Traduction

mercredi 24 juillet 2013

QUEL MÉTIER EXERCER À LA VILLE DE PARIS ?

  • Agent technique en crèche (f/h)
    Agent polyvalent, vous serez chargé(e) au sein d'une crèche de la cuisine (préparation complète des repas) et de l'hygiène du linge et des locaux.



  • Agent de maîtrise, chef d'atelier (f/h)
    DETACHEMENT Le service du patrimoine et de la logistique - division du matériel mécanique - de la Direction des espaces verts et de l'envionnement recrute un agent de maîtrise, chef d'atelier. Corps des personnels de maîtrise d'administrations parisiennes (catégorie B).

  • Adjoints techniques en mécanique (f/h)
    DETACHEMENT Le service du patrimoine et de la logistique - division du matériel mécanique - de la Direction des espaces verts et de l'environnement recrute des adjoints techniques en mécanique. Corps des adjoints techniques (catégorie C).

  • Conservateur du cimetière parisien de Thiais (f/h)
    DETACHEMENT Le service des cimetières de la direction des espaces verts et de l'environnement recrute le conservateur du cimetière parisien de Thiais (f/h). Cadre d'emploi des attachés d'administration ou des ingénieurs territoriaux.

  • Puéricultrices responsables adjointes de crèches, Puéricultrices en PMI (f/h)
    DETACHEMENT La direction des familles et de la petite enfance recrute des puéricultrices et des puéricultrices cadres de santé (f/h).


  • Infirmier (f/h)
    CONTRAT La direction de l'action sociale, de l'enfance et de la santé recrute, pour le bureau de la prévention et des dépistages - centre médico social RIDDER, un infirmier diplômé d'Etat (f/h).


  • Directeur du service d'accueil familial départemental de la ville d'Alençon (f/h)
    DETACHEMENT La Direction de l'action sociale, de l'enfance et de la santé recrute le directeur du service d'accueil familial départemental de la ville d'Alençon (f/h). Corps ou cadre d'emploi de conseiller socio-éducatif, d'attaché ou d'attaché principal.

  • Directeur du service d'accueil familial départemental de la ville d'Auxerre (f/h)
    DETACHEMENT La Direction de l'action sociale, de l'enfance et de la santé recrute le directeur du service d'accueil familial départemental de la ville d'Auxerre (f/h). Corps ou cadre d'emploi de conseiller socio-éducatif, d'attaché ou d'attaché principal.

  • Métallier (f/h)
    CONCOURS Inscriptions du 13 mai au 21 juin 2013

  • Infirmier (f/h)
    CONCOURS Inscriptions du 13 mai au 21 juin 2013


  • Jardinier (f/h)
    CONCOURS Inscriptions du 13 mai au 14 juin 2013





  • Puéricultrice (f/h)
    CONCOURS Inscriptions du 13 mai au 14 juin 2013





  • Gestionnaires de ressources humaines dans les services déconcentrés (f/h)
    DETACHEMENT dans le corps des adjoints administratifs. La Mairie de Paris recrute des gestionnaires de ressources humaines (f/h) pour les services déconcentrés répartis dans l'ensemble des arrondissements parisiens.

  • Travailleur social (f/h)
    TITULAIRE FONCTION PUBLIQUE ou CONTRAT Le Foyer de l'enfance Tandou, établissement non autonome de la Direction de l'action sociale, de l'enfance et de la santé recrute un travailleur social (f/h).

  • Adjoint des cadres chargé des services administratifs (f/h)
    TITULAIRE FONCTION PUBLIQUE ou CONTRAT Le Foyer de l'enfance Tandou, établissement non autonome de la Direction de l'action sociale, de l'enfance et de la santé recrute un adjoint des cadres chargé des services administratifs (f/h).

  • Puéricultrices cadres supérieurs de santé - Coordinatrices petite enfance (f/h)
    DETACHEMENT La Direction des familles et de la petite enfance recrute des puéricultrices cadres supérieurs de santé - coordinatrices petite enfance (f/h)

  • Techniciens du bâtiment (f/h)
    DETACHEMENT La Direction de la jeunesse et des sports recrute 3 techniciens du bâtiment (f/h).


