La réforme de la formation professionnelle bouscule les entreprises et ne cesse de soulever des interrogations. La formation perçue comme une contrainte est désormais un investissement durable. Il faut miser sur des formations pertinentes selon les objectifs des salariés, quand les organismes de formation devront être à l’écoute du marché et hausser le niveau de leurs offres.
La responsabilisation des collaborateurs de l’entreprise, un bouleversement nécessaire
Au-delà
du bouleversement financier, la réforme de la formation professionnelle
donne une nouvelle posture à la formation au sein de l’entreprise.
Celle-ci passe d’une contrainte de payer pour la formation à une
obligation d’investir à long terme. La formation devient un
investissement humain et représente une vraie valeur ajoutée.
Cette prise de conscience donne une nouvelle position au salarié qui
devient acteur de sa formation et est amené à faire les choix qui
l’aideront à optimiser son parcours professionnel. La formation prend
ainsi le rôle qu’elle aurait toujours dû avoir, à savoir la montée en
compétences du salarié ainsi que le développement de ses perspectives
d’évolution professionnelle. Les chances de réussite professionnelle
sont multipliées à condition que le salarié fasse le choix de formations
pertinentes.
Pour cela, il aura
besoin son manager et du directeur des ressources humaines ou du
responsable formation. Ces derniers se voient à leur tour impliqués dans
le parcours de formation. Le manager aura un rôle important de conseil
auprès de l’employé afin de l’accompagner au mieux dans ses choix. Le
directeur des ressources humaines, quant à lui, devra effectuer un suivi
poussé des salariés pour cerner leurs besoins et leur proposer des
formations pertinentes.
Vers une individualisation de l’offre de formation
Cette
organisation tripartite implique la création de formations sur-mesure,
réellement adaptées aux besoins des apprenants. Cette autonomie donnée
au salarié et la responsabilisation ainsi créée vont bouleverser le
paysage du secteur. Les organismes de formation vont devoir être
attentifs à la qualité et à la pertinence de leurs offres.
Les
responsables formation devront ainsi sélectionner les formations en
fonction des besoins des salariés et hausser leur niveau d’exigence
vis-à-vis des organismes qui devront s’adapter en conséquence. Nous
assistons à une inversion du système de l’offre et de la demande. En
effet, avant la réforme, les choix se faisaient parmi les catalogues de
formations proposés. Aujourd’hui, les organismes doivent proposer des
prestations correspondant aux exigences des entreprises.
La
réforme redistribue donc les cartes, les organismes de formation
devront faire valoir leur offre dans un secteur fortement concurrentiel
et qui tend à l’être encore plus. Pour répondre à cette problématique,
être à l’écoute du marché et des besoins des salariés devient un élément
essentiel. Il sera nécessaire pour les organismes de proposer des
prestations individualisées et à la carte pour satisfaire l’exigence de
l’entreprise et du salarié. Le sur-mesure est en passe de devenir
incontournable puisqu’il répond précisément aux attentes du salarié. Ce
dernier devient ainsi le garant de la qualité de la formation
professionnelle et va indéniablement tirer le secteur vers le haut !
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-99181-reforme-de-la-formation-professionnelle-vers-une-hausse-de-la-qualite-de-la-formation-1009431.php?omifVuLZXl2AlXJC.99
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