vendredi 10 juin 2016 15:18
Paris (75) Qu'il soit embauché ou qu'il vienne de façon ponctuelle, ce professionnel a pour mission d'apporter un habillage sonore à un lieu. Pourquoi la greffe prend dans certains établissements et pas dans d'autres ? Réponses d'experts.
|
Chaque jeudi, vendredi et samedi, un DJ s'empare des platines du Faust, à Paris (VIIe). |
Rien de pire qu'un DJ face à ses platines dans un bar vide. La scène peut paraître incongrue. Pourtant, elle n'est pas si rare. Même à Paris. A qui la faute ? "À une communication mauvaise ou inexistante », explique Arnaud Duhem, consultant et responsable du Tigrr Saint-Germain, à Paris (VIe). "La présence d'un DJ est pertinente dans un bar, un restaurant ou un hôtel, si l'on sait la valoriser et si le concept s'y prête", ajoute-t-il.
D'ailleurs, dans les Tigrr de Paris, Megève (Haute-Savoie), Saint-Tropez (Var) et Courchevel (Savoie), "le DJ est indispensable, car d'emblée il a été perçu comme une valeur ajoutée. Il apporte une réelle expérience aux clients. C'est comme un service en plus". Si bien que le DJ Dan Adrien Carraz fait partie de l'équipe fondatrice des Tigrr. "Les clients de nos bars et restaurants vont jusqu'à lui demander ses playlists sur une clé USB", confie Arnaud Duhem.
"Je veux voir les clients dîner avec la tête qui bouge »
Autant la présence d'un DJ peut paraître anachronique dans un espace confidentiel, calme, à l'abri des regards, autant il a sa place dans un lieu qui se veut festif. Nicolas Goupil, directeur du Faust, restaurant parisien avec club et terrasse situé sous le pont Alexandre III (VIIe), n'imaginait pas son établissement sans DJ : "L'ADN du Faust est musical", dit-il.