  • Surveillant des "entrées sorties d'écoles"
    CONTRAT VACATAIRE Proposez votre candidature toute l’année...







  • Médecin du travail
    CONTRAT Le service de la médecine professionnelle et préventive recrute des médecins du travail.


http://www.paris.fr/pratique/travailler-a-la-ville/quel-metier-exercer-a-la-ville-de-paris/p4943

mardi 23 juillet 2013

Accélérateur de Croissance à SEVRES. Accueil Hauts-de-Seine

Accélérateur de Croissance à SEVRES. Accueil Hauts-de-Seine

Stages : sachez tirer parti de leurs atouts, sans renier vos droits


Stages : sachez tirer parti de leurs atouts, sans renier vos droits
Certaines entreprises, profitant d’un contexte de chômage important chez les jeunes, ont substitué abusivement à de vrais contrats de travail un recours systématique à des stages. Pour éviter les dérives, ils ont fait l’objet de nombreuses réformes ces dernières années.

Il faut savoir qu’il n’est en principe pas possible d’effectuer un stage non intégré à un cursus pédagogique(*). Seuls sont donc concernés les étudiants inscrits dans un établissement d’enseignement dispensant une formation supérieure, diplômante ou non, et prévoyant ce type de périodes en entreprise, que ce soit à titre obligatoire ou optionnel.

Ne pas remplacer un salarié
La finalité et les modalités des stages doivent tout d’abord être définies dans l’organisation de la formation suivie par le stagiaire. Une convention de stage signée par le stagiaire, le représentant de l’entreprise et celui de l’établissement d’enseignement est obligatoire.
Il faut savoir qu’aucune convention de stage ne peut être conclue pour remplacer un salarié qui serait absent, qui aurait été licencié ou dont le contrat de travail serait suspendu, pour exécuter une tâche régulière correspondant à un poste de travail permanent, pour faire face à une hausse temporaire de l’activité ou bien pour occuper un emploi saisonnier.

Des durées limitées et 436 euros par mois
La durée du ou des stages effectués par un même stagiaire dans une même entreprise ne peut excéder six mois par année d’enseignement, sauf dérogations dans des conditions précises. L’accueil successif de stagiaires, au titre de conventions différentes, pour effectuer des stages dans un même poste n’est possible qu’à l’expiration d’un délai de carence. Cette disposition n’est pas applicable lorsque le stage précédent a été interrompu avant son terme à l’initiative du stagiaire.Sachez en outre que le versement d’une gratification pour ceux d’une durée supérieure à deux mois, consécutifs ou non (c’est-à-dire dans la même année scolaire), est obligatoire et ce, dès le premier jour. Avant 2011, cela ne concernait que ceux d’une durée supérieure à 2 mois consécutifs. Elle est payée mensuellement au stagiaire et son montant doit être précisé dans la convention de stage. Il peut être fixé par convention de branche ou accord professionnel étendu. À défaut, il était de 436,05 euros par mois toute l’année 2012 pour 35 heures. Si le stage est suspendu ou que la convention est résiliée, tout le temps passé dans l’entreprise sera payé au prorata.
À noter enfin, depuis la loi portant modernisation du marché du travail de juin 2008, que lorsqu’un stagiaire est embauché à l’issue de son stage de dernière année d’études, la durée de celui-ci est en partie décomptée de sa période d’essai. Elle ne peut cependant pas conduire à la diminuer de plus de la moitié (sauf accords collectifs plus favorables).

(*) Ne sont toutefois pas concernés par les dispositions de cet article les stagiaires de la formation professionnelle continue et les mineurs de moins de 16 ans. Les personnes qui ne sont plus dans un cursus d’études peuvent bénéficier de stages à travers les Missions locales ou d’autres dispositifs spécifiques s’en approchant grâce à Pôle emploi.
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lundi 22 juillet 2013

CV de la semaine


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CV de la semaine : Mélanie, logistics manager Publié par Patriciale 12/07/2013

zoom-inCette semaine nous avons remarqué le CV de Mélanie, Logistics Manager en freelance. Son CV en ligne nous a fait bonne impression : original, pro et bien organisé, il vous donnera sûrement des idées pour vous aider à créer le votre !

