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mardi 8 octobre 2013

Des ingénieurs toujours aussi prisés



Expertise, Production, Supply Chain, QSHE... Le cabinet de recrutement Robert Walters revient dans cette Tribune sur les opportunités de la rentrée, pour les ingénieurs, alors que certains secteurs comme l’Aéronautique, du Luxe ou encore de l’Oil & Gas continuent de recruter.
Elément moteur de l’économie française, l’industrie peine encore en France à recruter certains profils. Les ingénieurs sont ainsi toujours autant sollicités, notamment sur les zones industrielles historiques de notre pays comme la région Rhône-Alpes, l’Ile-de-France ou encore le bassin toulousain.

Les activités qui recrutent depuis 5 ans

Expertise, Production, Supply Chain et QHSE constituent depuis 5 ans les 4 activités enregistrant les plus fortes demandes de recrutement pour les ingénieurs.
Connaissant les plus forts volumes de recrutement, les postes en bureau d’études et en recherche & développement ont toujours le vent en poupe. L’expertise des ingénieurs, que ce soit en mécanique, électrotechnique, optronique ou encore électronique de puissance est toujours très recherchée.
En production, les postes en atelier comme les directeurs de production, directeurs d’usine, responsables amélioration continue, responsables maintenance, responsables d’unité autonome de production ou encore responsables méthodes et industrialisation font, comme l’an dernier, l’objet de recrutements conséquents.
Les besoins de recrutement en Supply Chain se concentrent quant à eux sur des postes en Achat ou en Logistique et Transports.
En fort développement depuis 3 ans, la fonction QHSE (Qualité Hygiène Sécurité Environnement) enregistre chaque année une forte demande de recrutement sur l’ensemble de ses fonctions. Cette évolution s’explique par un contexte de plus en plus réglementé et une professionnalisation du métier. Conscients de cette évolution, de plus en plus d’ingénieurs diplômés s’orientent vers cette fonction, qui était auparavant l’apanage de techniciens ayant évolué dans leur structure.

Pas de délocalisation des centres d’excellence

Si la tentation de délocalisation vers des pays low cost subsiste dans l’industrie européenne, elle concerne rarement les centres d’excellence comme la recherche & développement ou le design que les entreprises préfèrent conserver sur leur propre territoire, en tout cas pour les économies nationales les plus matures. Les profils experts en bureau d’études et en R&D font ainsi l’objet de toutes les attentions des recruteurs et peuvent prétendre à des niveaux de rémunération très attractifs.

Des secteurs industriels toujours très dynamiques en matière de recrutement

L’année 2013 a été marquée par la confirmation de la résilience de certains secteurs, peu voire pas du tout touchés par la crise. Les secteurs de l’Aéronautique, du Luxe ou encore de l’Oil & Gas illustrent bien cette réalité. Ces secteurs continuent à recruter massivement, dans certains cas sur des zones géographiques assez délimitées (le bassin toulousain et la région parisienne pour l’aéronautique par exemple) et dans d’autres cas sur des zones beaucoup moins urbanisées. Les grands du Luxe ont en effet pris l’habitude, depuis une dizaine d’années, d’installer leurs nouveaux ateliers de production dans des zones rurales, loin des grands centres
D’autres secteurs industriels peuvent présenter des disparités fortes, face à la crise. L’automobile, qui est un secteur très touché et fragilisé sur le territoire national (notamment sur les sites de production) va néanmoins continuer à embaucher des profils d’experts dans ses centres d’excellence dont le rayonnement est international !
Analyse Robert Walters © Cadremploi.fr

http://www.cadremploi.fr/editorial/actualites/actu-emploi/detail/article/des-ingenieurs-toujours-aussi-prises.html

mardi 1 octobre 2013

Le plus grand incubateur du monde bientôt à Paris

crédits : ©Wilmotte & Associés SA 
Le plus grand incubateur au service du développement de l’écosystème numérique
Ce nouvel incubateur qui représente le plus grand incubateur au monde accueillera 1 000 start-ups innovantes, tous secteurs confondus. Ces start-ups bénéficieront d’un espace de travail unique, sur plus de 30 000 mpour émerger et transformer leurs projets innovants en véritables entreprises de rang mondial.
Ce projet inédit qui représente une 1ère mondiale a pour objectif de permettre le développement d’une nouvelle génération d’entreprises qui seront les succès de demain et dont la France a besoin pour rayonner à l’international et renforcer sa compétitivité.
En favorisant les partages d’expériences et de connaissance, ce nouvel incubateur vise à encourager le développement d’un écosystème numérique.  Le numérique est un véritable accélérateur de croissance et un facteur clef de la compétitivité française.
Ce nouveau projet va donc permettre à la France de séduire les nouveaux talents, les créateurs et les investisseurs, et ainsi de rayonner dans le paysage numérique international.

