le fait que cette obligation ne s'arrête pas à l'entretien annuel. Dès lors, et même si ce n'est pas toujours facile, faire reconnaitre le burn out en tant que maladie professionnelle est possible". Consultation de la médecine du travail, des délégués du personnel, contrôle régulier de la charge de travail (entretiens, réunions, etc.) avec comptes-rendus écrits utilisables en cas de conflit, Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT)... doivent devenir autant de réflexes pour élaborer des politiques en vue d'anticiper les risques et faire en sorte que le burn out ne soit plus un sujet tabou. Car si la sécurité sociale n'a rien prévu, elle n'en traite pas moins les demandes et apprécie au cas par cas. Sans compter que le malade peut saisir le Conseil des prud'hommes pour faire établir le lien entre son activité professionnelle et son surmenage.
En d'autres termes, au-delà du mal-être des collaborateurs qui en soi devrait être une motivation suffisante pour faire réagir les entreprises, le burn out peut coûter cher...

http://www.indexel.net/actualites/burn-out-une-realite-mortelle-dans-les-ssii-3837.html

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