 

Mélanie_accueil

Ce qu’on a aimé :

Une présentation personnalisée

  • Un template original (Aviator) qui sort des templates sobres habituels tout en gardant une navigation agréable pour le lecteur. Le design donne une image jeune et dynamique et semble coller parfaitement avec le profil de Mélanie.
  • Sa photo de profil, sous forme de dessin à son effigie, illustre justement la personnalité de Mélanie : voyage, sac à dos et regard vers l’avenir !

Un CV optimisé

  • Le choix d’un titre, indispensable, ni trop flou ni trop précis : “logistics manager” précise le coeur de métier de Mélanie.
  • Une description de profil placée au premier plan quand on arrive sur son CV en ligne, pour interpeller le lecteur sur cet élément. La description est bien structurée (présentation, objectifs, motivations, compétences clés) et Mélanie finit par s’adresser directement aux clients (“Vous êtes une agence de booking et vous recherchez une personne de confiance…”) en n’oubliant pas de les inviter à la contacter.
  • Une page d’accueil optimisée pour ne pas surcharger la lecture en ne faisant apparaître que ses expériences professionnelles et ses compétences. Les rubriques “Formations”, “Loisirs” sont accessibles depuis les rubriques dédiées.
  • Prise de contact facile, Mélanie a renseigné 4 moyens d’être contactée.

Quelques pistes d’amélioration :

  • Si d’habitude on dit qu’il faut hiérarchiser ses expériences par ordre antéchronologique, pour le profil freelance de Mélanie on opterait plutôt pour un classement thématique. Avec des expériences dans des domaines assez variés (musique, artistes, voyages…) le client se reconnaîtrait plus facilement en accédant directement à des rubriques “responsable logistique musiciens”, “tourisme” ou “artistes/créateurs”.
  • Pourquoi ne pas ajouter la barre de recommandations ? En étant freelance et avec autant d’expériences, Mélanie pourrait recevoir les retours positifs d’anciens clients ou collègues. Les recommandations sont de plus en plus importantes puisqu’elles attestent de la pertinence du CV et de l’expertise d’une personne. Il faut aussi savoir que c’est rassurant pour les clients, qui seront davantage confiants dans la fiabilité des compétences de Mélanie ;)

vendredi 19 juillet 2013

Emploi : arrêtons le massacre !