http://1000startupsparis.fr/

vendredi 20 septembre 2013

Mon job, je l'aime


Abdelhamid NIATI
Chargé d'emploi et relation entreprises, Mission locale Archimède
France
Sur l'invitation de Lydia, je vous propose de découvrir mon métier de Chargé d'Emploi en Mission Locale. Tout d'abord si je devais le résumer je prendrais ctte pharse de mon profil : J'aide le public dans ses recherches d'emploi et d'alternance. Je participe à la mise en place de divers forums sur la partie sud des hauts de seine. J'anime également des sessions de coaching en mission locale.



Tout d'abord sur l'emploi, il est nécessaire pour moi de recenser les besoins du public que je reçois. Je devais pouvoir répondre à cette demande. C'est pourquoi, j'ai commencé à prospecter les entreprises en fonction des corps de métier à savoir :

- Grande Distribution -Vente
- Comptabilité-Finance
- BTP- TP
- Industrie-Logistique
- Informatique
- Santé -Social


Cela m'a permis de constituer un portefeuille conséquent que j'alimente en permanence car les "têtes" changent au sein des entreprises. Les besoins de mon public aussi. Et c'est pour cette dernière raison que les secteurs du marketing et de la rh sont venus s'ajouter à la liste. Trouver des entreprises n'est pas une fin en soit, encore faut-il pouvoir satisfaire public et les entreprises. Il est nécessaire de savoir ce qui bloque dans une recherche d'emploi. Aussi, je commence toujours par voir avec les personnes que je reçois leur cv, leur lettre de motivation, ainsi que leur prospection afin de pouvoir y apporter des corrections nécessaires. Dans le même temps, je les prépare aux entretiens d'embauches à travers des simulations que je fais en individuel ou en groupe. Et pour apporter un plus, j'ai transposé les méthodes de coaching d’entreprises à la Mission Locale. Un seul mot : enrichissant.
Et pour couronner le tout, il y a le "parrainage", un dispositif État-Région qui permet à des demandeurs d'emploi, d'alternance, ou même de réponses, d'être accompagnés dans leurs démarches par des actif ou des retraités de différents corps de métiers. Je participe à la mise en place de divers forums sur la partie sud des Hauts de Seine (forum emploi le 16/11 à Bagneux et jobs d'hivers le 13 octobre à Fontenay Aux Roses)

Concernant l'alternance, c'est un peu comme pour l'emploi, sauf que les organismes de formation se joignent à nous. Il a fallu également les démarcher, créer du lien, et réduire les distances entre nous. Ce qui nous a permis cette année d'organiser "les rencontres de l'alternance" cette année à Malakoff avec entreprises et centres de formation. Ce qui à fortement mobilisé les équipes et fait bouger 200 jeunes. nous avons également utilisé un questionnaire de satisfaction afin de pouvoir quantifier celles des CFA et celles des entreprises. Bilan : l'année prochaine, on remet ça.

Nous travaillons également sur le logement et pour cela, toutes les structures de la commune se sont mobilisées pour monter un forum logement avec jeunes, moins jeunes, bailleurs sociaux, bailleurs privés. Nous avons un rôle informatif.

En bref, je conseille les jeunes, mais également les moins jeunes et quelques personnes ici sur viadéo.

Voilà mon métier en résumé, si je devais tout écrire, je changerais de nom pour TOLSTOI.
 

mercredi 18 septembre 2013

Emploi : comment prospecter dans les salons professionnels ?

Établir un scénario de prise de contact

Il est important de réfléchir à l’avance sur la façon dont vous allez aborder le responsable visé. Qu’il s’agisse d’un forum de recrutement ou d’un salon professionnel, l’important est d’aller droit au but. Pour le forum de recrutement, vous aurez sélectionné les postes précis qui vous intéressent: soyez direct avec le recruteur en précisant les postes qui vous intéressent et pourquoi ils sont faits pour vous, CV à l’appui. Pour les salons professionnels, l’objectif est différent. Il s’agit de savoir si des besoins de recrutement existent et si cela est le cas obtenir les coordonnées de la personne qui gère ces besoins de recrutement. Il faut éviter les DRH et cibler plutôt les responsables de département (par exemple avoir les coordonnées du directeur financier pour un comptable ou du directeur commercial pour un commercial). Là aussi le mieux est de poser la question directement: « pourrais-je parler à M. ou Mme Durand, directeur commercial de la société X. J’ai vu que vous aviez des projets de développements dans tel secteur, et je souhaite participer à ces projets ». Enfin dernier conseil: choisir d’aller le matin sur les salons et les forums de recrutement car les personnes sont plus disponibles.
* Un atelier gratuit en trois parties (12 septembre, 19 septembre et 11 octobre) animé par François Lindet sera proposé par MDE Rives de Seine et Levallois Emploi à Levallois Campus, 101 rue Rivay 92300 Levallois. Conditions : être demandeur d’emploi et habiter Courbevoie, Bois Colombes, La Garenne Colombes, Levallois, Neuilly ou Puteaux. Inscription: Maison de l’emploi, de la formation et des entreprises Rives de Seine, tél.: 01 47 17 81 50, contact@mde-rivesdeseine.fr, www.mde-rivesdeseine.fr

http://www.cadre-dirigeant-magazine.com/trouver-emploi-cadre/reussir-recherche-emploi/emploi-comment-prospecter-dans-les-salons-professionnels/#! 

lundi 16 septembre 2013

Le contrat d’apporteur d’affaires

Martin Le Pechon
Par Martin Le Pechon
Avocat à la Cour de Paris et spécialiste du droit des réseaux

Définition juridique de l’apporteur d’affaires

Au sens premier, l’apporteur d’affaires est un entremetteur. Aussi appelé courtier, il recherche et trouve pour un donneur d’ordre des clients ou partenaires potentiels.
Sa mission : mettre en relation des personnes désireuses de réaliser entre elles une ou plusieurs opérations commerciales.
Obligations : il n’a pas d’autre obligation que de tout faire pour que la mise en relation se réalise. Il ne peut donc pas être tenu pour responsable de la non-conclusion de l’affaire entre les parties.
Rémunération : souvent un pourcentage du montant de l’affaire nouée entre les parties.



Apporteur d’affaires ou agent commercial ?

Souvent confondus, l’agent commercial et l’apporteur d’affaires ont des missions bien distinctes.

Pour optimiser votre stratégie commerciale, choisissez celui qui répondra le mieux à vos attentes.
Apporteur d’affaires
(ou « courtier »)
Agent commercial
Rôle 
> Mise en relation des parties contractantes.
Rôle 
> Agit au nom et pour le compte d’une des parties. Il démarche, représente et fait la promotion de l’entreprise (utilisation de ses nom et logo).
Rémunération 
> À la commission, généralement proportionnelle au montant de la transaction entre les parties. 
Rémunération
> Idem. Cependant, en plus de ses commissions, l’agent perçoit, à la fin de son contrat et dès lors qu’il n’a pas commis de faute, une indemnité généralement égale à deux années de commissions.
Cas conseillé 
> Pour des missions courtes, délimitées dans le temps ou dans leur objet.
Cas conseillé 
> Lorsque le contrat a vocation à durer dans le temps et lorsque, au-delà de la seule recherche de client, le donneur d’ordre souhaite être représenté.

Puis-je faire appel à un apporteur d’affaires dans tous les domaines d’activité ?

Il existe des règles spécifiques régissant certaines activités, notamment en matières immobilière, boursière, de ventes de céréales ou de vins et d’assurance. L’entreprise mandante devra donc s’adapter à ces dispositions particulières. 
Pour ces activités, il convient avant toute création de contrat de consulter un avocat.


Le contrat d’apporteur d’affaires est-il forcément à durée déterminée ?

Non, à vous de choisir en fonction de vos attentes. Si vous souhaitez bénéficier régulièrement des services de votre apporteur d’affaires, préférez un contrat cadre à durée indéterminée.
Cependant, on observe en pratique que beaucoup de contrats d’apport d’affaires sont conclus à durée déterminée.
Dans le cas d’une durée déterminée, le contrat pourra comporter une clause de reconduction tacite :
« Si le présent contrat n’est pas dénoncé, par l’une ou l’autre des parties, au moins trois mois avant l’arrivée de son terme, il sera reconduit automatiquement pour une durée identique. »

Rédaction d’un contrat d’apporteur d’affaires : réponses d’expert

Le contrat peut-il être librement rédigé par les parties ?