Récemment, une émission de télévision a présenté la technologie qui permet aux acheteurs de grandes surfaces de commander ou acheter électroniquement en passant par des caisses électroniques  sans caissier(e)s. La fierté des inventeurs de ce système était égale à la prétention des dirigeants que ceci ne diminuerait en rien l’emploi. Au détour de l’émission on apprend cependant que d’emblée une demi-douzaine de caisses électroniques seraient établies « dans une première phase ». En clair, à terme la grande majorité des caissier(e)s va être remerciée.
Il ne s’agit évidemment pas de retarder le progrès, mais il est essentiel que nous nous arrêtions et que nous nous posions la question du système dans lequel nous vivons.
Nous détruisons de plus en plus d’emplois.
La philosophie économique qui domine nos sociétés dites avancées est celle qui consiste à charger tellement la barque de l’employeur qu’il devient indispensable de trouver des moyens de  réduire l’emploi.
Chaque restructuration s’accompagne de quelques centaines, voire quelques milliers d’emplois. Les entreprises doivent rester libres, mais les interventions de soutien des pouvoirs publics peuvent faire la différence.
Nous tuons l’esprit de service
Lors des quelques jours de vacances que j’ai passés en Bretagne et à l’Ile de Ré, ce qui m’a le plus frappé, c’est l’absence de service. Habitué à voir dans les restaurants, les hôtels, les gares et les aéroports, une abondance de main d’œuvre effectuant des tâches extrêmement diverses, je suis revenu frappé par le fait que les secteurs de services ont une main d’œuvre insuffisante.
C’est tout le système économique qui tourne à l’envers et nous n’avons pas réussi à trouver le moyen de motiver ceux et celles qui sont en contact avec la clientèle. A la moindre demande, c’est une réaction défensive qui vous accueille.
Avons-nous conscience du privilège que représente le travail ?
L’attitude de ceux et celles qui ont un travail est absurde : les privilégié(e) s que nous sommes, nous qui avons un emploi, nous devrions respirer le bonheur d’avoir cette responsabilité et ce salaire. Au lieu de communiquer ce plaisir, ce ne sont que râleurs et râleuses aux comptoirs des gares, des aéroports, des administrations publiques.
Cette attitude fait injure aux millions d’entre nous qui donneraient tout pour avoir cet emploi.
La rigidité syndicale tue l’emploi
En matière d’emploi, les syndicats ont adopté une attitude corporatiste qui défend leurs membres. Les chômeurs ne les intéressent pas : ils ne paient pas de cotisation. Maintenir la chape de rigidité de l’emploi est un combat suicidaire. Les indemnités de chômage qui passent de génération en génération, la durée des indemnités est cinq fois ce qu'elle est aux Etats-Unis ou le chômage continue de baisser avec la reprise économique. Et le rebond ne se fait pas attendre.
C’est en acceptant plus de flexibilité sur l’emploi que nous arriverons à ajouter des emplois. Le refus de l’emploi précaire est criminel : demandez aux chômeurs s’ils ne seraient pas prêts à accepter un emploi précaire et la dignité qui l’accompagne.Sous le terme "formes particulières d'emploi", (ou parfois emplois précaires) sont regroupés les statuts d'emploi qui ne sont pas des contrats à durée indéterminée. Ce sont l'intérim, les contrats à durée déterminée, l'apprentissage et les contrats aidés (definition de l'INSEE).
Les films les plus déchirants sur le chômage sont français.
Lier les niches fiscales à l’emploi
Monsieur Gattaz, le nouveau patron du MEDEF a réclamé 100 milliards de baisse de charges et autres taxations. Pas un mot de ce qu’il propose en échange. S’il s’engage à recruter 1 million de nouveaux travailleurs, cela revient à 100.000 euros par emploi, ce qui réduit les indemnités de chômage face à la collectivité.
Le temps des cadeaux est terminé. Il faut mériter l'intervention de l'Etat et du contribuable en soutenant cet objectif vital qu'est la création d'emplois.
Innover sans réduire d’emplois.
Qui plus est, parmi les problèmes les plus urgents de notre société, l’énergie est un coût qui risque de s’accroitre et qui menace la compétitivité des industries européennes. Les déclarations de Gérard Mestrallet, le patron de GDF Suez ne laisse aucun doute.  Sans politique énergétique sans tabous, les groupes européens se développeront hors d’Europe.
Les réductions réclamées par le MEDEF pourraient être également ciblées sur les entreprises qui innovent, non pour détruire l’emploi, mais pour réduire ces autres charges qui pèsent sur nos entreprises et qui n’ont pas d’impact sur l’emploi.
Il est plus important de financer la recherche en matière de consommation d’essence du secteur automobile que de la condamner à une mort lente.
Recréer un dialogue social
La rigidité mentale des pouvoirs publics, du MEDEF et des syndicats est la plus importante force de destruction d’emplois en France. Les pays d’Europe continentale, et singulièrement du sud, s’en sont fait une spécialité. C'est intolérable.
Il faut avoir le courage de faire éclater ce carcan et de trouver des solutions qui stimulent l’emploi, en ne favorisant pas le chômage par des indemnités trop chères et trop longues.   C’est un vrai changement de mentalité. L’économie est au service de l’homme et de la femme, et non l’inverse.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage 
            De leur montrer, avant sa mort, 
            Que le travail est un trésor.
Jean de la Fontaine: le Laboureur et ses Enfants.

jeudi 18 juillet 2013

Mon métier, ma passion

Alain Liban
Fondateur et dirigeant, France Relecture
COMPIEGNE, France


Je me considère comme le dernier défenseur, l'ultime rempart
 (le gardien de but quoi) avant la publication, l'édition, l'impression de votre texte.
J'apporte une solution à tous ceux qui se demandent si leurs supports de communication reflètent la qualité des prestations qu'ils offrent.
Mes atouts ? - concentration, rigueur, méthode, sens aigu du détail.
Mon engagement ? - apporter une solution pour refléter la qualité recherchée dans votre communication.

Je suis à votre service.
Bien à vous tous.





mercredi 17 juillet 2013

"Quand on est caissière avec un bac +5, on apprend l'humilité !