Tout à fait, il convient pour autant d’être particulièrement vigilant sur la formulation des clauses du contrat. Le texte doit en effet être précis et ne doit pas laisser de place à l’interprétation et aux incertitudes. Il est par conséquent préférable de consulter un professionnel du droit lors de la phase de rédaction du contrat.
Les clauses indispensables en détail


jeudi 12 septembre 2013

Comment la société produit des métiers «inutiles»




Selon David Graeber, anthropologue américain, l'économie contemporaine créerait une multitude de métiers «inutiles» notamment dans le secteur des services (consulting, management, RH, communication...) Il estime aussi que ces travailleurs en seraient conscients.

Notre métier sert-il réellement à quelque chose? Ressentez-vous parfois une inutilité profonde lorsque vous excécutez les tâches que vous êtes sommés d'effectuer au travail? En pleine période estivale, la tribune de l'anthroplogue américain David Graeber intitulée «Du phénomène des jobs à la con» a eu l'effet d'une bombe. Selon lui, le monde du travail actuel regorge de métiers inutiles, qui découlent directement des progrès technologiques. Le secteur de métiers visés: les services. Ressources humaines, management, consulting, finance, conseil et une grande partie des emplois de «bureau»... Des métiers qui ne sont pas indispensables mais qui sont pourtant créés en masse. La cause principale? La tertiarisation de l'économie et l'augmentation de la part prise par les postes plus qualifiés.
L'anthropologue cite l'économiste anglais John Maynard Keynes , qui avait prédit dans une fiction - dès 1930 - que l'on pourrait se contenter de travailler 15 heures par semaine un siècle plus tard et que l'on s'ennuierait tellement que le principal problème collectif serait de répartir le travail.



David Graeber, qui se définit comme anarchiste, critique en fait le principe même de la division du travail. En substance, on pourrait donc penser que sa perception du travail et de l'emploi est manichéenne, avec d'un côté les métiers indispensables, qui «servent» véritablement à quelque chose (tous les métiers manuels ou pragmatiques; les boulangers, les médecins, les éboueurs...) et de l'autre les métiers non indispensables qui ne sont que des postures et qui servent uniquement à nous «occuper». Mais tout en affirmant ses propos, David Graeber indique qu'il n'a - comme tout le monde - aucune légitimité pour qualifier certains boulots d'utiles et d'autres d'inutiles.

Créer du sens dans son travail

David Graeber estime également que les personnes concernées sont conscientes de l'inutilité de leurs tâches. «La plupart des gens qui font ces métiers en sont en fin de compte conscients. Il y a une classe entière de salariés qui, quand vous les rencontrez à des soirées et leur expliquez que vous faites quelque chose qui peut être considéré comme intéressant, éviteront de discuter de leur métier. Mais donnez-leur quelques verres et ils se lanceront dans des tirades expliquant à quel point leur métier est stupide et inutile» a-t-il déclaré.
Pour la sociologue du travail Danièle Linhart, le point de vue de Graeber est trop radical et ne reflète pas la réalité de l'état d'esprit qui anime les personnes travaillant dans les métiers concernés. Pour elle, ces employés ne sont pas conscients de faire un métier «inutile», et ne se résigneront en aucun cas à l'admettre. «Déjà, il est déplacé de qualifier d'utile ou inutile des métiers qui composent la société. Ensuite, cette vision du travail est très pessimiste et n'est pas en adéquation avec ce que pensent les salariés, et les cadres, plus particulièrement.»
S' il est effectivement fréquent que les cadres aient le sentiment d'être intellectuellement insatisfaits de leur travail, et d'avoir fait le tour de leur secteur d'activité, leur état d'esprit ne passe pas pour autant aux extrêmes des lamentations et de la résignation. Au contraire. «En cas cas d'ennui profond ou d'insatisfaction, ils chercheront alors soit à faire autre chose et à changer d'air, soit à trouver une utilité symbolique, du sens à leur travail. Il me semble peu pertinent de dire qu'aujourd'hui, les cadres se sentent inutiles. Je pense au contraire qu'ils ont de grosses capacités pour trouver et retrouver du sens à leur travail» analyse Danièle Linhart.

http://www.lefigaro.fr/emploi/2013/09/11/09005-20130911ARTFIG00384-comment-la-societe-produit-des-metiers-inutiles.php?goback=.gde_3607825_member_272407707#!


mardi 10 septembre 2013

Le premier forum libre et open source européen de Paris




Selon vous, quels sont les enjeux de la profession d'avocat dans les années à venir ?



Il y a un certain nombre de choses intéressantes à dire à ce sujet , que je peux aborder selon deux axes. Le premier, à une échelle macro, est l'évolution du droit et de la justice dans la société et la seconde a trait à l'évolution de la profession d'avocat en tant que telle.

Sur l'évolution du droit et de la justice

De plus en plus de concitoyens non initiés estiment que la justice est une somme d'obstacles et d'interdits. Pourtant, le droit ça n'est pas ça, c'est l'édiction de normes pour permettre aux hommes de vivre ensemble harmonieusement. En ce sens le droit n'est pas un obstacle mais un guide pour mieux vivre dans une société qui évolue et se complexifie, et permettre d'entreprendre sans se ruiner, de se déplacer sans nuire à la nature, de développer une entreprise sans nuire aux salariés... Modifier cette perception du droit et de la justice est indispensable et constitue un moyen de créer une quantité de travail considérable pour la communauté des avocats et des juristes.

La profession d'avocat a un rôle considérable pour changer ces perceptions et elle a tout à gagner à le faire. Comme le médecin, l'avocat est dans une relation de "sachant", de confiance pour donner un avis et un conseil éclairé. Sans aller jusqu'à dire qu'une norme est systématiquement utile - beaucoup de lois sont insensées avec des surenchères inutiles - il peut avoir un rôle complémentaire des pouvoirs publics pour expliquer pourquoi une norme est normale.

Sur l'évolution de la profession d'avocat

Il y a deux choses, l'évolution de la gouvernance de la profession et l'évolution des cabinets.

L'évolution de la gouvernance est catastrophique comme on a pu le voir récemment, et il est préjudiciable à notre profession qu'il n'y ait pas d'unité au niveau national et une représentation unique. On a essayé de faire bien fonctionner le Conseil National des Barreaux depuis 20 ans et il apparaît que la structuration du mode de fonctionnement du CNB n'a pas suffisamment évoluée pour permettre un travail harmonieux, quelles que soient les personnes à la tête des instances qui le compose.. Au delà des événements malheureux de ces dernières semaines, c'est l'image des avocats vis-à-vis des autres professions juridiques, de la presse et des clients qui a été atteinte, mais le plus ennuyeux, c'est que les officines qui prétendent vendre du droit aux concitoyens ont profité de ces événements. Comment ensuite être légitime pour remplir la mission d'information envers les citoyens dont je vous parlais précédemment alors que nous sommes incapables de nous organiser pour représenter la profession d'avocat sur la réforme des retraites ou sur la place de l'aide juridictionnelle par exemple ! Il faut donc réfléchir à d'autres solutions pour représenter la profession en se posant la question de savoir ce que l'on veut comme organisation nationale : un exécutif ou un législatif ? Quel pouvoir donner aux régions ? Aux syndicats ?

L'évolution des cabinets est indirectement liée à cette question de gouvernance. Plus une profession porte haut ses valeurs, plus elle pourra être forte, plus elle pourra attirer des profils et des clients de qualité, etc .... Il faut permettre aux gros cabinets comme aux plus petits de pouvoir grandir. La distinction entre les gros et les petits cabinets me semblent dépassée. Il y a besoin de gros cabinets structurés pour traiter des opérations compliquées avec une multi-compétence, il y a de la place pour ceux qui veulent faire du sur-mesure dans un domaine particulier, etc ... Ce qui me paraît plus problématique aujourd'hui et qui est expliqué dans l'ouvrage de Steven J.Harper The Lawyer Bubble, c'est la place de la profession d'avocat à l'échelle mondiale où des dizaines de milliers de jeunes avocats aux Etats-Unis se retrouvent sur-endettés après avoir emprunté pour financer leurs études et sans emploi car de nombreux cabinets souffrent de la situation économique difficile. Cette situation déteint nécessairement sur la situation parisienne où, dans les cent premiers cabinets de la place parisienne, nombre d'entre eux sont étrangers.

Je suis très optimiste par nature. Nous sommes un pays « sous-avocatisé » où l'on n’a pas réussi encore à mettre le droit au coeur des préoccupations des entreprises et de nos concitoyens, où l'avocat n'est pas encore considéré comme le partenaire évident de la croissance, consubstantiel de la vie. , Mais je demeure incurablement confiant :  si nousarrivons ensemble à imaginer ce que sera le monde dans vingt ans, ses besoins et la manière dont il faut former les gens pour y répondre, alors nous saurons inventer la formation d’excellence pour les générations à venir. Nous avons besoin de cette vision prospective et de prendre des décisions importantes et adéquates pour anticiper les besoins de demain.


En savoir plus : 
http://www.carrieres-juridiques.com/actualites-et-conseils-emploi-juridique/comment-reussir-sa-carriere-d-avocat-selon-maitre-gordon-krief-/143
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