Par 


"Quand on est caissière avec un bac +5, on apprend l'humilité", témoigne une internaute du Monde.fr

Depuis quelques années, les diplomés de niveau bac+ 5 sont de plus en plus nombreux à ne plus pouvoir obtenir un emploi correspondant à leur niveau de diplôme, comme le montre une enquête du Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq), sur l'insertion des jeunes en France, à paraître le 4 juillet. Ces résultats soulignent également que plus le niveau de formation est élevé, plus le risque de chômage est faible. 
Près de cinquante internautes du Monde.fr, titulaires d'un bac +5, ont répondu à l'appel à témoignages lancé mardi 18 juin sur notre site. Nous en publions une sélection. 
  • "Quand on est caissière avec un bac +5, on apprend l'humilité !", par Marion
"Je suis titulaire d'un master pro environnement écologie, obtenu dans une école d'ingénieurs réputée. Tout le long de mes cinq années d'études, on nous a encouragé à faire des stages : pour se 'professionnaliser', on nous a sans cesse répété que l'environnement, c'était le métier de demain. Malheureusement ce n'est toujours pas celui d'aujourd'hui, on ne fait que parler d'environnement, mais en vérité, cela représente une contrainte pour tout le monde, ça coûte de l'argent et les postes sont donc rares. Pour des raisons personnelles, je suis allée vivre dans une agglomération de taille moyenne, et devant l'absence totale d'offres d'emploi dans mon domaine et les vaines candidatures spontanées, j'ai dû me résoudre àchercher un "petit" boulot...  Petit boulot qui est peu à peu devenu MON boulot. Il faut bien vivre ! (...) Quand on est caissière avec un bac +5, on apprend l'humilité ! J'essaye de voir le positif, au moins je n'ai pas de responsabilités stressantes et ma vie personnelle s'en ressent forcément. Cependant, à 29 ans, je ne perds pas espoir qu'un jour ma vie professionnelle soit en accord avec mes aspirations !"
  • "Un sentiment de dépérissement m'envahit", par Oblomov, 25 ans, juriste
"Bac +7 , deux masters de droit dont un anglo-saxon dans des facultés de tête de tableau, de l'expérience internationale dans des directions juridiques de multinationales en France et à l'étranger, trois langues étrangères parlées couramment. Voici deux ans que je ne fais que des stages et que je n'imagine rien d'autre. Pour éviter le chômage, je dois tricher, comme tant d'autres je m'inscris à l'Institut d'études judiciaires (...) afin de pouvoir bénéficier d'une convention de stage qui me permettra de faire un boulot sous-payé où je stagnerai encore six mois de plus avant le prochain stage. Mes parents ne comprennent pas pourquoi personne ne m'a embauché et s'imaginent que je trouverai un CDI si je postule en ce sens. Pourtant la réalité est différente : on postule pour un stage, en espérant un CDD, en espérant un CDI, avant de changer de boulot. Pas de vacances. Pas de perspective d'évolution. Pas de motivation. Un sentiment de dépérissement m'envahit comme si autour de moi le monde bougeait et que moi je devenais vieux, vieux, vieux et inutile. A 25 ans je m'identifie déjà au personnage duCouperet de Costa-Gavras."
  •  "En attendant le Graal, je vends des sushis", par Rémi
"Je suis vendeur dans un pseudo restaurant de sushis à Bruxelles pour 9 euros de l'heure. Diplômé en mai de l'école de management de Strasbourg et titulaire d'une licence en langues étrangères appliquées (LEA), trouver un CDI en France s'est tout de suite avéré un défi kafkaïen. Cela ne suffit apparemment pas à postuler à des postes de junior en marketing. (...). Malgré une bonne cinquantaine de lettres de motivations et de CV envoyés, le pourcentage de retour de la part desentreprises frôle le néant (...). Après un mois passé à Pôle emploi (le sanctuaire de la bureaucratie inutile si vous avez dépassé la licence), j'ai décidé d'arrêter devivre aux crochets de mes parents pour partir vers des horizons 'meilleurs' où je sais que mon CV ne sera pas considéré avec dédain. Bref, en attendant le Graal, je vends des sushis..."
  • "J'ai effectué trois stages, appris quatre langues, déménagé cinq fois",par Sarah, 24 ans, Vannes, assistante d'éducation
"J'ai obtenu mon diplôme de Sciences Po Toulouse en août 2012 (...). En cinq années d'études, j'ai effectué trois stages, appris quatre langues, déménagé cinq fois. J'ai choisi une spécialisation qui me passionne mais me rapportera peu : l'égalité des chances. Lors de mon premier rendez-vous Pôle emploi en septembre 2012, ma conseillère m'a déclarée "inexpérimentée" et m'a proposé des postes d'assistante administrative. J'ai été refusée en service civique parce que "trop qualifiée". En novembre, j'ai trouvé un emploi d'assistante d'éducation à mi-temps qui me rapporte 587 euros par mois et me permet de travailler un concours pour l'éducation nationale, que je cherche à rejoindre par conviction. Collée à l'oral en mai dernier, je repars pour une nouvelle année de bachotage, tout en cherchant cette fois-ci un "vrai" emploi, sans le concours de Pôle emploi (...). Je sais que mon prochain emploi ne correspondra pas non plus à ma qualification, ni même nécessairement à mes goûts : aujourd'hui, je cherche surtout à intégrer une structure par la petite porte pour ensuite y faire mes preuves. Si on me laisse essayer."
  • "On a besoin d'argent, alors on accepte n'importe quel travail", par Kyle, 23 ans, Tours, ex-étudiant et galérien
"Détenteur d'un master d'anglais depuis septembre, c'est tout heureux que j'ai quitté les études et me suis lancé sur le fameux 'marché du travail'. Las... Du travail, il y en a. Sauf qu'on demande systématiquement des années d'expérience au même poste. Ce qui n'est évidemment pas possible. Quant à la formation universitaire, elle ne sert à rien aux entreprises qui ne nous recherchent pas et elles nous le font très bien savoir. Du coup, on se retrouve à courir les différentes boîtes d'intérim, pour faire de la manutention. Et de l'usine, surtout. Quand une place est disponible... Ce qui a au moins le mérite de nous faire découvrir ce qu'est la 'vraie vie' de la plupart des gens, des pauvres, des ouvriers, qui ne sont que des statistiques pour les 'cadres' ou plus que nous étions censés devenir. Mais on a besoin d'argent, alors on accepte n'importe quel travail. Peu importe si nos qualifications supposées n'ont rien à voir. On se persuade qu'un jour on finira par trouver. Et on alterne une vie entre course à l'intérim éreintante, humiliations de Pôle emploi qui ne cherche même pas à nous 'caser' et entreprises qui nous repoussent sans se cacher du fait que 'l'université ne sert à rien'."
  • "Les stages ne sont pas comptabilisés dans la catégorie expérience professionnelle", par Mouna, 25 ans, Enghien-les-Bains
"Titulaire d'un master en marketing et d'un master en commerce international, je me retrouve vendeuse en intérim. Les postes en marketing sont très demandés et les jeunes diplômés sont rarement le premier choix d'une entreprise avec comme réponse perpétuelle : pas d'expérience. Malgré des stages, des contrats en alternance effectués durant toute ma scolarité, cela n'a pas suffit. En effet, pour les employeurs les stages ne sont pas comptabilisés dans la catégorie expérience professionnelle... Du coup, afin de ne pas rester les bras croisés, j'enchaîne les petits boulots d'intérim en vente, en espérant trouver le métier que je souhaite."
  • "Au fur et à mesure que les mois passent, je regrette mon choix d'orientation", par Najib, 24 ans
"Diplômé d'un master de droit public j'ai, comme beaucoup d'anciens étudiants, accepté d'occuper un poste qui ne répond pas réellement à mon cursus universitaire. Après de longs mois de recherche d'emploi au sein de la fonction publique, je me suis résigné à m'engager auprès d'une structure qui m'offrait un poste assez sous-évalué, en-deçà des perspectives d'avenir auxquelles nous ont longtemps fait croire nos professeurs successifs. Chargé des marchés publics au sein d'une structure publique, j'occupais en réalité une fonction bien moins étendue et valorisante que ne laisse présager son titre. Payé 1 300 euros net, et ne voyant aucune porte s'entrouvrir, je regrette, à mesure que les mois passent, mon choix d'orientation porté vers l'administration. Malgré tout je garde espoir, espérant que ce pas en arrière sera l'élan nécessaire pour mieux franchir les obstacles futurs."
  • "Un très beau CV, mais 'pas assez d'expérience'", par Dorothée, 26ans
"Je suis double diplômée (master 2 + MBA) d'une école de commerce et d'une université dans le domaine du tourisme. Endettée sur dix ans pour pouvoir payerces belles études. Résultat : un très beau CV, mais "pas assez d'expérience". Me voilà à travailler à l'étranger, dans un call center, pour l'équivalent de 850 euros par mois. Ça valait le coup !"
  • "A quoi bon faire des études aujourd'hui ?", par Jorge, 25 ans
"Installé en France il y a cinq ans, j'ai obtenu l'an dernier un bac +5 dans un domaine qui se présentait prometteur avant la crise. Maintenant, un an plus tard, après des tas de petits boulots, j'ai accepté (ou mieux, dû accepter) un poste dans le BTP, qui n'a aucun rapport avec mon parcours et qui, bien évidemment, est nettement moins payé qu'un poste de cadre. Je repense à mes diplômes et aux cinq langues que je parle couramment et je me demande à quoi bon faire des études aujourd'hui. Il faudrait surtout éliminer l'hypocrisie qui règne dans le système scolaire, faisant croire aux lycéens qu'il faut absolument avoir un bac S, et enchaîner avec cinq ans d'études universitaires."
  • "Mon travail d'étudiant provisoire est devenu mon emploi véritable",par Théo, 28 ans, Orléans, employé dans la restauration rapide
"Je suis titulaire d'un master en philosophie et je suis employé dans la restauration rapide depuis cinq ans. J'ai été vacataire dans l'éducation nationale pour des petits remplacements et j'ai dû renoncer à cette voie à cause de l'absence de postes. J'ai donc trouvé la stabilité de l'emploi uniquement dans le travail étudiant provisoire que j'avais, qui est devenu mon emploi véritable. J'ai pu sortir de la précarité étudiante, mais en sacrifiant mes aspirations professionnelles premières."
  • "Il faut aussi savoir se 'brader' en début de carrière", par Franck
"Titulaire d'un master de droit public, j'ai réussi à obtenir un concours de la fonction publique, mais catégorie B (contrôleur des douanes, minimum niveau bac) (...). Le niveau de diplôme ne veut pas forcément dire grand chose à un instant T. Il faut parfois aussi savoir se 'brader' en début de carrière, pour pouvoir, ensuite, prétendre bénéficier d'un salaire en adéquation avec notre niveau d'étude. A vouloir être exigeant trop tôt en termes de rémunération et ce, malgré un bon cursus universitaire type bac +5, on passe certainement à côté de belles opportunités. Ma rémunération va osciller les première années entre 1 800 et 2 100 euros net par mois, alors que je pourrais légitimement prétendre à 2 500 euros par mois minimum. A l'heure où être actif est déjà une victoire, à l'heure oùobtenir un emploi dans la fonction publique est devenu un exploit, je préfère largement gagner un peu moins (pendant quelques années) que ce que je pourrais espérer, plutôt que de pointer à Pôle emploi."
  • "Enchaîner les emplois sous-payés m'a permis de rebondir", par Julien, 26 ans, Londres
"Diplômé en septembre 2011 d'un master en développement international des PME/PMI, je viens de décrocher un VIE au Royaume-Uni. Mais avant ce 'happy ending', quel parcours du combattant ! Pendant un an et demi, j'ai alterné les périodes de chômage, au RSA car sans activité salariée auparavant, et les travaux sous-qualifiés et en particulier de call center. Pendant six mois, j'ai vendu des assurances par téléphone, payé au smic, 33 heures par semaine. Cependant, j'avais la chance d'avoir mes parents pour m'héberger et enfin j'ai pris cela du bon côté, en me disant que cet emploi me permettait au moins de me perfectionner en techniques de vente et dans une moindre mesure, en négociation. Depuis, une PME française m'a embauché en VIE pour un an. Le fait de ne pas avoir de trou sur mon CV et cette expérience de télévente ont été des facteurs clés de mon embauche. En conclusion, enchaîner les emplois sous-payés et sous-qualifiés m'a aussi permis de rebondir sur le marché du travail."

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